Pour le magazine Challenges, “Marché immobilier : une nouvelle géographie se dessine”
“Limoges, Nevers, Cherbourg… Ces villes moyennes, longtemps boudées, tiennent leur revanche et les maisons s’y arrachent. Tout comme les petites communes autour des grandes métropoles. Un marché prometteur.
En matière d’immobilier aujourd’hui, s’intéresser aux villes où les Français ont envie de s’installer depuis la crise sanitaire revient à ouvrir un livre de géographie et réviser la liste des 36.000 communes françaises. Exit les dix plus grandes villes et leurs communes limitrophes. Même Paris a vu certains de ses habitants la quitter: “La part des ménages résidant dans la capitale et ayant fait l’acquisition d’une résidence principale hors d’Ile-de-France a été multipliée par deux, passant de 5,6% en 2019 à 11,8% en 2021”, calcule Olivier Lendrevie, président du courtier en crédits Cafpi. Ils ont notamment mis le cap sur “Vernon dans l’Eure, Compiègne dans l’Oise ou même Nevers dans la Nièvre”, indique Olivier Alonso, président du réseau d’agences immobilières Nestenn.
Autour des grandes métropoles, ceux qui ont souhaité ces derniers mois acheter un logement ont élargi leur champ de recherche à un rayon d’une trentaine de kilomètres autour la ville de leur choix: “Montrabé, La Salvetat-Saint-Gilles et Montaigut-sur-Save pour la banlieue toulousaine; Indre, Le Loroux-Bottereau et Treillières autour de Nantes; Cestas, Vayres et Cavignac aux alentours de Bordeaux; ou Genay, Irigny et Chaponost pour Lyon”, cite David Benbassat, directeur général du site d’annonces”
D’accord mais pourquoi ?
Simple.
Très simple.
Délinquance et sécurité défaillante dans les grandes villes poussent les classes moyennes à partir.
Prix prohibitifs du m² poussent les classes moyennes à partir dès que les ménages ont besoin de plus grand ou d’un jardin pour les enfants.
Toujours simple.
La manie du sans voiture pousse les classes moyennes à partir quand vous ne pouvez pas vous promener en trottinette familiale avec deux petits et bébé encore dans un couffin. C’est chouette le vélib mais pas franchement pratique. Donc si vous êtes bien portant, jeune, sans gosse, adepte du vélo la ville est faite pour vous.
Encore plus simple.
La manie du sans voiture et des “mobilités douces” poussent les plus vieux à partir parce que les villes écolos deviennent invivables quand vous devez marcher avec une canne.
Enfin rajoutez le Covid, les confinements, et le télétravail qui se développe et vous obtenez un changement considérable des usages.
Les gens quittent la ville pour la campagne (ou les petites villes) et c’est une excellente nouvelle pour l’aménagement du territoire, même si ce mouvement semble complètement ahurissant pour nos bobos urbanisés chics qui pensent que le bonheur ultime est “de boire des coups en terrasse” lors “d’afterWork” à 10 euros le verre de mauvais vin… Pathétique. Vive les poules et les potagers.
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Challenges ici
J’espère que ceux qui partent vérifient aussi qu’ils vont dans des zones où la voiture sera encore tolérée dans 10 ans, sinon ça va être compliqué de se retrouver dans une ville sans transports publics de qualité.
Ceci dit, fuir Paris et ses pollutions multiples est un choix judicieux…
Plus que l’insécurité, je pense que le remplacement culturel est un facteur important du départ de ces classes moyennes vers les petites villes ou leur périphérie (autrement dit, la campagne). Quand on ne vit plus selon notre langue, nos moeurs, nos façons de vivre, on n’a pas envie de rester et de voir ses enfants grandir selon des normes qu’on n’a jamais souhaité pour eux. Les médias pointent du doigt et culpabilisent de tels gens, mais cela est sain, juste, normal.
ahahah le bobos urbanisés chics. Ils me font tellement rigoler.
Charles mon commentaire n’a pas vraiment d’intéret direct avec votre excellent article sur cet exode urbain, mais vous avez egayé ma journée
Les bobos urbanisés chics, pour les reconnaitre :
ils ont généralement un intitulé de poste anglisé qui comprend les termes “teams”, “web” “developpement”, “market” et “consultant” et sont roi du tableur excel.
Ils sont aussi électeur LREM, vaccinés double dose dès l’ouverture, une VW electrique ID.4
Ils ont aussi un compte twitter avec un masque sur leur photo de profil, deux seringues, #teammacron2022 et un drapeau européen en emoji
Ils s’autopersuadent de faire partie des gagnants de la mondialisation, de faire partie de l’élite en France, alors que les gens pour ils votent ne s’intéressent qu’aux 1% et qu’il se feront déclassés de classe moyenne haute à pauvres tôt ou tard. Mais eux ils le feront en chantant
et préfereront ne pas quitter la ville, vivre dans l’insécurité pour continuer leur illusion
Bonjour,
Je travaille actuellement sur Paris.
Avec l insécurité, et la propreté de la ville qui se dégradé.
Je ne vois pas l’exode urbain tant annoncé.
Il faut prendre les articles sur l’immobilier avec des pincettes.
Bien à vous.
Vous avez raison, les habitations d’autrefois permettaient, permettent et permettront une vie pratique et résiliente (potager, poules et lapins, proximité des plantes sauvages médicinales), mais loin des plaisirs de la ville. En revanche la voiture y est indispensable car l’état y a, entre autres, supprimé les petites gares et éloigné tous les services publics.
Je me suis enfui dans la campagne hongroise fort agréable. Et les Hongrois sont des gens fort courtois. Qui ne subissent pas des augmentations du prix du gaz par exemple. Et pourtant, j’aimais beaucoup le France.
– Depuis des années les centres villes US (hors quartiers d’affaires et ultra-centres) sont réservés aux pauvres qui doivent faire tourner la machine des services pour le bien-être des riches.
– la périphérie étant réservée aux plus riches. Mais là aussi il y a impasse (bouchons énormes+choix politiques). Il y a migration entre “états bleus” et “états rouge” plus libre, moins taxés et moins violents…
Paris est une ville tres bien adaptée aux squatters qui sont generalement jeunes et sans enfants…et qui trouvent “facilement” des ressources !
Le prix des maisons à vraiment beaucoup grimpé en 2020, ma maison achetée en 2017 à pris 70.000 euros depuis la pandémie et ce n’est pas la seule dans le secteur. D’ailleurs les biens immobiliers en vente ne le restent pas une semaine.
Quand on voit la belle ville qu’était Nantes et qui est un vrai coupe gorge la nuit tombée et toutes ces villes socialos comme Rennes, Brest, Lorient, Quimper (en cours de transition nouvelle municipalité )où pas un seul jour ne passe sans faits divers impliquants toujours les mêmes (migrants, trafiquants de drogues, travailleurs RSA qui pour s’occuper s’en prennent aux petites vieilles et qui maintenant les violent. Le phénomène ne touche pas que les grandes villes il touche aussi ces villes moyennes puisque le grand déplacement des voyous a commencé depuis ces dernieres années en catimini(bus bondés avec rideaux et voyageant de nuit) et l’on ressent les effets maintenant,
Tous les biens hors de ces villes moyennes entre 3000 et 5000 habitants dans des petits bourgs s’arrachent
il ne reste que des ruines et’ encore elles trouvent preneurs. Des biens qui se situaient entre 100 000 et 150 000 € ont pris 50% depuis ces 2 dernières années et le phénomène n’est pas près de s’inverser quand on parle avec ces nouveaux arrivants venant du sud, de Lyon, du Nord, de Paris et sa périphérie ils ont tout quitté pour respirer…et retrouver leurs vies d’avant en tirant un trait définitivement à cette insécurité.
Habitant à Paris depuis 15 ans, je ne suis vraiment pas convaincu par ce fameux exode que je ne constate pas autour de moi.
Certes la propreté et la sécurité de la ville se sont dégradées mais de là à émigrer vers Limoges, il faut rester sérieux quand même 😉
Il n’y a pas que la géographie de l’immobilier, mais aussi l’esthétique architecturale. Depuis quelques années, les maisons et immeubles sont construits avec laideur : de formes cubiques, avec des matériaux bruts (béton, acier, verre…) et souvent de couleurs froides (blanc, gris, noir…). Les architectes d’aujourd’hui conçoivent des habitations qui ressemblent à des clapiers !
Pour résumer: les français veulent aller vivre en France, la vraie!
Déménager pour aller vivre en France, sans pour cela devoir passer de frontière.
je ne voie pas les bobos partir en masse à la campagne !
une infime partie , car mème avec le télé travail et le TGV pour rejoindre les grande ville ou la capitale quand cela fonctionne parfaitement pas de soucis , mais quand gréve ou d’autres soucis survienne , les gens raisonne un peu ??
avant de faire un projet comme cela
Quid de la classe d’age de tous ces “migrants” ? Ne serait-ce pas là une info clefs ?
J’ai vécu 12 ans dans un quartier politique de la ville d’une préfecture et j’y ai connu moins de délinquance que mes parents durant la même période dans un petit village en zone rurale reculée…
Quand une voiture brûle dans un quartier : 5000 personnes ou plus le voient…
Quand une voiture brûle dans un hameau, seules une dizaine de personne le voit…
Le calme des campagnes est trompeur.
Une chef d’entreprise parisienne de 250 personnes
Va délocaliser son site de paris à arradon en Bretagne pour que ses employés aient une meilleure
Qualité de vie
C’est super : un petit problème à régler avant pour certains ils faut qu’ils passent le permis de conduire
Décidément vous mélagez un peu tout depuis quelques temps…vous assimilez les écolos aux bobos, sauf que vous oubliez les écolos décroissants qui ont choisi de vivre avec moins d un smic, sans être rentiers, qui ne sont pas sur les ronds point à pleurnicher sur leur pouvoir d acheter de la merde… bref, ces mêmes écolos sobres sans être argentés, voient bien que les villes deviennent invivables à cause de la circulation automobile. J habite une petite ville ou tout peut être fait à pied ou à vélo. Je vois plus souvent des vieux qui marchent que des jeunes. Seriez concerné par cela Charles ? Vous n êtes pas très sportif peut-être ? Actuellement, j habite en ville (10000 hab) j ai 54 ans et de l arthrose, je fais régulièrement des efforts sportifs, je n en peux plus de l incivilité des automobilistes et de leur fainéantise, du bruit, de la pollution et des parkings bondés. Donc si je quittais la ville, ce serait pour être au calme. Cependant, je devrai envisager une vie plus autonome sans déplacements 10 fois par jours pour aller en ville, car je ne compte pas reproduire ce que je reproche aux autres…la voiture est un fléau. La marche et le vélo sont pratiqués par des courageux, des gens qui ne peuvent faire autrement, et d autres qui lient leurs actes a leurs paroles.
@ Clarky. Bien content de vous savoir à Paris, surtout ne venez pas à Limoges on y est tres tres tres bien….sans parisiens
Un clivage de plus : les jeunes en ville et les familles et les vieux en campagne