J’y reviendrais plus longuement, mais voilà que chez Renault, les syndicats dénoncent des “départs contraints” déguisés !

“Les syndicats CGT, CFDT, CFE-CGC et SUD du centre technique de Renault à Lardy (Essonne) ont dénoncé lundi la “pression de plus en plus importante mise sur les salariés pour les pousser au départ” alors que la direction s’était engagée sur un plan de départs volontaires.
“Renault n’assure pas d’avenir professionnel à ses salariés et les invite à aller voir ailleurs”, a dénoncé Florent Grimaldi, secrétaire général de la CGT Renault-Lardy.

“La direction peut nous envoyer dans une petite boîte sans qu’on ait notre mot à dire. Le message c’est de dire qu’il vaut mieux partir avec la rupture conventionnelle collective (RCC) et une petite prime”, a estimé Florent Grimaldi.

Le plan de restructuration de Renault prévoit la suppression de 2.500 postes dans l’ingénierie par le biais de départs en pré-retraite ou une RCC ouverte jusqu’à l’automne prochain.

Or “les volontaires ne se bousculent pas pour partir”, a indiqué Florent Grimaldi. En mars, seuls 300 candidats au départ s’étaient manifestés, selon les syndicats.

Philippe, l’un des salariés concerné par l’externalisation, vit la situation comme “une trahison, un coup de couteau dans le dos”. Rentré chez Renault à 19 ans et avec 36 ans d’ancienneté, il dit aujourd’hui ne plus savoir où il en est.

“J’ai plus un losange dans le coeur qu’autre chose, j’ai la passion de l’automobile en moi. Mais aujourd’hui je suis complètement démotivé et l’attitude de la direction qui du jour au lendemain nous balance dans l’inconnu, c’est très difficile à vivre”, a-t-il raconté”.

Je parlais de ceux qui avaient débranché leur cerveaux dans l’édito du jour.

N’y voyez aucune méchanceté de ma part.

Simplement, le réveil est toujours douloureux quand la réalité vous frappe après le rêve.

On est “corporate”, on veut croire à sa “carrière” et l’entreprise dans le cadre d’un discours toujours très bien rodé suscite l’adhésion et crée l’aveuglement volontaire.

Les salariés sont corvéables à merci, on les fait rêver, et puis un jour, on leur explique qu’ils ne servent plus à rien et que l’on n’en a plus besoin.

Or, psychologiquement, chaque individu a besoin de se lever le matin en croyant que ce qu’il fait est utile et que l’on a “besoin” de lui.

En réalité, les entreprises n’ont plus besoin de grand monde, et ne veulent surtout pas devoir gérer des gens “utiles” car si un individu est utile alors l’entreprise est dépendante et soumise au salarié.

La politique poursuivie par les entreprises vise justement à ne pas dépendre des salariés et à les rendre interchangeables, ou mieux, même virables !

C’est toujours un choc pour les naïfs et les gens gentils de se rendre compte qu’ils ne comptent pas.

Il faut donc les aider, pas les juger, encore moins les critiquer.

Charles SANNAT

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Source Boursorama.com

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