Antoine Bozio, directeur de l’Institut des politiques publiques part en guerre contre l’idée qu’il pourrait ne plus y avoir de retraites demain en France !

« Du coup, dire qu’il n’y a plus de retraites alors qu’on va continuer, après la réforme, de dépenser un montant de l’ordre de 14 points de PIB, c’est foncièrement problématique. Pourquoi ? Parce que c’est partagé par un certain nombre de nos concitoyens. Ils se disent : « On fait des réformes, on continue d’en faire, mais moi quand j’arriverai à l’âge de la retraite, il n’y aura plus d’argent, c’est un coffre qu’on a vidé. »

Pour lui nous dépensons 14% de notre PIB pour payer les pensions ce qui est vrai.

Il dit que si nous continuons à dépenser 14% de notre PIB il y aura toujours des pensions de retraites ! Ce qui est vrai !!

Mais ce qui est faut potentiellement c’est tout le reste !!!

Le financement des retraites ne peut pas se résumer qu’à un pourcentage de PIB !!

Pour permettre la réflexion de tous voici quelques pistes.

Tout d’abord, le PIB pourrait ne pas rester le même ! Imaginez que le PIB soit divisé par deux comme en Grèce (je force un peu c’est pour simplifier). 14% de 2000 milliards ça fait 280 pour payer les pensions, mais 14% de 1 000 cela ne fait plus que 140… il y aura bien des retraites, mais pas franchement du même niveau !

Ensuite, c’est la base de perception !! Les retraites ne sont pas financées par un prélèvement de 14% sur notre PIB mais sur la masse salariale… s’il n’y a plus de salaires payés, ni de charges sociales versées qui va payer les retraites ?

Il est donc assez vrai de dire qu’il y aura vraisemblablement toujours une forme de retraite minimale versée, mais rien ne dit que les pensions futures soient aussi généreuses que les pensions actuelles.

Ce n’est évidemment pas avec ce genre de raisonnement que l’on protégera efficacement notre système de pension par répartition, qui est le seul réellement valable car les systèmes par capitalisation, dans un monde de taux 0 ou négatifs, ne peuvent en aucun cas assurer le rendement suffisant nécessaire pour verser une pension durablement.

Charles SANNAT

Source France Info ici

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