C’est la faute de notre camarade Sylvain, qui lance le débat sur les propos haineux sur les réseaux sociaux…
Pour passer un peu de temps sur “Internet” en raison de mes fonctions, pour lire et recevoir chaque jour des dizaines de mails, de courriels, de commentaires sur Facebook, Youtube et toutes les autres plateformes possibles ou imaginables, il ne se passe pas un jour sans la réception de propos évidemment aussi outrageants qu’excessifs.
Pourtant, vous ne me trouverez jamais du côté des tenants de la limitation de la liberté.
La raison est simple.
Elle est intellectuelle et philosophique.
Il existe le jour par opposition à la nuit.
La haine existe en opposition à l’amour.
Vous ne pouvez pas forcer un être humain à en aimer un autre.
Vous pouvez lui demander de “tolérer” l’autre mais pas de l’aimer.
Plus vous le forcerez à l’aimer, plus vous allez alimenter la haine que vous souhaitez combattre.
L’enfer est pavé de bonnes intentions, et vouloir forcer à aimer en éradiquant la haine… et soit dit en passant pas toutes les haines mais celles uniquement qu’une certaine bien-pensance veut combattre, c’est tout simplement du maoïsme, du communisme primaire, et ce genre de méthodes finit toujours dans les poubelles de l’histoire.
C’est dangereux et, à terme, perdu d’avance.
Je sais que nous vivons dans un monde où les poules ont des dents et où les coqs pondent, pourtant… le principe de réalité finit toujours par s’imposer.
Les paroles et les mots, aussi blessants soient-ils, sont moins dangereux que les armes.
La violence physique intervient généralement quand les mots ne sont plus suffisants, ou qu’ils sont interdits.
La psychothérapie est évidemment basée sur le fait d’exprimer, “d’extérioriser”.
Il ne faut jamais avoir peur des mots, aussi outranciers soient-ils.
Charles SANNAT
« Ceci est un article « presslib » et sans droit voisin, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Les réseaux sociaux et propos haineux, et la déontologie ?
par Sylvain Devaux | 15 Oct 2019 | A la une, Article entete, Industrie, Quotidien | 1 commentaire
Les réseaux sociaux et propos haineux, et la déontologie ? Une nouvelle fois, les réseaux sociaux se trouvent confrontés à la problématique des propose haineux. L’idée de liberté d’expression absolue et inattaquable parce que transfrontalière n’est qu’une utopie. Un rêve de jeunes étudiants pétris de bonnes intentions mais que se voient aujourd’hui confrontés à la réalité et elle est brutale. Il semble qu’il soit tout à fait possible d’entraîner des algorithmes à détecter certains mots et repérer ce genre de messages et de les supprimer, et même de fermer des comptes. Mais cela semble bien moins simple que ce que l’on croit et certains de se demander s’il s’agit d’un problème technique ou plus simplement d’un manque de volonté.
Ce serait donc une forme de résistance attachée à cette liberté d’expression que l’on brimerait alors qu’effectivement, l’on peut voir des choses infiniment détestables sur ces réseaux. Facebook et Twitter ont été maintes fois rappelés à l’ordre mais la Cour de Justice de l’Union Européenne, saisie en 2016 par la députée autrichienne Eva Glawischnig-Piesczek du parti écologiste, avait fixé les choses en obligeant les plateformes à rechercher les auteurs, transmettre leur adresse IP à la justice, supprimer les messages afférents et même supprimer les comptes des auteurs de ces propos.
Les Facebook, Twitter et autres avaient pesté en brandissant à la fois leur défense de la liberté d’expression mais aussi l’ingérence transfrontalière dont ils se disent victimes. Comme si une diffusion mondiale permettait d’échapper à la justice, mais surtout à la déontologie. C’est bien ce dernier point qui devrait être regardé d’un peu plus près par ces acteurs des réseaux sociaux. Si les Fake News restent toujours un point de discorde (réellement fake ou non ?), les propos haineux, racistes et antisémites méritent un peu que nos petits informaticiens de génie se bougent les neurones deux minutes, merci.
Sylvain DEVAUX
Rédacteur en chef
«L’homme a la possibilité non seulement de penser, mais encore de savoir qu’il pense ! C’est ce qui le distinguera toujours du robot le plus perfectionné». Jean Delumeau
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