Il ne reste presque plus rien des annonces du président de la République qui avait promis une augmentation du SMIC de 100 euros, qui finalement ne concernera plus grand monde, une baisse de la CSG pour les retraités, qui ne concernera pas du tout tous les retraités et encore, il faudra attendre l’été prochain pour qu’elle n’arrive, et enfin, une histoire de grand débat démocratique pour que les gilets jaunes rentrent chez eux, remplissent quelques cahiers de doléances, participent à une ou deux séances de « psychothérapie » politique de groupe et fin de l’histoire. Les « réformes » peuvent reprendre leur cours.

Pas évident que cela se passe ainsi, et pas encore commencé que déjà, ce grand débat semble mort-né.

D’une part, il a été dit publiquement que le gouvernement ne changerait pas de cap, ce qui donne donc d’emblée les résultats du grand débat ; dites tout ce que vous voulez, et nous ferons ce que nous voudrons.

Avec une telle approche, il est peu probable que le grand débat soit accueilli avec succès. Mais ce ne sont là que mes modestes considérations et analyses d’un blogueur égaré.

Plus grave, maintenant ce sont les ministres eux-mêmes qui affichent leur scepticisme, comme le montre cet article de BFM TV. C’est dire !!

Si même les ministres n’y croient plus sur BFM TV, c’est qu’il y a peu de chance que tout cela se passe comme prévu.

« « Au sein du gouvernement, il y en a qui y croient plus ou moins ». Dans une enquête publiée ce dimanche par le JDD, plusieurs ministres expriment leurs doutes sur l’utilité du grand débat national souhaité par Emmanuel Macron.

Pour calmer la colère des gilets jaunes et tenter de réconcilier les Français avec le pouvoir en place, Emmanuel Macron a annoncé le lancement, le 15 janvier prochain, d’un grand débat national. Si les thèmes ont d’ores et déjà été définis par l’Élysée, la mise en place concrète de cette vaste consultation reste encore floue. De quoi inquiéter certains membres du gouvernement qui expriment leur scepticisme sur l’utilité même d’un tel exercice.

« Au sein du gouvernement, il y en a qui y croient plus ou moins », confie un ministre au Journal du dimanche, tandis qu’un autre confirme que « des ministres qui ne veulent pas du débat, il y en a ». « Sur 34 ministres, cinq ou six ont déjà commencé à discuter avec les gilets jaunes mais beaucoup ne se mobilisent pas », assure ce membre du gouvernement. »

Quant au Premier ministre Édouard Philippe, il n’est pas « convaincu », et je subodore que notre ami Philippe (il est normand comme moi) va vouloir retrouver sa ville du Havre et quitter cette galère, et cette histoire de grand débat pourrait lui donner, ainsi qu’au président, l’alibi pour quitter ses fonctions et faisant en plus passer Macron pour un grand démocrate.

Charles SANNAT

Source BFM TV ici

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