Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Les mots ont un sens.

L’année dernière, peu avant l’été, l’Etat paradait avec son plan de relance à 100 milliards. Vous vous en souvenez ?

A l’époque, je faisais part de mon incompréhension, enfin, de mon analyse qui concluait au fait que nous n’en étions pas du tout à relancer quoi que ce soit.

Les mots ont un sens disais-je, enfin, dans un monde normal.

Dans un monde normal, avec des gens normaux, qui réfléchissent normalement, vous êtes confrontés à une crise.

Tant que vous êtes dans la crise vous faites face à l’urgence.

Vous êtes donc amenés comme dirigeants à déployer des plans d’aides d’urgence.

Puis, quand la crise est passée, lorsque la poussière est retombée et que l’on contemple des dégâts après la tempête, on se retrousse les manches et on reconstruit. Appliqué à la politique c’est après la crise que les décideurs peuvent mettre en place un plan de relance.

A l’été dernier, il n’y avait rien à relancer et nous savions très bien (pour ceux qui réfléchissent 5 minutes en dehors de BFM) que nous aurions plusieurs pics de contamination et encore plusieurs confinements.

J’avais donc conclu, que tout cela était essentiellement de la foutaise et de la poudre aux yeux, de la communication destinée à occuper le temps disponible de cerveaux des aimables téléspectateurs de BFM. Sur les 100 milliards annoncés entre ce qui devait être versé par l’Europe mais qui ne l’a pas été tout en sachant que la France donne 80 milliards à l’Union Européenne qui nous en redonne 40 pour notre plan de relance en nous imposant des… règles d’austérité et des contreparties sur de l’argent que nous lui avons nous même donné !

Mais vous avez raison.

C’est bien l’Europe.

Il nous faut encore plus d’Europe, encore plus de la folie qui nous détruit.

Et puis le reste des 100 milliards était du recyclage de crédits déjà décidés.

Bref, au bout du compte, je disais à l’époque que si l’épidémie repartait le plan de relance serait un plan d’urgence, et que si cela allait mieux cela ne changerait pas grand-chose, et puis que dans tous les cas nous aurions sans doute un autre plan, puis encore un autre, et encore un.

« Le gouvernement n’écarte plus un deuxième plan de relance »

Et nous y voilà !

Au bout d’un an, alors que l’été 2021 approche, « le président de la République a relancé le débat vendredi en évoquant une « grande concertation» dans les prochains mois pour « inventer un deuxième temps de la relance ».

L’économie française aura-t-elle besoin d’un deuxième plan de relance ? Si pour le gouvernement, la priorité reste de dépenser les 100 milliards déjà prévus, Emmanuel Macron a remis le sujet sur la table, alors que certains acteurs économiques et politiques appellent à en faire plus.

Le président de la République a relancé le débat vendredi en évoquant une « grande concertation » dans les prochains mois pour « inventer un deuxième temps de la relance ». Il n’a pas précisé si l’Etat allait débloquer des moyens supplémentaires, mais évoqué « une simplification drastique, un réinvestissement dans les secteurs dont nous avons le plus besoin et une accélération ». Emmanuel Macron entend ainsi consulter les élus locaux et les acteurs économiques durant l’été.

L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) estimait fin janvier que la France pourrait doubler le plan de relance actuel en profitant des conditions d’endettement favorables actuelles. François Bayrou, Haut commissaire au Plan a aussi plaidé pour une « reconquête de l’appareil productif » français grâce à la mobilisation de 200 à 250 milliards d’euros.

Il y a quelques jours, le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux estimait que le plan de relance devrait être complété de manière « significative » pour les secteurs mis en difficulté par la crise. Après l’annonce du calendrier du déconfinement, le patron de la Fédération du commerce, Jacques Creyssel, demandait lui sur BFM Business un deuxième plan de relance qui concerne « en priorité les secteurs qui ont été les variables d’ajustement, notamment le commerce ».

Les mêmes causes produisent les mêmes effets !

Nous laissons nos frontières ouvertes, nous accélérons notre désindustrialisation, nous importons nos voitures électriques de Chine, nous n’avons plus de semi-conducteurs, nous ne produisons même plus notre parquet. Nous envoyons nos troncs d’arbres en Chine qui nous renvoie des lames de parquets parfois bloquées dans le Canal de Suez. Vous pourrez lire dans cette édition que nos ventes de voitures chutent de 25 % ! Normal. Nous détruisons le secteur automobile européen en entier en allant vers le tout électrique made in China.

C’est donc un double hold-up !

Ces plans de « relance » nous appauvrissent.

Ils ne relancent rien parce que nous ne produisons rien.

Nous importons tout !

Un plan de relance en France ce sont des bénéfices pour des multinationales qui produisent en Chine.

Mais ce n’est pas tout.

L’autre hold-up est européen.

L’Union Européenne vole l’argent des Français pour leur en redonner que la moitié, en fait c’est même moins de la moitié et en imposant des contraintes insupportable pour pouvoir bénéficier de notre propre argent.

C’est donc un hold-up de Bruxelles.

Le ruiné, le cocu de l’histoire, c’est le peuple de France.

Parlez-en autour de vous, faites circuler ces informations, partagez ces articles.

Nous sommes en train de nous faire couillonner dans les plus grandes largeurs et c’est du jamais vu, désunis de force dans notre diversité et unis de même dans une misère de plus en plus partagée.

Charles SANNAT

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