Olivier Blanchard, est l’ancien économiste en chef du FMI et professeur à l’Institut de technologie du Massachusetts (Massachusetts Institute of Technology), et il vient d’écrire un livre sur la macroéconomie.

Comme le dit cet article de MarketWatch, il vient de sombrer dans les eaux troubles du débat qui couvait sur la théorie monétaire moderne.

J’en parlais dans l’article ci-dessous

« La théorie monétaire moderne (TMM), un problème qui va venir… des États-Unis ! » L’édito de Charles SANNAT

Ou encore dans celui-ci

«Et si la BCE versait 150€ par mois à tout le monde? La nouvelle idée qui monte!!» L’édito de Charles SANNAT

MarketWatch nous raconte donc que cette « théorie », connue sous le nom de MMT (en anglais) ou TMM en français, a captivé l’imagination des démocrates de gauche car elle semble offrir à la Réserve fédérale l’occasion de financer les moyens de lutter contre les inégalités économiques.

Depuis le début de la campagne présidentielle pour les élections de 2020 (déjà), les économistes se sont livrés à une guerre médiocre sur les réseaux sociaux au sujet de ce qu’est la TMM et de ce qu’elle n’est pas.

Lors d’une table ronde sur les perspectives de la politique fiscale lors d’un événement parrainé par la Peterson Foundation, le modérateur du panel, Greg Ip du Wall Street Journal, a résumé la situation en affirmant que « La TMM considère que les États-Unis peuvent emprunter et dépenser autant que souhaité afin d’atteindre le plein-emploi, car dans la mesure où le pays émet sa propre devise, il ne peut pas faire faillite. »

Pour Blanchard, « si la FED crée de l’argent à taux zéro, alors il y aura hyperinflation. Un QE débouche sur la création d’une dette nouvelle, à savoir les réserves bancaires » et ce n’est pas la même chose. « Croire que l’on peut agir ainsi comme par magie est complètement faux ».

En gros pour Blanchard il ne faut pas confondre création monétaire pure et rachat de dettes souveraines car la FED n’a pas encore franchi le Rubicon de la création monétaire débridée dans la mesure où les QE s’accompagnent de l’émission d’un titre de dette qui devra être remboursé. Il n’y aura création monétaire pure que si les dettes ne sont pas remboursées.

Certes la différence est ténue, mais elle est économiquement et monétairement parlant totalement vraie. Cela rejoint les mécanismes de « stérilisation » de la monnaie créée. Je crée de la monnaie pour acheter un titre de dette (d’Etat), et quand je suis remboursé cela vient détruire, « stériliser » la monnaie créé. Il y a donc création monétaire mais uniquement momentanée.

Charles SANNAT

Source MarketWatch.com ici

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