C’est une dépêche de l’AFP qui nous relate la manière dont s’est passée la saisie par les autorités de la banque américaine First Republic après sa faillite et sa revente en un week-end à la JPMorgan.

« Les autorités américaines ont pris lundi 1er mai, le contrôle de la banque régionale First Republic et en ont revendu la grande majorité à JPMorgan Chase, actant ainsi la deuxième plus grosse faillite de l’histoire des Etats-Unis et espérant mettre un terme à la crise bancaire qui a émergé en mars.

L’établissement était sous forte pression depuis les défaillances rapprochées de deux établissements au profil similaire, Silicon Valley Bank et Signature.

Mais First Republic n’est pas parvenu à trouver un plan de sauvetage satisfaisant et quand il a confirmé lundi dernier que de nombreux clients avaient retiré plus de 100 milliards de dollars de dépôts au premier trimestre, son action, déjà mal en point, a piqué du nez.

Les autorités, qui semblaient réticentes à venir à la rescousse d’une troisième banque en peu de temps, sont finalement montées au créneau, sollicitant les offres d’établissements financiers avant de saisir officiellement First Republic.

Il s’agit de la deuxième plus grosse faillite bancaire de l’histoire des Etats-Unis après celle de Washington Mutual en 2008.

Les actifs de cette dernière avaient, eux aussi, été en grande partie acquis par JPMorgan qui, sous la houlette de son patron Jamie Dimon, a plusieurs fois secouru des établissements en difficulté ».

Une déclaration lapidaire du patron de la JP Morgan. 

« Notre gouvernement nous a invités, ainsi que d’autres, à intervenir, et nous l’avons fait », a déclaré Jamie Dimon dans un communiqué. L’opération permet, selon lui, de « minimiser les coûts » pour le fonds d’assurance-dépôts.

Les dépôts garantis sans limite de montant.

« Les dépôts de tous les clients sont protégés, les actionnaires perdent leur mise et surtout, les contribuables ne sont pas sollicités », a souligné le président américain Joe Biden depuis la Maison Blanche. L’accord permet de « s’assurer que le système bancaire est sûr et solide », a-t-il assuré.

Le pragmatisme américain est à l’œuvre sur la garantie des dépôts. Mieux vaut tout garantir en évitant les paniques ce qui coûte plus cher car en réalité quand il n’y a pas de panique il n’y a pas de faillite de banque incontrôlée mais le temps de procéder à des regroupements et des rachats.

Le problème, de taille néanmoins qui se pose, c’est que vous assistez à une consolidation de marché et que l’ensemble des petites banques risquent de terminer chez les 4 très grosses.

Nous aurons alors des banques tentaculaires, trop grosses pour faire faillite et même pour être sauvées, sans oublier les risques démocratiques que cela pose.

Charles SANNAT

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Source Boursorama.com ici

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