Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Il y a 24 ans, je rentrais au Crédit du Nord pour faire mon année de stage de fin d’études.

Je me suis retrouvé le « sherpa » et le secrétaire du coordinateur de la mission euro qui avait la responsabilité de piloter le passage à la monnaie unique européenne.

Passionnant.

Au même moment, le Crédit du Nord était racheté par la Société Générale. Nous étions en 1997.

23 ans après ce rachat auquel j’avais assisté en étant aux premières loges, le Crédit du Nord va disparaître, ses agences également, et il ne restera plus qu’une seule enseigne avec de moins en moins de collaborateurs car c’est la totalité du modèle économique traditionnel des banques qui vacille sous le poids des taux bas, de l’absence de produits de placement « garantis » et de la digitalisation massive du métier et des usages bancaires.

Ce qu’il se passe avec la Société Générale et le Crédit du Nord préfigure ce qu’il va se passer dans tous les grands réseaux.

Crédit Agricole et LCL, Banques Populaires et Caisses d’épargne, ils vont tous être obligés de consolider leurs réseaux d’agences qui coûtent cher et rapportent de moins en moins.

Pas de licenciements secs !

« Les réseaux bancaires de la Société générale et du Crédit du Nord vont fusionner, entraînant la fermeture de 600 agences. Le rapprochement ne nécessitera « aucun départ contraint », assure Sébastien Proto, directeur général adjoint du groupe ».

On peut le croire. Pourquoi ?

Parce que dans les agences, le métier est très difficile, le management peu sympathique, la pression de la hiérarchie et des clients omniprésente, bref, le turn-over est très important. Résultat, chaque année entre les départs à la retraites, les quelques mutations internes, et les départs volontaires de ceux qui n’en peuvent plus il y aura largement de quoi fermer suffisamment d’agences.

De 2 100 agences à fin 2020 le groupe veut passer à environ 1 500 à fin 2025.

Mais en réalité, là aussi, c’est par itération que la direction va procéder.

Il est fort probable que d’autres fermetures aient lieu, car la digitalisation des usages bancaires s’accélère notamment en raison du Covid, presque tout pourra être géré par des plateformes à distance et par des échanges dématérialisés de documents pour lesquels la législation est également en train de très fortement évoluer pour s’adapter.

Là aussi le Covid a permis un saut je pense notamment à la signature dématérialisée des actes … notariés !

Ce sont des milliers d’emplois qui vont disparaître, ce sont aussi des milliers de murs de boutiques généralement très bien situés qui vont revenir sur le marché déjà très fragilisé de la location commerciale.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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