Ne jamais oublier de profiter d’une bonne crise !

Les Etats n’y sont pas pour grand chose dans l’arrivée d’un nouveau virus, mais ils y sont pour beaucoup dans la manière dont l’épidémie est gérée et la façon dont la situation économique va évoluer.

D’où le titre de cet article dans lequel BFM s’interroge de manière assez hypocrite en se demandant « Baisser les salaires pour éviter les licenciements : une alternative aux plans sociaux intéressante ? »

Voilà une belle question… Lorsque l’on connaît les « petits » salaires des journalistes de BFM (je ne parle pas de grandes signatures et des gens très connus mais des dizaines de sans-grades), il est peu probable qu’on leur propose autre chose que le choix entre des baisses de salaires ou des licenciements…

D’ailleurs ce sera sans doute les licenciements…

Mise en avant des accords dits de « performances collectives »

Fragilisées par la crise sanitaire, de plus en plus d’entreprises proposent à leurs salariés de baisser temporairement leurs salaires en échange d’un engagement sur le maintien des emplois. Des accords dits « de performance collective » dont les syndicats se méfient. D’autant que les expériences passées ont montré que cela n’empêchait pas nécessairement les fermetures d’usines.

Or, certaines d’entre elles se disent prêtes à limiter voire renoncer aux suppressions de postes en contrepartie d’un effort collectif.

Par exemple Ryanair menace de licencier des pilotes et autres personnels navigants en France, sauf s’ils acceptent de baisser leur rémunération pendant cinq ans.

Autre exemple cité dans cet article de BFM, la société Derichebourg Aeronautics Services où des négociations avec les syndicats ont déjà commencé. L’entreprise envisage un plan social de 700 suppressions de postes mais s’engage à le réduire si les salariés acceptent de renoncer à leur treizième mois ainsi qu’à leur indemnité de transport.

Pour le célèbre journal L’Equipe ce serait aussi le cas puisque selon l’intersyndicale la direction aurait l’intention de baisser les salaires, le treizième mois et les RTT « en échange d’un maintien de l’emploi jusqu’au 31/12/2024 ».

Cette crise va donc évidemment servir d’accélérateur terrible au détricotage des acquis sociaux… un concept que ceux qui nous dirigent essaieront de surcroît d’effacer des mémoires et même de nos manuels d’histoire.

Cela veut dire qu’il vous faudra de manière générale revoir votre façon de concevoir notamment le travail salarié !

Charles SANNAT

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Source BFMTV ici

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