La natalité est devenue un sujet explosif et éminemment politique car il aborde la totalité des sujets et des thématiques les sensibles. La natalité, ses différences entre les « catégories » sociales ou d’origines géographiques, sans oublier le niveau d’études ou les revenus des ménages. Explosif donc!

A toutes ces thématiques se rajoute le « féminisme », l’égalité et la parité, ou encore maintenant l’anxiété climatique pour expliquer que nombre de « jeunes » ne veulent pas d’enfant pour sauver la planète, ou parce que faire des enfants avec une planète en tel état c’est les promettre à un avenir funeste et de souffrances climatiques assurées… un i-phone dans une main et un billet en compagnie d’aviation low-cost de l’autre. Sauver le climat certes… mais après mon voyage et mon prochain week-end à Rome avec les sous de mes vieux cons de parents qui n’ont rien compris à l’écologie de la sainte Greta.

Bref; nous faisons moins d’enfants et personne ne se l’explique vraiment.

Nous faisons moins d’enfants et nous devrions être contents ! Cela va sauver la planète…

sauf que le système ne rigole pas avec la natalité ! Notre économie ne sait pas faire de croissance avec moins de consommation et moins de têtes de pipe !

On veut toujours plus, de consommateurs… et pour cela il faut plus de gens.

Quant aux causes, pour le moment c’est un peu tôt pour avoir un avis tranché, mon intuition est que nous sommes un peu entre deux eaux. Une génération vient de faire ses enfants, et la suivante prendra sans doute plus de temps pour se décider à les faire pour de multiples raisons, à commencer par le fait que cette génération « fragile » actuelle qui n’aime pas les contraintes au travail en disant doctement « je ne vois pas pourquoi je devrais consacrer autant d’importance au boulot » masque en réalité un comportement beaucoup plus général vis-à-vis des contraintes et de l’effort. Cette génération fragile qui ne supporte aucune contrariété est très mal outillée pour supporter les contraintes de la parentalité qu’il s’agisse des garçons ou des filles.

Trop mous, trop individualistes, trop fâchés avec l’effort, nous devrions connaître un immense trou de natalité en France dans les années qui viennent car le changement de fonctionnement sociologique et psychologique des jeunes générations est une rupture majeure que bien peu ont compris et que très peu osent formaliser et dont les conséquences ne toucheront pas que le monde du travail, mais tous les modes de fonctionnements de notre société.

Nous avons donc réussi enfin à atteindre la parité dans le néant des capacités de nos jeunes.

Sacré résultat tout de même.

Charles SANNAT

Source BFM ici

Please complete the required fields.