Mes chères impertinentes, chers impertinents,

Il est difficile de donner une estimation définitive du coût des émeutes pour la bonne et simple raison qu’elles ne sont pas terminées et que les évènements se poursuivent.

Certes, l’Etat, tente, via un contrôle savant, notamment des vidéos postées sur les réseaux sociaux qui sont systématiquement bloquées, nettoyées et censurées faire croire aux conditions de l’apaisement en fonction du principe suivant assez simple à comprendre :

Ce qui ne se voit pas, n’existe pas. 

Nous avons tous intérêt à ce que la situation se calme et les destructions, les pillages, les vols, les agressions, les incendies et j’en passe ne sont certainement pas dans l’intérêt des braves gens mais uniquement dans celui des vilains, des méchants, des brigands et des pillards.

Pourtant, je crains fort que cette approche « communication » soit vouée à l’échec. En 2005 il n’y avait pas de réseaux sociaux ni de vidéo, cela n’a pas empêché les émeutes de durer 3 semaines. A l’époque il s’agissait d’émeutes d’hiver. Là, c’est l’été et les beaux jours.

Pour autant, les coûts de ces émeutes sont et seront très importants.

Il y a le coût direct des sinistres.

Il y a le coût des pertes d’exploitation pour les entreprises et commerces ravagés. Il faut du temps pour réparer. Ce temps c’est autant d’argent perdu et de gens au chômage.

Il y a le coût économique dans le tourisme alors que nous entrons en pleine période estivale et que la saison allait battre son plein. Désormais c’est la longue litanie des annulations.

Il y a aussi le coût économique de la perte de confiance des investisseurs, qui iront investir dans des pays plus stables que la France et c’est un coût terrible porté à notre compétitivité et à notre attractivité.

Il y a les coûts politiques (la place de la France dans l’Union Européenne et dans l’Euro) alors que les émeutes françaises font des émules chez nos voisins déstabilisant l’Europe dans son ensemble.

Et enfin, il y a les coûts sociaux à venir, car il faudra former massivement les forces de l’ordre et les équiper en revoyant les doctrines d’emploi de la force ce qui n’a pas vraiment été fait. Mais surtout il faudra revoir de la cave au grenier l’ensemble du processus éducatif dans ce pays, car nous pouvons dépenser des centaines de milliards d’euros pour faire l’ANRU (l’Agence nation de la rénovation urbaine) vous voyez bien que c’est un échec majeur. Le totem Borloo doit être vite déboulonné.

Nous n’avons pas besoin d’isoler nos logements pour qu’ils brûlent mieux.

Nous avons besoin d’éduquer et d’instruire des masses incultes.

Ce qui attend notre pays est en réalité vertigineux.

Il nous faudrait un grand président bâtisseur.  Nous avons un nain immature et destructeur.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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