« 19 États membres partants pour créer des champions européens. » On ne peut être que favorable à la création de champions européens n’est-ce pas ?

Quel est l’imbécile qui va dire « non je veux pas de champions européens » ?!

Eh bien moi je le dis, je le revendique et je vais expliquer qu’encore une fois, nous devons tous avoir le courage de sortir des pièges sémantiques que l’on nous tend.

Modifier les règles anti-monopole !

« Les gouvernements de 19 États membres proposent de modifier les règles anti-monopole de l’UE. Objectif : favoriser l’émergence de géants industriels européens capables de faire face aux mastodontes chinois et américains. »

L’une de leurs idées principales est « l’identification d’évolutions possibles des règles antitrust, afin de mieux tenir compte de la concurrence et des marchés internationaux dans l’examen des fusions », selon leur déclaration.

Ces derniers mois, la France et l’Allemagne ont défendu des fusions transfrontalières entre de grandes entreprises nationales, afin de faciliter l’émergence de «champions» européens. La Commission européenne est en général réticente face à ces opérations, qui peuvent aussi étouffer la concurrence sur le marché de l’UE. »

Soit on modifie les règles antitrust, soit on protège nos entreprises !

Le « too big » est un énorme problème. Il est évident que lorsqu’on laisse se développer des entreprises qui deviennent trop grosses, nous cumulons les problèmes. Trop grosses pour faire faillite, trop grosses pour être régulées, trop grosses pour ne pas corrompre, etc., etc.

Il y a donc deux façons de voir la compétition internationale. Soit nous considérons que nous devons créer des « champions » avec tous les problèmes que cela va engendrer, et c’est la raison pour laquelle il y avait des lois antitrust, soit nous considérons qu’il ne faut pas de trop grosses entreprises, et c’est mon cas, car cela représente un danger, y compris même pour la démocratie déjà bien mal en point et dans ce cas, si nos entreprises sont plus petites, il faut évidemment les protéger.

L’Europe, comme à chaque fois, prendra la plus mauvaise des décisions pour les plus mauvaises et inavouables raisons.

Il y aurait une troisième solution : que ces géants appartiennent aux pays et leurs dividendes aux peuples européens… mais je doute fort, quand je vois le programme de privatisation de nos derniers trésors, que l’Europe opte pour cette voie.

Les gilets jaunes et leur combat ont encore de grandes heures devant eux.

Charles SANNAT

Source Euractiv.fr ici

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