Mon fiston découvre avec ses premières leçons de ce que l’on appelait instruction civique à mon époque et désormais l’EMC quelques notions un tantinet « politique ».

Dis papa, c’est quoi la tolérance?

A ton avis mon chéri?

« C’est respecter les pensées différentes des autres, accepter d’autres manières de voir ou d’autres religions ».

Tu crois?

Ben c’est ce que dis le prof!

C’est ce que pense le prof ou la définition?

Ben… la définition je suppose…

Viens fils, ouvrons le dictionnaire…

« En général, la tolérance, du latin tolerare (supporter) et tolerantia (endurance, patience, résignation), désigne la capacité à permettre ce que l’on désapprouve, c’est-à-dire ce que l’on devrait normalement refuser ».

Tu vois tolérer, cela veut juste dire que tu supportes globalement quelque chose que tu désapprouves et auquel tu es opposé, supporter, c’est très loin de l’idée… d’acceptation vois-tu.

Les mots ont un sens, et bien souvent avec le temps certains cherchent à faire évoluer le sens de ces mots.

Si tu vas plus loin dans le raisonnement, de la même façon qu’il ne peut pas y avoir de don s’il n’y a pas de « propriété », il ne peut pas y avoir de tolérance quand il y a acceptation. La tolérance ne s’exprime que lorsqu’il y a des différences insurmontables. Tu décides de « supporter » une chose que tu réprouves et par exemple, de ne pas utiliser la violence ou de la punition.

Les profs, sont souvent « tolérants » avec le comportement des élèves pas parce qu’ils les acceptent mais parce qu’ils préfèrent par exemple supporter que sanctionner.

Charles SANNAT

 

 

 

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