D’après cet article du site Boursorama on reparle à nouveau de la Deutsche Bank et de la Commerzbank, les deux colosses bancaires allemands aux pieds d’argiles que nos amis Allemands ont d’abord essayé de refourguer à une grande banque française, mais sans succès ce qui force les autorités germaniques à étudier le rapprochement des deux canards boiteux.

Le problème c’est qu’en additionnant deux géants mal en point, cela va créer un titan très fragile, et nous allons nous retrouver exactement dans la configuration du too big too fail le fameux trop gros pour faire faillite.

Il va donc falloir renflouer ces deux banques avant qu’elles ne fusionnent et le plus approprié serait de le faire en toute discrétion.

Pour cela il n’y a rien de mieux qu’une opération TLTRO de la la BCE qui lance une ligne de crédit sur laquelle tout le monde, enfin toutes les banques peuvent venir tirer. Ces crédits devront être remboursés… un jour, à échéance deux ou trois ans, mais à ce niveau-là les délais ne comptent plus, on pourra toujours faire « rouler » les crédits et les remplacer par des nouveaux.

« La direction de Deutsche Bank, première banque allemande, a décidé d’entamer des discussions avec Commerzbank pour étudier une possible fusion, comme le souhaite ardemment le gouvernement, affirme le journal Welt am Sonntag samedi ».

« Les spéculations sont « compréhensibles » mais « je ne vais pas y participer », avait fait savoir le patron de Commerzbank, Martin Zielke, lors de la présentation des résultats annuels mi février. Deutsche Bank refuse aussi systématiquement de les commenter ».

2 000 milliards d’actifs soit le PIB… de la France!

« Sur le papier, un mariage entre les deux banques donnerait naissance à un mastodonte pesant près de 2.000 milliards d’euros d’actifs, comparable à BNP Paribas ».

Et oui, cela va créer un titan de 2000 milliards d’euros d’actifs, et quand il faut sauver une banque dont le bilan a la taille du PIB du pays concerné, cela ne passe pas inaperçu dans les comptes publics… Il est vrai que le PIB allemand est plus élevé que le nôtre et que cela ne représenterait « que » 70% du PIB allemand…

Charles SANNAT

Source La Tribune.fr ici

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