Dettes de la zone euro : certains suggèrent à la BCE d’en effacer une partie… Certains comme des Français, des Italiens des Espagnols ou des Portugais. Mais personne ne veut effacer les dettes en Allemagne, en Autriche ou aux Pays-Bas. Je ne juge pas. Je constate.

« Que la Banque centrale européenne efface une partie de la dette des gouvernements, celle qui découle de la crise : c’est l’idée que défendent certains économistes, notamment un proche du Premier ministre italien, le secrétaire d’État Riccardo Fraccaro.

« La politique monétaire doit soutenir les politiques budgétaires expansionnistes des États membres, explique-t-il dans une interview. Cela pourrait conduire à annuler la part des dettes souveraines contractées pendant la pandémie ou à étendre perpétuellement leur maturité. »

Pour soutenir les entreprises et les plus fragiles, les pays de la zone euro ont massivement emprunté. Résultat : 95 % de dette publique en moyenne. Derrière la Grèce, l’Italie, le Portugal et la Belgique, la France engrange 114 % d’endettement ».

La BCE n’a pas le pouvoir aujourd’hui d’effacer les dettes des pays européens, enfin des pays de la zone euro.

« Contrairement à la période de la crise de l’euro, les taux d’emprunt sont aujourd’hui très faibles. Pour autant, le fardeau est-il soutenable ? Oui, répond l’économiste en chef de la BCE, pour qui le soutien aux économies finira par payer.

« Il y aura bien davantage de dette publique à la fin de cette crise, confirme Philip Lane, mais c’est la bonne réponse à ce type d’urgence pandémique. »

La BCE n’envisage donc pas d’annuler une partie des dettes, cela lui est interdit, assure-t-elle. Mais sa présidente se veut rassurante.

« Préserver des conditions de financement favorables aussi longtemps que possible est essentiel pour soutenir les dépenses des ménages, maintenir les flux du crédit et décourager les plans de licenciement massifs », martèle Christine Lagarde ».

Sauf que cette dette sera tout sauf soutenable.

Evidemment les taux sont très bas, et la seule façon d’éviter la faillite sera de détruire la dette par des taux profondément négatifs, sinon, il faudra faire des annulations ou des restructurations peu importe le mot, le terme ou la stratégie employée.

Il n’y a plus de croissance en Europe depuis 20 ans et globalement depuis l’euro et la mondialisation.

Il y a donc impossibilité de payer une dette, même à 1% sur 120 % du PIB lorsque la croissance est de 1 % de ce même PIB car la dette est devenu supérieure.

Je vous le dis autrement, même si les taux sont égaux à la croissance avec une dette supérieure au PIB vous êtes en faillite virtuelle.

La seule manière de « payer » la dette est que le taux de croissance soit nettement supérieure au taux d’intérêt (pour la faire courte).

Charles SANNAT

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Source Euronews.com ici

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