Je vous parlais il y a quelques semaines des monstres cachés. Je vous mets l’article en bas en annexe.

Les obligations notées BBB font 50 % du marché, un marché de 10 000 milliards de dollars, et les triples B avec des taux bas, c’est évidemment plein de sociétés zombies qui ne tiennent que parce que l’argent n’est pas cher.

Nous pourrions donc avoir ici potentiellement de grosses pertes.

Mais encore une fois, ce n’est pas grave si les banques centrales et les contribuables payent à l’arrivée l’addition. Même si cette dernière est encore plus salée que celle précédente des subprimes, yaka imprimer plus de cash et récupérer les créances pourries dans les bilans des banques centrales.

Mais à force d’argent gratuit et de distorsions qui se développent dans les économies, alors nous finirons par devoir éponger des dettes et des pertes tellement importantes, que tout cela ne pourra aboutir qu’à une remise en cause de la valeur des monnaies.

Nous serons à la dernière étape de la crise et ce sera la « crise monétaire ».

Charles SANNAT

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Les USA font face à une dette des entreprises sans précédent menaçant l’économie mondiale

Des experts du Fonds monétaire international et du gestionnaire d’actifs BlackRock mettent en garde contre les risques liés à la montée en flèche de la dette privée des entreprises américaines, qui s’élève actuellement à 10.000 milliards de dollars, soit 47% du PIB des États-Unis.

Depuis la crise financière de 2008, les entreprises américaines ont accumulé une dette privée sans précédent en profitant de taux d’intérêt extrêmement bas. Selon les données du Washington Post, cette dette mirobolante avoisine les 10.000 milliards de dollars, soit 47% du PIB américain.

Ces derniers mois, des experts avertissent du fait que cette flambée de la dette des entreprises pourrait aggraver un futur ralentissement économique.

La sonnette d’alarme est également tirée par des experts du Fonds monétaire international (FMI) et de BlackRock, gestionnaire d’actifs d’un milliard de dollars.

Market Insider signale, en se basant sur un rapport du FMI publié en octobre, que l’assouplissement de la politique monétaire par les banques centrales du monde entier au cours de la dernière décennie a encouragé les entreprises à «prendre des risques financiers».

Le rapport indique que cette dynamique a rendu certaines économies plus vulnérables au ralentissement économique.

«L’endettement des entreprises peut également amplifier les chocs, car leur désendettement pourrait entraîner une baisse des investissements et une hausse du chômage, alors que les défaillances des entreprises pourraient entraîner des pertes et limiter la capacité des banques à prêter», écrit le FMI.

Les obligations notées BBB font 50% du marché
BlackRock signale pour sa part dans un rapport publié également en octobre que les obligations notées BBB, l’avant-dernière note dans la catégorie investissement, représentent désormais plus de 50% du marché, contre 17% en 2001.

«Nous pensons que la forte augmentation de la proportion de parts notées BBB a rendu le secteur des titres de dette de bonne qualité plus risqué que ces dernières années», a écrit BlackRock, ajoutant que ces titres notés BBB sont généralement les plus vulnérables de tous en période de récession.
Force est cependant de constater que les États-Unis ne sont pas les seuls concernés par le problème de la dette des entreprises. Bloomberg précise que le montant total des dettes des compagnies de par le monde est d’environ 250.000 milliards de dollars.

Cette somme est trois fois supérieure à la production mondiale et constitue 32.500 dollars par personne ou 130.000 dollars par ménage de quatre personnes.

Source Agence de presse russe Sputnik.com ici

« Crise. Saurez-vous trouver le monstre caché ? » L’édito de Charles SANNAT

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