La France anticipe désormais un déficit public à 3,9 % du PIB en 2020… C’est le titre de cet article du Figaro qui reprend l’estimation qui a été donnée mardi par le ministre de l’Action et des Comptes publics, Gérald Darmanin.

En effet jusqu’ici, Bercy tablait sur un déficit à 2,2 %.

Mais il sont réunis tout plein des grands gradés, des hauts poilus, des types velus, et ils ont planché à quelques centaines payés par nos zimpôts. Ils ont fait tourné des modèles « économétriques » que même si on vous disait comment ça marche que vous n’y comprendrez-rien.

Au bout du compte, ils ont dit que  » le déficit public va bondir à 3,9 % de notre PIB »…

Et moi j’ai sorti aussi mon modèle, celui du grenier de l’économie.

C’est un truc que m’a refilé mon pépé.

C’est un appareil hautement sophistiqué appelé calculette, mais généralement on peut le faire à la main, parce que l’on se sert des estimations pifométriques (c’est utile le pifomètre) et surtout on utilise à fond le bon sens.

Par exemple, en 2009, le déficit a été de 7.2 %… et jamais l’économie mondiale et française n’ont été à l’arrêt ainsi. Là ce sera 100 fois pire, et même si le chômage avait monté, jamais nous nous étions retrouvé avec des millions et des millions de salariés en chômage partiel à payer quand même (et il faut le faire sans se poser la moindre question).

Imaginer uniquement un déficit de 3.9 %, il faut être totalement imbécile bien évidemment.

Il sera a minima de 7.2 %, mais nous pouvons penser plus raisonnablement que le coût est de 100 milliards d’euros chaque mois.

Sur 2 mois, c’est 200 milliards (suffit de prendre le PIB annuel et de le diviser par 12 puis par 2). Pourquoi par 2 ? Parce qu’il y a le PIB marchand et non marchand, la dépense publique et la création de richesses privées. 50/50 comme on dit à qui veut gagner des millions.

Donc dire que l’on aura 10 % de déficit budgétaire à la fin de l’année, c’est un minimum pour une crise de 2 mois. Après il y aura le coût des faillites, des licenciements, des plans de relance. Bref, ce sera une véritable catastrophe pour les finances publiques….

Finir l’année à 30 % est parfaitement possible. Je ne dis pas que cela va arriver, en fonction de la durée de la crise c’est totalement possible. Nous sommes en guerre et les déficits de guerre c’est jamais 3 % ! hahahahahahahahah cela se compte toujours en dizaine de pourcent et se termine toujours en faillite généralisée.

Charles SANNAT

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Source Le Figaro ici

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