« Ce qui se conçoit bien s’énonce clairement et les mots pour le dire viennent aisément ! » Ce n’est, encore une fois, pas de moi et vieux comme la littérature dans notre si beau pays.
Si je dis cela c’est parce que vous verrez dans cette vidéo notre mamamouchi préposé aux sous publics et notre économie enrager contre Clémence Guetté de LFI en expliquant que ce qu’elle dit est un tissu de mensonges.
Sauf que le site service public dit bien ce qui doit être dit à savoir que les règles sont bien revues et qu’il faut bien analyser la solvabilité des ménages pour une autorisation supérieure à 200 euros.
Oui.
Le ministre à raison.
La directive n’interdit rien.
Mais il se trompe pour tout le reste et notamment les effets de bord induits.
Cette directive rend tout plus compliqué et si vous n’êtes pas un excellent client vous risquez de devoir passer votre tour, d’avoir un refus de la banque, voire même un refus d’examiner votre dossier. Tout cela c’est du travail et cela coûte cher aux banques.
Autorisation de découvert bancaire : les règles vont évoluer en 2026
Publié le 03 novembre 2025 – Service Public / Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre) (source Service Public ici ! )
L’autorisation de découvert bancaire sera davantage encadrée à compter du 20 novembre 2026. De nouvelles exigences seront notamment mises en place pour les découverts de moins de 200 € et/ou d’une durée de moins d’un mois. Ces nouvelles dispositions font suite à la transposition d’une directive européenne dans le droit français.
Lorsque vous êtes en situation de découvert bancaire, la banque qui gère votre compte peut continuer à le faire fonctionner ; elle autorise notamment le paiement d’autres opérations (un prélèvement, etc.), alors que la provision d’argent n’est pas suffisante. Il s’agit d’une tolérance ponctuelle de la part de votre banque. Cette dernière peut autoriser un découvert de façon exceptionnelle et sans accord préalable ; pour cela, vous devez effectuer la demande de découvert en vous rendant en agence ou en adressant un courriel ou un courrier à votre banque. Vous pouvez également prévoir avec elle une autorisation de découvert dans la convention de votre compte bancaire.
Actuellement, lorsqu’une demande de découvert est réalisée pour un montant égal ou supérieur à 200 € et/ou pour une durée de plus d’un mois, votre banque est dans l’obligation d’effectuer une analyse de votre solvabilité.
Une directive du 18 octobre 2023 en provenance du Parlement européen et du Conseil, transposée dans le droit français à compter du 20 novembre 2026 via une ordonnance, élargit cette obligation d’analyse aux découverts de moins de 200 € et/ou d’une durée de moins d’un mois.
L’évaluation de la solvabilité sera proportionnée à la durée et au montant du découvert, comme c’est déjà le cas pour les découverts égaux ou supérieurs à 200 € et/ou d’une durée de plus d’un mois. La consultation du fichier national des incidents de remboursement des crédits aux particuliers sera notamment facultative lors de l’analyse de solvabilité, pour ces découverts inférieurs à 200 € et/ou d’une durée de moins d’un mois.
Nouvelles règles des découverts bancaires : « Cette ordonnance retranscrit à la lettre la directive [européenne] dans le droit français (…) cette directive n’interdit rien », dit le ministre de l’Économie, Roland Lescure, qui fustige un « tissu de mensonges » de LFI. #QAG #DirectAN pic.twitter.com/y4TmMhXbRp
— LCP (@LCP) November 4, 2025
La réalité c’est que les découverts ne sont pas effectivement interdits par la loi, ils sont de fait rendus bien plus difficiles pour tous les gens des classes moyennes qui ont par définition une solvabilité assez dégradée car entre le loyer ou le remboursement d’emprunt pour le logement et celui pour la voiture généralement la capacité d’endettement est largement dépassée quand on prend le seuil de 30 %.
Le problème n’est donc pas que ce soit interdit ou pas par la loi, mais par les faits et les procédures.
Il n’y a eu aucune étude d’impact et personne n’a cherché à modéliser les conséquences de cette directive.
Tout ceci est absurde et cette façon de diriger le pays et les Français insupportable.
C’est du niveau « on tire avant et on discute après »… cela manque cruellement de finesse.
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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Il faut s’adapter, quand on a de petits moyens financiers, on fait avec et on se prive ou on achète moins cher … la surconsommation sera peut être rognée et ce n’est pas un mal … actuellement, beaucoup vivent à crédit et ne veulent pas se priver … je trouve normal cette démarche des banques qui ne fonctionnent pas à fond perdu … souvent, plus les gens sont pauvres, plus ils sont difficiles, moins ils veulent se priver …
L’étude d’impact minimum c’est de se rendre compte que ça enverra en fin de mois les gens chez Leclerc et ses chèques différé le mois suivant plutôt que dans les petits commerces et les marchés du weekend.
A partir duv20 du mois, tous commerçants ne proposant pas de crédit sous différentes sortes (chèque différé, 3 fois sans frais par exemple) ne verra plus de client. Si ta banque ne veut pas te prêter 50 balles en fin de mois pour acheter à manger, d’autres se feront un grand plaisir de mettre ce service en avant
Le client il paie tous les mois son découvert de 200 € via une cotisation mensuelle incluant celui ci ainsi que la cotisation mensuelle de sa carte bancaire. Cela s’appelle une facilité de caisse., des intérêts leur sont alors prélevés trimestriellement mais moindres puisque autorisé.
S’il dépasse le montant autorisé des intérêts plus élevés sont prélevés en général calculés sur un trimestre et à chaque opération la banque préleve un certain montant défini par la banque appelé prélèvement non autorisé.
Et pour cette dernière croyez moi c’est très juteux pour la banque.
Il est où le problème ?
je pense et je ne dois pas me tromper il faut éliminer les brebis galeuses, assainir le ruisseau en le nivellant par le bas car les banques préfèrent gérer les bons clients, avec moins de problèmes, ça leur permettra d’avoir moins de personnel.
Bonjour Charles. Je propose une solution simple pour se dispenser d’attendre un découvert autorisé : s’interdire de financer une voiture neuve et notamment électrique dépourvue de valeur à long terme. Explication : nombre de voitures fabriquées entre les années 2000 à 2010 ont des qualités intrinsèques ( cylindrée plus importante, contrôles de qualité plus serrés, carrosseries avec un acier européen plus fiable, espace de chargement supérieur….) bien plus avantageuse et sont disponibles pour souvent le dixième ou le cinquième du prix du neuf, et en plus pour un véhicule de plus de 15 ans AMV propose des prix deux fois moins chers que les assurances traditionnelles. Évidemment ces véhicules se trouvent entre 150 et 200000 km mais le plus important à mon sens n’est pas d’utiliser un véhicule éphémère moyennant un loyer, mais plutôt d’être titulaire de la CG, évidemment l’entretien de ces véhicules peut inquiéter mais le coût n’atteindra jamais le prix indécent du neuf, et comme de toute façon nous nous orientons vers la casse du travail où se déplacer pour travailler sera de moins en moins nécessaire ce qui peut relativiser fortement les km à effectuer. À propos des ZFE qui seront à nouveau imposées, si la majorité du parc était en crit’air 3 ou plus, ce retour aux ZFE entraînerait la paralysie certaine des agglomérations où pullulent les braves écolo-progressistes. À propos des contrôles techniques, une voiture correctement entretenue et conforme à la typologie initiale du constructeur ne pose pas de problème. On dit souvent dans un autre débat qu’il faudrait que la peur change de camp, et bien on peut ici adopter ce principe : plutôt que d’angoisser pour un découvert qu’on peut voir disparaître, modifions notre dépense dans le registre de l’automobile et laissons tous les maillons de la chaîne commerciale de la voiture avoir à leur tour peur de ne pas avoir de découvert autorisé, laissons les intelligents écologistes craindre l’asphyxie économique de leurs quartiers paradisiaques. Je propose ici une thérapie pour traiter l’angoisse du non-découvert, de la manière la plus pacifiste possible car en tant que consommateurs nous avons dans notre collectivité un pouvoir immense.
« Cette directive rend tout plus compliqué et si vous n’êtes pas un excellent client …. »
Tout est dit, la complexité est avant tout un moyen de décourager les gens.
Les banques vont se gaver un peu plus sur les gueux …
C’est pareil pour les impôts, qui peut embaucher un super fiscaliste pour cocher toutes les petites cases qui vont bien ?
Sûrement pas Mme Michu …
Pensez vous que Bernard Arnault rempli sa déclaration d’impôt ou son autorisation de découvert ? Enfin j’aurais dû parler de Drahi pour le découvert …
Bref, une couche supplémentaire pour serrer le kiki des Gaulois….. On va où là ????
Dites adieu à notre cher esprit de finesse pascalien. La politique française actuelle est une insulte à ce qui fit la gloire de notre bien parler des siècles précédents. Cette classe politique est une honte absolue, un chancre dans le paysage national français, une excroissance de sangsues parasites rapetissés et rabougris qui ne sait même pas cacher son statut de scandale humain sur pattes.
Mon voisin (qui est ministre) me dit que « il suffit d’interdire de ne pas gagner assez ».
Il rappelle aussi que « il n’y a pas de raison de faire simple quand on peut faire compliqué ».
Ah bon ?
Le traitée de Lisbonne a été ratifier par 1/3 des sénateurs qui n’avaient plus mandat pour le faire …
On a reculer en 2007 leur renouvellement d’un an sans aucune base legale…
Tout ceci n’existe donc pas si la justice est bien indépendante en France car il y a vice de procédure…
On ne peut pas non plus ignorer les cas très nombreux de surendettement, qui sont un vrai problème! Celui-ci ne peut être évité que par des contrôles sérieux.
Merci pour votre article, toujours clair et utile pour décrypter la communication gouvernementale.
Cependant, il me semble qu’un aspect essentiel du sujet n’est pas évoqué : la généralisation du scoring de solvabilité induite par la transposition de la directive européenne.
En effet, l’obligation pour les banques d’analyser la solvabilité des ménages, même pour des découverts inférieurs à 200 € ou d’une durée de moins d’un mois, conduit mécaniquement à la mise en place d’évaluations automatisées.
Cela signifie que chaque client sera désormais noté selon un profil de risque chiffré, via des algorithmes de scoring internes ou mutualisés.
Ce n’est donc pas seulement une question de paperasse ou de formalisme réglementaire, mais une mutation structurelle du système bancaire vers un filtrage algorithmique généralisé — avec, à la clé, des enjeux majeurs en matière de confidentialité, d’accès au crédit et de discrimination potentielle.
En d’autres termes, cette directive crée le socle d’un “credit scoring européen” comparable au modèle anglo-saxon, mais appliqué à tous les clients, même pour un simple découvert.
Ce point mériterait sans doute d’être intégré à votre analyse, car il en modifie la portée économique et politique.
Bien à vous
Il me semble que le crédit, quelque-soit son montant ne devrait être accordé que si
1)la somme prêtée permet un investissement qui par les revenus qu’il génèrera remboursera cette dette sans peser sur la trésorerie de l’emprunteur à moyen terme.
2) l’emprunteur dispose d’une caution qui se porte caution de son plein gré.
Ceci permettrait d’éviter les procédures de surendettement payées par les clients honnêtes et cela éviterait l’endettement public et ses conséquences quantitativement bien plus nuisibles , car c’est le contribuable solvable que l’endettement public prend en otage.
Vu le niveau de dégradation du service public et le niveau de dépense correspondant, il y a longtemps que le contribuable n’est plus consentant mais contraint.
On parle beaucoup de consentement en matière sexuelle, mais les règles énoncées pour la sexualité devraient aussi s’appliquer pour l’.impôt.
Notamment que le consentement doit être renouvelé et explicite pour chaque paiement, sinon c’est du viol économique et nos beaux esprits « éveillés » ont complètement occulté cet aspect des choses.