« La déconsommation est un concept décrivant une diminution du consumérisme. Une évolution comportementale des consommateurs dans un contexte de raréfaction des ressources, de plus en plus de personnes la pratique, est-ce que cela a réellement un impact ?

Avec Cécile Desaunay Directrice d’études à Futuribles, spécialiste des questions de consommation et de modes de vie.

Les prix flambent, les taux d’intérêt grimpent. Et si c’était le moment de déconsommer ? Il y a la déconsommation choisie comme mode de vie, c’est la révolution du vivre mieux en consommant moins, et puis, il y a la déconsommation subie, celle qui est une conséquence de l’inflation, qui fait que de plus en plus de Français qui n’avaient pas prévu de déconsommer, se retrouvent à se laver moins pour pouvoir continuer de se nourrir.

Mais comment en est-on arrivé là ? La guerre en Ukraine, a-t-elle bon dos ? Est-ce que les industriels n’en profitent pas pour entretenir des prix élevés ? Et si, malgré tout, cette inflation était une chance pour quelque part, nous obliger de gré ou de force à déconsommer, ce qui à terme pourrait être vertueux pour la planète ?

Depuis que l’inflation galope, la déconsommation est devenue non plus un choix, mais bien une nécessité pour bon nombre d’entre nous. Par exemple, pour la toute première fois, le chiffre d’affaires de la grande distribution est en baisse. Au point que le grand patron des magasins Carrefour lui-même, Alexandre Bompard, a employé le terme à la radio, définissant la déconsommation comme un véritable tsunami.

Consommer moins pour consommer mieux ?

La déconsommation a d’abord été souhaitée par les adeptes de la décroissance. Au départ, il y a une dimension militante qui s’oppose frontalement à la société de consommation. Mais est-ce que le fait de consommer moins nous fait consommer mieux ? Pour Cécile Desaunay : « Quand nous sommes contraints de consommer moins et dans ce cas, ça se fait de manière désorganisée, ce qui n’est pas forcément mieux ni pour le consommateur, ni pour l’environnement. »

Vous pouvez écouter cette émission sur le lien ci-dessous.

Source Radio-France ici

Alors que retenir de cette idée de « déconsommation »?

Que je la trouve nettement plus pertinente et enthousiasmante que la « décroissance » qui est un non programme, car je ne veux pas de la décroissance.

La décroissance c’est la réduction de tout et cela n’a pas de sens.

Il faut au contraire faire croître plein de choses, la connaissance, le savoir, l’innovation, les technologies, les soins, la santé et tant d’autres éléments importants dans nos vies.

Ce que nous devons faire décroitre c’est effectivement cette surconsommation sans intérêt, vide de sens, et qui sait remplir les poches de quelques grandes multinationales, mais ne saura jamais remplir les âmes et devenir source de bonheur.

Déconsommer, consommer moins est une très bonne chose et nous vivions ainsi il n’y a pas si longtemps.

Dans les années 80 et 90, nous restions encore relativement raisonnables.

Tout est parti en vrille avec la mondialisation du début des années 2000.

Charles SANNAT

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