Il y a deux façons de voir les choses.

La première est d’hurler ensemble « on va tous mourir dans d’horribles souffrances » et la seconde et d’être conscient que les hommes ont toujours su s’adapter aux nouvelles contraintes et que nous sommes loin d’être démunis.

L’un des exemples qui me frappe le plus souvent dans les repas en ville, c’est qu’il se trouve forcément toujours une bonne âme pour me parler de la montée des eaux et de tous ces pays qui vont être engloutis, de ces milliards de réfugiés climatiques qui vont déferler chez nous etc…

Et ce constat ne souffre aucune contestation, et c’est une situation dite TINA, (pour there is no alternative).

La réalité est toujours beaucoup plus nuancée.

Les eaux ne monteront peut-être pas comme ça, et nombreux sont les pays à redouter d’être submergés qui sont déjà en train de réinventer les citée lacustres, vieilles comme celle du lac Titicaca !

Des villes flottantes autonomes pour accueillir les populations ?

« Selon les projections du Giec, ce sont des millions de personnes qui risquent de perdre leur lieu de vie, voire donc aussi leur pays et leur identité pour quelque 600 000 futurs « réfugiés climatiques apatrides ». Les États littoraux se sont tous lancés dans des travaux d’aménagement pour tenter de contenir les eaux. En marge de la COP27, l’archipel des Tuvalu a rappelé lundi 7 novembre travailler à un plan avec le soutien du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) : « Te Lafiga o Tuvalu » (le refuge de Tuvalu). Pour l’heure, il ne s’agit que de modélisation mais le plan est ambitieux, prévoyant une élévation des sols de la capitale sur 3,6 kilomètres carrés et une relocalisation des habitants et des infrastructures stratégiques comme les hôpitaux ou les écoles.

Aux Maldives, le gouvernement va mener une expérience pilote : en janvier sera lancé le chantier de Maldives Flotting City (MFC), une ville flottante composée d’un assemblage de plateformes proposant au total 5 000 maisons pouvant accueillir quelques 20 000 personnes et vendues autour de 250 000 euros l’unité, 150 000 euros pour un appartement [selon les données de la Banque mondiale, le salaire mensuel moyen aux Maldives en 2019 s’élevait à 806 dollars contre 906 dollars en moyenne dans le reste du monde].

L’installation prendra place à l’intérieur d’un lagon de 200 hectares protégé des vagues par une barrière de corail, à 10 minutes de bateau de la capitale Malé. Conçu par les architectes néerlandais de Waterstudio et réalisé par l’entreprise Dutch Docklands, le projet a concouru en mars dernier au salon mondial de l’immobilier (Mipim) à Cannes (Alpes-Maritimes). « Pas un luxe mais une nécessité », a insisté auprès de l’AFP Paul van de Camp, le promoteur du projet, alors que 80 % du territoire est à moins d’un mètre au-dessus du niveau de la mer. Le président maldivien estime que ce projet pourrait être achevé d’ici 2027.

Un autre projet a été dévoilé le 26 avril 2022 au siège des Nations Unies, celui d’une ville flottante durable dont le prototype sera testé dans la ville portuaire de Busan (Corée du Sud). Cette Atlantide 2.0 imaginée par l’architecte danois Bjarke Ingels et la start-up Oceanix a été baptisée Oceanix City. Livrable en 2025, elle relève plusieurs défis : être durable et autosuffisante.

L’Oceanix City de Busan sera composée de six plateformes hexagonales modulables de deux hectares pouvant accueillir chacune 300 personnes. Extensible, la ville pourra abriter jusqu’à 100 000 personnes, selon l’architecte. Chaque « quartier » a un rôle assigné, nourriture, habitat, recherche etc. dans le but d’une parfaite autonomie. Jardins et serres sont prévus pour cultiver les fruits et légumes ainsi que des fermes sous-marines… toute la nourriture est produite sur place. Un matériau durable, le biorock, sera utilisé pour la construction. On s’en sert déjà pour réparer les dommages causés aux récifs coralliens car non seulement il absorbe les minéraux de l’eau de mer pour fabriquer naturellement un revêtement de calcaire plus résistant que le béton classique, mais il est également autosuffisant et se répare seul au fil du temps. L’eau sera récupérée de la pluie ou de la mer, désalinisée, recyclée en circuit fermé, l’énergie sera fournie par des panneaux solaires, des mini-éoliennes et des bouées flottantes, chargées de convertir l’énergie des vagues en électricité. Côté mobilité, seuls les vélos, drones et véhicules 100 % propres seront autorisés. Enfin les déchets seront automatiquement collectés et acheminés pour retraitement via des réseaux de tuyaux. Coût estimé : près de 630 millions d’euros. Ces villes « ne sont pas consommatrices de ressources, mais au contraire, permettent de régénérer l’Océan », affirme Marc Collins Chen, co-fondateur et PDG d’Oceanix. »

Source France Info ici

Alors, oui, il faut laisser une planète en bon état à nos enfants, mais aussi des enfants en bon état pour la planète.

Des enfants cultivés, intelligents, des scientifiques, des philosophes, pour pouvoir penser notre monde, notre adaptation, et la nécessité de vivre le plus en harmonie possible avec la nature et nos ressources.

Des enfants qui seront pleins de vie et d’envie d’inventer, de réparer, et d’améliorer ce que nous avons raté ou abimé.

Faire des dépressifs eco-anxieux ne règlera aucun problème, cela au contraire, les amplifiera tous.

N’ayez pas peur.

Alors, debout et en avant !

Charles SANNAT

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