C’est un article de La Tribune qui revient sur l’incroyable réussite du « compte Nickel » racheté récemment par BNP Paribas.

« Nickel a réaffirmé ses ambitions pour les prochaines années, prévoyant deux millions de comptes ouverts et 10 000 partenaires buralistes à l’horizon 2020.

Près de quatre ans après l’ouverture du service, mi-février 2014, le compte distribué dans les bureaux de tabac confirme son succès grandissant en franchissant la barre symbolique du million de clients. Nickel prévoit de grimper au quatrième rang en termes de réseau de distribution fin 2018 et vise les deux millions de clients d’ici à 2020.
«Unique», c’est le terme utilisé par Hugues Le Bret pour expliquer le succès de Nickel. Le cofondateur du service de compte «sans banque, ouvert en 5 minutes chez le buraliste» pour 20 euros par an, a revendiqué plus d’un million de comptes ouverts, lors d’une conférence de presse ce vendredi 7 septembre. Un cap franchi un an après le rachat par BNP Paribas.

«On a lancé l’offre il y a quatre ans et demi, le 11 février 2014. Nous sommes au tout début de l’histoire Nickel et de sa croissance. Le 22 août dernier s’est ouvert le millionième compte Nickel au tabac de Saint-Paul-lès-Dax. Atteindre le million en quatre ans et demi, c’est quelque chose qui ne s’est jamais vu dans l’histoire de la banque», s’est félicité Hugues Le Bret, cofondateur du Compte Nickel, rebaptisé Nickel tout court.

Nickel se place désormais juste derrière Boursorama, qui a atteint 1,5 million de clients en juillet dernier, mais il affirme devancer ING Direct en se fondant sur le seul chiffre des comptes courants, soit 400 000, quand la filiale de la banque néerlandaise revendique un million de clients, livrets d’épargne compris, Fortuneo (400 000 estimés), Hello bank! de BNP Paribas (350 000) et Monabanq (310 000 estimés) »…

Depuis la crise de 2007, les grands réseaux bancaires cherchent à profiter de la digitalisation de leur métier de banquier pour réduire leurs charges en supprimant progressivement leurs agences qui coûtent cher. Très cher. D’où la pertinence du modèle qui consiste à appuyer les relais physiques sur le réseau de buralistes qui, à terme, aura en charge tous les petits clients de BNP Paribas par exemple.

C’est le modèle dit de banque universelle qui change et subit une profonde mutation.

Les banques, en voulant réduire leurs charges, oublient plusieurs choses. Le rôle social de toute grande entreprise, le rôle de financement de l’économie réelle (le camion de l’artisan du coin), et surtout, que le modèle de banque universelle, c’est-à-dire celui qui consiste à gérer les dépôts des gens, ce que l’on appelle la banque de détail, est justement l’alibi à leur sauvetage lorsque les choses vont mal.

Un État n’a pas grand intérêt à sauver une banque d’affaires… Enfin, en théorie. Élément de réflexion complémentaire, le chantage à l’emploi est aussi utile pour peser dans le débat public. Ne plus avoir de salariés, c’est, pour les banques, se passer également d’un levier politique important.

Charles SANNAT

Source LaTribune.fr ici

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