On nous le dit et redit. Le pétrole baisse. Et c’est vrai, il baisse. Rudement même, puisqu’il est passé de plus de 85 dollars le baril en octobre 2018 à 60 environ aujourd’hui. Sacrée chute donc, une chute qui pourtant ne semble pas faire baisser les prix à la pompe dans la même proportion.

Et il y a évidemment une explication fort simple…

Le pétrole est acheté en dollars… et quand le dollar monte, c’est que l’euro baisse. En clair, il faut plus d’euros pour acheter le même baril que l’on paye… en dollars ! Ce sont les effets négatifs d’un taux de change défavorable.

Vous remarquerez que l’euro a beaucoup baissé par rapport au dollar depuis mai, et que le pétrole, sur le graphique du haut, a lui aussi commencé à monter quand le dollar s’est apprécié ce qui a rapidement rendu la hausse des prix à la pompe insupportable pour ceux qui allaient finir par se transformer en gilets jaunes. Vous remarquerez aussi qu’en octobre, le dollar valait 1,18 euro, puis 1,12 et quelques au plus bas.

La conclusion est simple : même si le pétrole baisse, si le dollar, lui, monte en même temps, la hausse du dollar annule la baisse du pétrole… qui est acheté et payé en… dollars !

Le dollar monte parce que la FED monte ses taux d’intérêt et pas la BCE.

C’est donc, au bout du compte, toujours la même chose.

Les petits payent les conséquences des grandes politiques économiques et il n’y a jamais de repas gratuits !

Charles SANNAT

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