C’est un article de Libération (source ici) qui taille un costard digne de Fillon (les plus vieux auront la réf comme disent les jeunes) à l’émission Quotidien de Yann Barthès, qui s’était d’ailleurs montré d’une arrogance assez remarquée lors de son audition devant la représentation nationale, sous le titre « C’est marche ou crève » : des salariés de l’émission « Quotidien » dénoncent leurs conditions de travail !

Voici l’essentiel :

“Plusieurs témoignages de salariés de l’émission de TMC recueillis par l’hebdomadaire « Télérama » et publiés ce lundi 23 septembre dépeignent une ambiance de travail malsaine dans la boîte de production Bangumi.

Derrière l’émission qui se veut la plus cool du PAF se cacherait-il de la souffrance au travail ? Une enquête de Télérama parue ce lundi 23 septembre relaie les témoignages de plusieurs membres et ex-membres de l’équipe de Quotidien, produite par Bangumi et présentée sur TMC par Yann Barthès, portant sur des situations de « burn-out, management défaillant, situations de harcèlement ».

Selon l’hebdomadaire, de nombreux salariés de la boîte de production fondée par Laurent Bon et Yann Barthès mettent en cause les conditions de travail au sein de la structure. « C’est une entreprise de dingue avec des moyens de dingue… mais qui peut aussi très facilement vous broyer », explique par exemple anonymement un ancien cadre.

« Du jour au lendemain, j’ai été blacklisté ».

Télérama fait notamment état du cas d’un graphiste ayant travaillé parmi les équipes de post-production. Ce dernier participe le 6 décembre dernier au mouvement des intermittents de l’audiovisuel en faveur d’une augmentation des salaires. Une petite heure de grève, de 15 à 16 heures, pour ce graphiste qui travaillait depuis quatre ans dans la boîte. Le lendemain, il est convoqué par la responsable de la postproduction, qui lui indique la porte. Ses soutiens sont écartés. « Du jour au lendemain, j’ai été blacklisté. Ma demande d’explication est restée sans réponse et j’ai été rayé de tous les groupes d’échanges », raconte à l’hebdomadaire un monteur chevronné, qui indique à Télérama avoir posté un message de soutien sur Telegram.

Autre exemple, celui d’un ancien rédacteur en chef des Reportages de Martin Weill, émission mensuelle présentée par l’ancien reporter phare de Quotidien, arrêté depuis mars pour burn-out. Dans un courrier que Télérama cite, ce dernier dénonce des « intimidations, critiques acerbes, gratuites, publiques, incessantes » de Martin Weill à son égard. A Bangumi, « c’est marche ou crève », résument ainsi plusieurs salariés. «Franchement, n’exagérons pas ! réagit le producteur Laurent Bon auprès de l’hebdomadaire. Nous avons une quotidienne à gérer, c’est dur et tout le monde n’est pas forcément taillé pour. Alors, on accompagne ou on oriente sur autre chose.»…

Qu’en penser ?

Qu’à priori, effectivement le degré d’exigence et donc de travail demandé est important, et d’ailleurs confirmé par le patron Laurent Bon quand il dit « franchement, n’exagérons pas ! réagit le producteur Laurent Bon auprès de l’hebdomadaire. Nous avons une quotidienne à gérer, c’est dur et tout le monde n’est pas forcément taillé pour. Alors, on accompagne ou on oriente sur autre chose. »

Et… ce n’est pas faux. Quand on fait une quotidienne, il faut travailler dur, travailler vite, et bien, il faut être totalement impliqué, réactif, bref, il faut être engagé totalement. Je le sais, c’est ce que je fais.

Le problème en réalité de Quotidien est à mon sens lié à un problème de positionnement et de perception. Certains de ceux qui vont y travailler pensent rentrer dans une société “humaine”, “bienveillante” et bien-pensante, bien comme il faut. Bien de gauche, bien sociale.

Et là, la réalité est violente.

Ce n’est pas marche ou crève… non.

« franchement, n’exagérons pas ! réagit le producteur Laurent Bon auprès de l’hebdomadaire. Nous avons une quotidienne à gérer, c’est dur et tout le monde n’est pas forcément taillé pour. Alors, on accompagne ou on oriente sur autre chose. »

Voilà… c’est dur.

Tout le monde ne peut pas faire. C’est pas marche ou crève, c’est marche ou va bosser ailleurs.

Même chez les gentils gens de gauche… les patrons sont vilains et méchants. Et na !

Charles SANNAT

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