« C’est beaucoup trop de soucis pour peu de revenus » : ces « petits » propriétaires qui font le choix de vendre tous leurs biens locatifs (Source le Figaro ici).

Le niveau d’exaspération des propriétaires bailleurs a atteint un niveau jamais vu.

« L’immobilier était, pour eux, le meilleur des placements. La multiplication des contraintes et la hausse de la fiscalité changent la donne. Ils se défont des logements qu’ils louaient. Sans le moindre état d’âme.

Thierry a fait un choix radical en début d’année. Après mûre réflexion, ce Corrézien de 60 ans a décidé de se séparer de l’ensemble de son patrimoine locatif. Il a déjà vendu 5 de ses 15 logements. Et il ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. Tout ce patrimoine, patiemment constitué durant 25 ans et qui représente environ «2,5 millions d’euros», sera cédé. «Je ne veux plus m’emmerder, lâche l’entrepreneur. C’est vraiment beaucoup trop de soucis pour peu de revenus». Catherine, une Francilienne de 66 ans, fait le même constat concernant ses huit appartements, pour partie hérités de ses parents. Elle aussi a commencé à s’en débarrasser. «L’immobilier, ça ne paie plus et ce n’est pas une valeur sûre ! », tranche-t-elle. L’âge venant, Thierry comme Catherine ont entrepris un grand nettoyage.

Le désamour pour l’investissement immobilier a gagné du terrain ces dernières années. Depuis début 2023, les investisseurs ont déserté le marché, le plombant et obligeant le gouvernement à relancer les cogitations autour du statut de bailleur privé. Il s’agit de trouver les coups de pouce et avantages fiscaux qui les inciteraient à revenir, sans creuser davantage les déficits publics. «Dans le neuf, les ventes se sont effondrées, passant de 60.000 à 15.000 en 2024. Dans l’ancien, les achats effectués par des investisseurs ont diminué d’un tiers par rapport à 2022 et 2023. L’envie pour l’investissement locatif est en retrait marqué», rappelle Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobiliers et expert reconnu du secteur.

Un autre phénomène semble se dessiner : des propriétaires de biens locatifs vont maintenant jusqu’à se défaire de tout leur patrimoine. Alors qu’ils ont le sentiment de ne pas avoir été épargnés ces dernières années, pas question pour eux de transmettre à leurs enfants des biens locatifs. Ce serait leur faire un cadeau empoisonné. « Attention à la lame de fond des ventes liées aux successions », met en garde Christophe Demerson, le président du think tank « 35 millions de petits propriétaires ». Lequel déplore « la stigmatisation » dont ont été victimes les propriétaires ces dernières années.

Joachim, 62 ans, est de ceux-là : il ne transmettra pas ses biens locatifs à sa descendance. Ce colleur d’affiches, qui s’en est sorti à la force du poignet, possède 13 logements, de 36 à 70 m² de surface, qu’il a toujours loués à des tarifs intéressants, par conviction mais aussi pour limiter un turn-over qu’il sait coûteux. Seulement voilà, il fait aussi partie de ces bailleurs désenchantés, perdus et agacés. Pas question d’embarquer ses enfants de 37 et 35 ans dans cette galère ! « Je ne veux pas les mettre dans l’embarras. L’immobilier est devenu tellement lourd à gérer », confie-t-il, dépité.

Il y a donc les parents récalcitrants. Mais il y a aussi – et plus souvent qu’on ne le pense – les enfants qui ne veulent pas à avoir à gérer des biens immobiliers. Pierre* est dans cette situation. Après avoir consacré 40 ans de sa vie à faire fructifier son patrimoine immobilier devenu au final très important, il aimerait voir son fils ou sa fille reprendre le flambeau. Ces derniers ne sont vraiment pas emballés. Ils ont vu leur père se démener pendant des décennies. Et encore plus ces dernières années. « Je ne me fais aucune illusion. Je sais ce qu’ils feront. Ils vendront ! J’ai essayé d’en parler. Mais ils ne m’ont pas répondu ». Même si Pierre* ne le dit pas clairement, l’option de la vente se pose désormais. »

Voilà ce qu’il se passe quand des dirigeants sans vision tuent la poule aux œufs d’or.

Notre Mozart de la finance pense depuis le départ que l’immobilier est « improductif » c’est que c’est de l’improductif qui sert à loger des gens, des familles et que quand on manque d’investisseurs, on manque de biens et quand il n’y a pas assez de biens il y a une crise du logement. Cette crise touche les plus fragile car les riches, eux, peuvent toujours se loger.

En épuisant les petits propriétaires.

En surtaxant les petits propriétaires.

En ajoutant normes sur normes, contraintes sur contraintes le Mozart de la finance a réussi à scier la branche immobilière qui est une rente pour l’État sur laquelle il était assis.

Brillant résultat de 8 années de gestion calamiteuse de notre nation.

Qu’ils continuent donc avec le DPE foireux, inutile et inefficace.

Qu’ils continuent avec encore plus de taxes.

Qu’ils continuent avec encore plus de règles.

Les gens iront placer ailleurs et la crise du logement s’amplifiera puisque l’Etat n’a pas les moyens, n’a plus les moyens de construire alors qu’ils continuent nos mamamouchis à faire rentrer 500 000 étrangers par an que l’on ne peut pas loger..

Ils sont devenus fous.

Complètement fous.

Et rien ne peut les arrêter.

Ils sont « infaillibles ».

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.

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Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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