La crise persiste entre Madrid et Barcelone. La région catalane a été mise sous tutelle, et les incertitudes économiques grandissent… Comme le Brexit, nous avons sans doute face à nous une crise qui va s’inscrire dans la durée avec des montées brusques de tensions, des moments paroxystiques, et d’autres de calme relatif.
En attendant, les entreprises, elles, votent massivement, et loin de l’idéologie politique, elles raisonnent « continuité de leur activité », du coup c’est l’hémorragie en Catalogne et c’est la fuite des sièges sociaux.
« Entre le 2 et le 26 octobre, selon les données de l’agence des registres commerciaux espagnols, quelque 1 681 entreprises ont transféré leur siège social à l’extérieur de la Catalogne, au profit des autres provinces du pays. Selon les informations du journal La Vanguardia, sur la seule semaine du 23 octobre, 379 compagnies ont décidé de déménager. Selon les chiffres avancés par l’agence espagnole, relayés par le quotidien, une entreprise déménage son siège social hors de Catalogne toutes les 15 minutes environ, depuis le 2 octobre dernier. »
L’indépendance a un prix.
Ce prix les entreprises catalanes ne sont pas prêtes à le payer, pas plus qu’une grande partie des Catalans, qui ne peuvent même pas compter sur un soutien fort de Bruxelles et des europathes, qui ne veulent pas tant d’une Catalogne indépendante que d’une nation (espagnole, mais c’est valable pour toutes les autres) affaiblie.
Charles SANNAT
