L’enseigne se lance dans la vente de légumes issus de semences paysannes « interdites » pour défendre la biodiversité et même si cela fleure bon le coup de communication et la stratégie marketing, c’est une bonne nouvelle car aujourd’hui, mener le combat du sauvetage des semences d’autrefois nécessite d’avoir quelques alliés de poids et Carrefour a les moyens de lutter contre les grands semenciers qui ont réussi par une directive à rendre non-commercialisables toutes les semences d’autrefois !!

En effet, « la loi interdit la commercialisation de plus de 96,4 % des semences », affirme Carrefour, faisant référence au décret n°81-605 du 18 mai 1981 qui bloque la vente de certaines semences de fruits et légumes de variétés paysannes. Mais c’est surtout l’application récente des derniers textes qui a rendu impossible l’exploitation de ces graines d’autrefois et traditionnelles.

« En d’autres termes, depuis l’instauration de cette loi, certaines graines sont interdites de commercialisation. Celles-ci ne sont pas inscrites au catalogue officiel des semences autorisées par le Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis). Les légumes inscrits dans ce catalogue doivent répondre à certains critères d’homogénéité. Mais aussi, ils sont censés apporter aux consommateurs une certaine sécurité. Comme l’écrit le Gnis dans un communiqué,  »ces nouvelles variétés des sélectionneurs résistent mieux aux maladies et aux parasites pour qu’on puisse limiter ou se passer de produits phytosanitaires ». »

Ce que le Gnis oublie de dire, c’est que les belles semences officiellement autorisées sont stériles et au mieux sélectionnées, au pire… génétiquement modifiées…

Cela promet un beau combat car pour Carrefour, ce sera aussi un combat différenciant car la grande distribution souffre terriblement, et elle doit monter en gamme et chercher des relais de croissance face notamment au rouleau compresseur Amazon.

C’est donc une bonne nouvelle pour tous les passionnés qui, sous le manteau, échangent des graines reproductibles « interdites ».

Un jour je vous ferai quelques photos de mon potager secret ;);)

Charles SANNAT

Source Huffington Post ici

Please complete the required fields.