Le dossier de janvier « Comment construire votre bunker comme les milliardaires, les milliards en moins ? » est disponible en téléchargement dans vos espaces lecteurs ici.
Pour ceux qui veulent aller plus loin et qui veulent s’abonner, tous les renseignements se trouvent ici.
Alors que les inquiétudes montent à nouveau aux Etats-Unis sur la santé des banques régionales américaines, c’est la BNP Paribas qui surprend dans le mauvais sens du terme les marchés financiers et chute violemment en bourse.
« BNP Paribas a dévoilé des résultats inférieurs aux attentes au quatrième trimestre. Mais la sanction du marché est beaucoup plus importante puisque l’action plonge de près de 10 % à 56,4 euros en début de séance à Paris. La banque a été pénalisée par une série de charges exceptionnelles et un affaiblissement des activités liées au crédit consommation et à l’immobilier commercial. »
« Sur les trois derniers mois de 2023, l’établissement financier a vu son résultat net part du groupe chuter de 50 % à 1,07 milliard d’euros, contre 2 MdsE de consensus ‘Bloomberg’, »
« Les provisions ont grimpé de 39 % pour atteindre 972 millions d’euros, le prêteur ayant dû mettre de l’argent de côté pour couvrir les risques liés aux prêts non performants ».
La BNP est loin d’être en faillite ou même en difficulté, et elle fait partie de ces établissements trop gros pour faire faillite. Il n’y a donc pas de quoi s’inquiéter véritablement à courts termes, mais ce qui arrive à la banque verte est très logique.
Avec la hausse des taux l’immobilier commercial bat de l’aile, les crédits à la consommation qui rapportent le plus se font rares et les défauts des emprunteurs augmentent.
Dans un tel contexte, que va faire la BNP ? Elle va distribuer des dividendes importants au lieu de constituer des réserves encore plus importantes.
C’est bien là le nœud du problème.
Les banques centrales, les régulateurs ou les gouvernements devraient interdire les versements de dividendes des banques dans certains contextes de crise ou les limiter fortement pour les « reporter » à plus tard via une distribution de ce que l’on pourrait appeler des « réserves excédentaires ». C’est ce que ferait n’importe quel chef d’entreprise soucieux de l’avenir.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Boursier.com ici
Les banques sont comme tous ceux qui touchent des subventions! Ils attendent la becquée!*
Too big to fail, vous avez la réponse, les profits sont privatisés , les pertes nationalisées!
La porosité entre le pouvoir et le sommet des banques est total
Badré sur Thinkerwiew essaie de blanchir un système moribond qui va être condamné rapidement par d’autres modes de paiement privatisé, comme X , Meta et amazon! Et qui proposeront bien d’autres services dans une appli de type we chat.
Ils sont à l’affût et échapperont à toutes les lourdeurs administratives, puisque ce ne sont pas des établissements bancaires.
Bonjour Charles,
La BNP met de l’argent de côté, ce que vous appelez de vos souhaits, via des provisions, sans lesquelles le résultat aurait été d’environ 2 Mlds au T4.
Sur son résultat, la BNP s’est engagé à en verser une part en dividende (X% du résultat), le reste étant affecté aux réserves et vient donc renforcer les fonds propres.
Donc oui, si la BNP ne versait pas de dividendes, il y aurait plus de sous (pour vous reprendre :)) dans les caisses. Mais pas sûr qu’après une telle annonce le cours de bourse fasse beaucoup mieux.
Après, le cours de bourse…..
« Les banques centrales, les régulateurs ou les gouvernements devraient interdire les versements de dividendes des banques dans certains contextes de crise »
AHAHAH
Je verrai bien le Conseil d’Etat, voire le Conseil Constitutionnel dire « NON ! » au Gouvernement…
le réflexe des actionnaires est de récupérer leurs billes quand l’entreprise va mal. C’est leur intérêt.
bonjour Charles vous savez comme moi qu’elles s’en moquent puisque nous « gens du peuple » les sauveront encore et encore.
J’aurai bcp aimé un article sur les 50 milliards de don a l’Ukraine que L’UE vient de faire.. OK sur 4 ans ca fait moins mal a nos impots et taxes fleurissantes.
Ce qui est désopilant dans cette histoire c’est que ce sont ces mêmes banquiers qui expliquent aux chefs d’entreprises que l’entreprise doit faire des provisions, les fameux comptes de réserves
« La BNP est loin d’être en faillite »
Avez-vous fait une analyse personnelle de ses comptes ???
10% de capitaux propres sur l’ensemble des fonds à long terme.
S’il y a défaillance de 10% des placements c’est le grand soleil. Compte tenu de la taille de la BNP ce serait l’effondrement total des banques donc la BCE viendra à son secours mais c’est alors la BCE qui risque de faire le grand soleil !
Je ne comprends pas.
Vous dénoncez à juste titre l’absence de vertu et la cupidité des dirigeants politiques.
Et vous voudriez qu’ils imposent la vertu aux dirigeants d’entreprises sur les dividendes…
Good luck!
Tout le monde sait que les positions prises par BNP ces dernières années sont extrêmement dangereuses. Ils ont fait des prêts immo post Covid à tour de bras, avec des taux certes très bas, mais avec la double peine à la fois ne rien gagner, et surtout prêter à des profils d’emprunteurs plus que border Line… Je me souviens de certains discours dans le milieu de l’immo en 2021 : « ta banque t’a refusé ton prêt ? Contact un courtier qui montera un dossier chez BNP, tu verras cela sera accepté ! »
Malheureusement pour nous tous la BNP est To Big To Fail, et c’est bien l’argent du contribuable qui servira à renflouer le cas échéant…
Actuellement ils font minent d’afficher de mauvais résultats : des l’année dernière lorsqu’ils ont publié un résultat record (et partagé des dividendes records !) ils savaient pertinemment que leurs comptes étaient pourris d’actifs risqués, d’entreprises en apnée de leur business et de leurs PGE, de prêts immo financés à 110% (dont la majorité des biens sont surévalués de 20 ou 30%) avec des emprunteurs qui remboursent leurs échéances -pour l’instant- sur le fil du rasoir OU grâce à Airbnb… pas de pot, la fiscalité change radicalement ce 1er janvier…et oui, c’est la France ! Tous les ans il faut (et faudra toujours) plus de sous-sous à notre pays qui vit au dessus de ses moyens, qui n’a même plus le budget nécessaire au simple remboursement des intérêts de la dette, et qui va fiscaliser les classes moyennes jusqu’à extinction… Car la logique veut que ce seront les contribuables qui crèveront AVANT l’état…
La BNP a eu ses années de noblesses & d’exemplarité le siècle dernier, eux aussi ont vendus leur âme au diable en se déconnectant de la réalité économique et en s’exposant toujours plus, sans se poser la question « Est ce solide, est-ce vertueux, est-ce durable ?
Maintenant le nettoyage en profondeur de leur position -vu leur état actuel- est quasi impossible … La seule chose qu’ils souhaitent TOUS c’est une crise majeure (récession importante, guerres, etc…) pour s’en servir d’excuses, tout simplement…
Et la boucle sera ENFIN bouclée…