Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

George Saravelos est stratège à la Deutsche Bank et dans l’une de ses dernières prises de position, il suggère que le marché a encore du mal à comprendre ou à accepter la faiblesse du dollar.

Si le dollar baisse, c’est justement parce que les taux montent !

« Comment se fait-il que les rendements américains soient en forte hausse alors que le dollar est en même temps si faible ?

La réponse est simple : le dollar ne baisse pas malgré des rendements plus élevés, mais à cause d’eux.

Les rendements plus élevés se traduisent par des prix obligataires plus bas et les obligations américaines sont plus basses parce que les investisseurs ne veulent pas les acheter. C’est un régime complètement différent des années précédentes. »

Traduction : pour lui, les investisseurs, de façon indirecte, anticipent presque le krach obligataire. C’est le marché obligataire américain, considérable en montant, qui est à la source des flux de demandes de dollars. Si les investisseurs ne veulent pas se diriger vers les obligations américaines parce qu’ils pensent (à juste titre) qu’elles vont baisser et que ce n’est pas encore le moment, alors la demande de dollars diminue considérablement.

Le problème du double déficit américain !

« Le problème du double déficit américain (la somme du compte courant et du solde budgétaire) devrait s’amplifier et les soldes se détériorer de façon spectaculaire dans les années à venir.

Non seulement les mesures de relance budgétaire supplémentaires récemment approuvées par le Congrès poussent la juste valeur des obligations encore plus bas par le biais d’une augmentation des émissions et des primes de risque d’inflation, mais le compte courant qui doit également être financé s’élargira par le biais d’effets multiplicateurs des importations.

Lorsqu’une économie est stimulée au plein emploi, la seule façon d’absorber la demande intérieure est d’importer davantage. Selon des hypothèses prudentes, le double déficit américain devrait se détériorer de plus de 3 % du PIB au cours des deux prochaines années ».

En clair, à force de stimuler l’économie, que ce soit par la planche à billets ou par le déficit budgétaire, il arrive un moment où les déséquilibres créés viennent directement se visualiser sur la valeur de la monnaie.

En encore plus clair, les Américains sont en train de laminer la valeur du dollar.

La question, dès lors, qui se pose est de savoir si ce mouvement n’est que passager, ou s’il est de nature nettement plus profonde et qu’il préfigure une forme d’effondrement du roi dollar.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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