“Le patron de Twitter Jack Dorsey met en vente son tout premier tweet et l’offre la plus haute est montée ce samedi à 2 millions de dollars, signe de l’appétit pour ces nouvelles pièces de collection”…
Je suis sans doute trop vieux.
Ca y est.
D’abord je n’ai pas deux millions de dollars, mais je ne dépenserais même pas 200 euros dans un “tweet” que je ne peux même pas accrocher dans mon salon contrairement à un tableau qui serait au moins décoratif !!
« Un certificat numérique unique du tweet »
« Le créateur d’un tweet peut décider de l’émettre sur la blockchain pour créer une version unique authentifiée », explique le site de ventes aux enchères de tweets. Acheter un tweet signifie acquérir « un certificat numérique du tweet, unique parce qu’il a été signé et vérifié par le créateur », précise la société sur sa page de questions-réponses – comme un autographe.
Le tweet reste visible de tous
Le tweet lui-même reste visible de tous, tant que Jack Dorsey ou Twitter le laissent en ligne. Tout comme les séquences vidéo de matches de basket restent visibles gratuitement sur Internet, même après avoir été cédées sous forme de « NFT » (« non-fungible token »), ou jeton non fongible : un objet virtuel à l’identité, l’authenticité et la traçabilité en théorie incontestables et inviolables, grâce à la blockchain.
Un clip de dix secondes montrant une action spectaculaire de LeBron James, star de la ligue nord-américaine de basket NBA, s’est d’ailleurs vendu fin février pour 208.000 dollars sur Top Shot.
Cela s’appelle les « non-fungible token » et il semble que cela fasse fureur chez les collectionneurs.
Hahahahahahahahahahahahahahahahahah
Hahahahahahahahahahahahahahahahahahaha.
Je suis ébahi.
“Depuis le début de l’année, Top Shot a généré plus de 200 millions de dollars de transactions, d’après une porte-parole de Dapper Labs”.
La moitié de l’humanité est confinée, l’économie s’effondre, l’argent coule à flot, nos étudiants, en France font la queue sur 800 mètres pour un panier repas bien frugal distribué par les soupes populaires modernes, et quelques petits déconnectés jouent à créer des « non-fungible token ».
Hahahahahahahahahahahahaha.
Rions mes amis, cela est mieux que de suivre le monde dans sa folie collective.
Je suppose qu’il y en aura pour m’expliquer encore que je n’ai rien compris à la beauté du « non-fungible token » tellement c’est génial et super.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source 20 Minutes.fr ici
Vous n’avez rien compris, c’est l’art contemprain 2.0. Bientôt ces oeuvres vaudront des milliards grâce à la blockchain qui garantie une sécurité totale. Et le Louvre sera transformé magasin Aldi.
eh oui Charles la bêtise humaine est insondable et si vaste qu’elle donne une idée de la taille de l’éternité
On est rentré dans la démence du capitalisme, vendre du vent !!!!!!
Honteux.
Tout se monnaye c’est effarant…
Payer pour un truc virtuel qui n’existe pas me semble un peut déconnecté. Chaque année il y a de plus en plus de cons, mais cette année j’ai l’impression que les cons de l’année prochaine sont déjà là. (Coluche)
Sacré Twitler!!!!!
Toujours dans les bon coûts.
Bouffée d’air (mental) en cours de lecture : “L’art d’être libre dans un monde absurde” Tom Hodgkinson” 😉
Bonjour Charles,
Démonstration de la futilité de ce monde virtuel non-palpable. Irrémédiablement inutile.
C’est dingue de voir que l’inutile rapporte autant.
Les imbéciles aiment l’inutile.
quelle serra la prochaine étape?
celui qui répondra nous offrira la vision à venir de ce que désirent les humains…
C’est pas joyeux.
Bof, ça ne me choque pas plus que des gens qui paient des fortunes pour un minuscule morceau de papier très moche représentant un vague portrait de la reine Victoria, et qu’on appelle timbre-poste…
J’ai accroché au mur une photo de l”Aphrodite Callypige” du musée de Naples…
Ca me met de bonne humeur le matin quand je me leve….
En NFT, il existe aussi le Crypto-Art dans le même esprit mais autour de la création artistique…
HAHAAHH le Louvre en Aldi c’est fort
Robert Hainard dénonçait l’art abstrait comme l’expression d’un narcissisme insupportable, on a dépassé ce stade pour toucher le fond sans cesser d’en repousser les limites. C’est toute la magie d’un “art conceptuel” qui ne produit rien, si ce n’est l’élévation de la spéculation au rang d’Art en soi.
Je ne peux que vous encourager à lire Hainard, peintre et graveur naturaliste suisse, sa pensée est dense et claire sur le rapport de l’homme à son environnement (naturel, humain, économique). Le “Recours à la nature sauvage” expose sa réflexion très synthétiquement, 1 petite heure de lecture en perspective, pour nourrir notre réflexion.
Bonjour Charles,
J’admets ne pas lire que vos articles et je me rappelles d’un propos de Charles Gave concernant le prix des timbres de collection. Il admettait qu’il y avait une grosse spéculation sur la collection parce que, en fin de compte, les acheteurs n’étaient pas forcement collectionneur. Un timbre de collection, ça peut valoir un paquet de pognon et ça tient dans une poche. C’est plus petit d’une pièce d’or et plus chère, et ça se revend à peu près partout.
Trump va pouvoir se renflouer..
Au-delà du fait que les NFT ne sont pas du vent, car ils existent bel et bien (on peut par exemple les voir, sinon comment pourrions-nous les acheter ?), qu’ils sont uniques ou que le nombre d’exemplaires est limité et que les faux sont facilement repérables dans la blockchain, j’ai du mal à voir le rapport entre le fait qu’une personne accepte de payer 2 millions le 1er tweet “nftisé” et les étudiants. C’est du même style que la petite phrase qu’un parent envoie à la figure de son enfant quand il lui dit “Finis ton assiette, il y a d’autres enfants qui ne peuvent pas manger à leur faim”. En quoi le fait de finir son assiette ira améliorer le sort des autres ?
N’oublions pas non plus que le monde de l’art, peu importe qu’on considère une création comme artistique ou pas, n’obéit à aucune règle économique connue. Tout est dans le subjectif.
C’est quand même assez sidérant dans ce pays de voir que dès qu’on a à faire à quelque chose de totalement nouveau, c’est tout de suite une volée de critiques qui s’abat dessus sans même chercher à comprendre ce qu’il y a derrière, si ça peut servir à d’autres applications ou rendre des services. Et cela vaut aussi bien pour les gens que pour notre administration. Pas étonnant que nos créateurs fuient ce pays pour rejoindre des cieux plus cléments où ils pourront faire vivre leur projet.
Autant le concept de blockchain, et certaines des applications qui en découlent seront révolutionnaires ( smart contract ou lending) autant les NFT n’ont d’intérets que dans quelques rares cas (comme certifier de façon infalsifiable une oeuvre d’art réelle que l’on peut accrocher dans son salon par exemple).
Pour les cas de figures décrits dans cet article, il faut garder à l’esprit que les gens ayant acheté ces “collectors” sont les mêmes capable d’acheter la “Merde d’artiste’ de Maurizio Cattelan. Ils ne sont pas dans le même monde que vous et moi, et n’ont pas attendu les NFT pour dépenser leur argent de façon irrationnelle de notre point de vue
Après avoir censuré Trump et ses partisans de manière scandaleuse, Twitter vend sa camelote virtuelle. Est ce seulement vrai? N’est ce pas une fausse nouvelle pour Twitter qui ainsi se fait de la publicité? Boycottez Twitter!!
Comment peut-on dépenser tant d’argent pour quelque chose d’inexistant ou d’intangible car le timbre poste existe lui! Tant qu’il y aura des crétins pour croire à ces âneries!
Je sais que sur paris ,il ya des barre a oxygène…..
ahhh je viens de lacher un pet sur la toile ( de mon slip), qui en veut?
J’avais déjà du mal avec l’art contemporain, mais alors là… j’en reste coi ! 🙂
WWW/666, CQFD.
Il me semble me souvenir d’un montant invraisemblable acheté par je n’sais plus ki, d’une œuvre d’art dans une exposition: Il s’agissait d’une banane m^re clouée au mur et entourée d’un cadre en bois.
La banane “symbolisait l’éphémère en toutes choses…
ephémère qui aurait tout aussi bien pu être représenté par un étron disparaissant dans le tourbillon d’un chiotte, à mon sens.
Merde! j’ai pourris l’idée! Y’a sûrement quelqu’un qui va la vendre 10 000 000 $!
Alors, j’enregistre vite ce post dans mon DD: Comme ça, si quelqu’un exploite l’idée, je pourrai le mettre au parfum…:
Il me dois au moins la moitié de son fric de merde! 🙂
En tous cas, ces conneries prouvent bien que dans les “fesses”, le $ ne vaut même plus un coupon de PQ. :-))
Ou alors, certainement autant que les 7 000 000 000 $ de “La société financière britannique Greensill” qui vient de déposer son bilan…
Dans tout ce cirque, on oublie une chose fondamentale, évidente et simple: la blockchain n’est pas tangible, rien de matériel. Donc IL FAUT, ensemble disposer de programmes, hardwares, connaissances et consensus (subjectif donc) général pour que cela ‘représente’ une certaine valeur (fiction donc, pas une réalité).
Oseriez-vous prétendre que toutes ces conditions sont réunies pour tous et en tous lieux?
Moi pas.
Les gisements de conneries sont inépuisables. Creusons.
ca me fait pensait a la citation de einstein, Il n’existe que deux choses infinies, l’univers et la bêtise humaine… mais pour l’univers, je n’ai pas de certitude absolue.
dépensez autant de fric dans du rien et laisser croupir ses semblables, ca en dit long sur le sombre avenir de ce monde
M’enfin si t’es etudiant et que t’as déjà plus de travail, ni rien a mangé pendant tes etudes tant la société est crispée…il faut se remettre en question.
Est-ce raisonnable ,est ce la bonne voie ?
Si un apprenti devait vivre misérablement sans rien a manger, il devrait se poser la question de savoir si ce qu’il etudie à le moindre avenir ou la moindre perspective de rentabilité.
Je n’incrimine pas les etudiants qui vivent une injustice immense, mais de là à perseverer, au point d’en être réduit au confinement et a la précarité totale je ne sais pas ….la question se pose…faut il envisager la vie autrement?
Quand la société qui est censé vous soutenir vous traite de la sorte, peut on avoir la moindre confiance quand à sa capacité à vous retribuer pour votre travail/savoir plus tard ?
Je suis d”accord.
Tout ceci devient grotesque.
2 millions pour un tweet…
Comme disent les vieux :
“Argent trop vite gagné est mal dépensé”.
Le premier truc qu’on apprend en cours d’économie c’est “ce qui est rare est cher sauf un cheval borgne”. En gros, sauf si c’est inutile.
Que quelqu’un veuille quand même acheter un cheval borgne ou un tweet, passe encore.
Mais que des gens aient tellement profité de ce système corrompu, qu’ils ont les moyens de mettre 2 millions dans un tweet……
On peut acheter une maison à 500 000, la meubler et équiper pour 100 000, acheter une BMW à 50 000 et une Porsche à 150 000, il resterait 1,2 millions soit environ 2000 de dépenses par mois pendant 50 ans.
Ou sinon acheter un tweet…
Combien le 1 er Tweet d Elon Musk ?
C’est vrai qu’ ILS osent tout !!!
… et dire qu’il manque 50 000 dhs (environ 4500€) aux gens de mon petit village berbère (env. 250 âmes) du sud marocain pour acheter les tuyaux qui amèneraient l’eau jusqu’à leurs maisons !… ce que je ne ferais pas avec tout ce fric, ça laisse rêveur !!
Un ange passe …
Mr Sannat bonjour. Il est urgent que vous fassiez un article sur la 1ère ville blockchain prévue dans un désert aux USA. C’est révolutionnaire car un ouvrier 2.0 peut porter beaucoup plus de parpaings digitaux qui sont beaucoup plus lègers. De plus en plein désert, il suffira de donner aux ouvriers de la crypto-eau (payable en bitcoin), ce qui fera un soucis de logistique en moins. A moins qu’ils n’embauchent directement des crypto-ouvriers qui évidement n’auront jamais d’arrêts de travail, eux.
Ca cache encore une belle magouille entre escrocs !
OK Boomer !!
Un artiste-peintre utilise une toile et des pinceaux.
Un artiste numérique utilise une souris et des mega-octets.
Artistiquement parlant, leurs œuvres se valent. Et le prix (astronomique ou non) auquel elles se vendront ne sera que le fait de l’acheteur, de sa connaissance, sa sensibilité ou sa bêtise.
L’artiste-peintre pourra faire simplement authentifier son travail par un expert. Sans quoi une copie parfaite de la Joconde devrait avoir le même prix que l’originale (comme quoi le prix d’une œuvre n’est pas celui de l’objet en lui-même – cadre, chassis, peinture – mais des valeurs immatérielles dont elle est investie.)
Un NFT est l’équivalence de cette garantie d’authenticité pour l’œuvre numérique, tout simplement.
Juger de comment les gens dépensent leur argent est un autre débat. Qu’on achète le premier Tweet de l’histoire ou un assignat, ce n’est qu’échanger de la valeur fiduciaire contre la satisfaction de posséder de la valeur symbolique, car ces objets n’ont en soi aucune valeur intrinsèque que le prix qu’un autre sera prêt à vous le racheter.