La société Binance qui est la plus grosse plateforme d’échange au monde de cryptomonnaies (et qui est implantée aux Iles Caïmans) est au cœur de l’actualité et pas pour de bonnes raisons.

La « preuve de réserves » de Binance suscite des doutes face à un rapport Mazars élusif, et des procureurs américains envisagent une inculpation pour blanchiment.

Mais sinon, allez-y les amis, continuez de croire que l’éco-système de cryptos est sain. Et bien non. Non seulement il n’est pas sain, mais en plus il est malsain et enfin, avant de pouvoir investir sereinement dans ce monde délirant, il faudra d’abord passer par le grand nettoyage des écuries d’Augias.

« Dans la foulée de la faillite de FTX, CZ, le patron de Binance, la plus grosse plateforme d’échange de cryptomonnaies au monde en termes de volumes d’échange, a lancé l’idée de la « proof of reserve », incitant les plateformes d’échange à dévoiler les détails de leurs réserves pour rassurer sur leur santé financière ». L’idée c’est de « prouver » que la société détient bien les bitcoins et les cryptos-actifs qu’elle dit détenir. Sauf que même cela ne prouve pas grand-chose.

« Binance avait ensuite dévoilé quelques détails non audités de ses réserves, la publication le 7 décembre d’un rapport indépendant de Mazars, qui a été présenté comme une preuve que la plateforme de CZ ne suivra pas le même chemin que celle de Sam Bankman-Fried.

Des zones d’ombre dans le rapport de Mazars sur les réserves Bitcoin de Binance
Or, selon des spécialistes interrogés par le Wall Street Journal, ce rapport ne contient pas que des éléments rassurants. Ceux-ci ont en effet évoqué ce que l’on pourrait qualifier de drapeaux rouges dans les finances de Binance.

Le rapport de Mazars a notamment été critiqué pour son manque d’informations liées à la qualité des contrôles internes et à la méthode utilisée par les systèmes de Binance pour liquider les actifs dans le cadre de la couverture des prêts sur marge.

Les sources du WSJ ont aussi exprimé leurs inquiétudes au sujet du manque d’informations sur la structure d’entreprise de Binance. Notamment, le directeur de la stratégie de Binance, Patrick Hillmann, n’aurait pas été capable de citer le nom de la société mère de Binance, arguant que la société est en pleine réorganisation depuis près de deux ans ». (Source ici)

Chez Binance comme ailleurs c’est le bazar et l’opacité la plus totale.

Je ne sais pas à quoi joue la société Mazars, mais s’il y a bien des missions que je refuserai c’est bien celles de ce type, tant les possibilité de magouilles sont importantes et les margoulins aux commandes dans les cryptomonnaies sont bien plus malins que les aimables cravatés des cabinets d’audit et de conseil qui risquent de se faire prendre les doigts dans le pot de confiture.

inculpation pour blanchiment. 

« D’après des informations obtenues par Reuters, des procureurs américains seraient divisés sur une possible inculpation de Binance pour blanchiment d’argent.

Le rapport de Reuters indique qu’il existe une division entre les procureurs du DOJ américain, impliqués dans l’enquête sur la conformité de Binance avec les lois anti-blanchiment américaines.

Certains procureurs estimeraient qu’ils disposent de preuves irréfutables pour agir de manière agressive contre Binance et déposer des accusations criminelles contre ses dirigeants, y compris le fondateur Changpeng Zhao, surnommé « CZ ».

Cependant, les sources de Reuters ont aussi dit que d’autres procureurs ont plaidé en faveur de la retenue dans l’attente d’éventuelles preuves additionnelles.

Rappelons qu’il s’agit d’une enquête qui a commencé en 2018, mais qui a sans doute pris une nouvelle importance suite au choc de la faillite de FTX.

Le rapport indique également que les avocats de la défense de Binance auraient tenu des réunions ces derniers mois avec le Département de la Justice y compris en ce qui concerne des accords de plaidoyer potentiels ». (source ici)

Tout ceci est du grand délire, et je vous invite à vous tenir très loin de l’univers cryptos si c’est dans un objectif patrimonial, les cryptos n’ont rien à faire dans une gestion patrimoniale en bon père de famille. Si vous souhaitez vous amuser et spéculer avec une très faible part de l’argent du ménage comme vous iriez un soir jouer 500 euros au Casino, alors vous pouvez tenter le coup pour la beauté du jeu et le loisir intellectuel.

Pour le moment nous n’en sommes qu’au début de l’explosion de cette bulle et du grand nettoyage des opérateurs.

Charles SANNAT

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