Je vous invite à prendre connaissance de cet article des Échos qui vous expliquera à merveille le combat des chefs qui se déroule actuellement pour prendre le pouvoir à la BCE dans le cadre de la succession de Mario Draghi.

Le rôle de gouverneur de la BCE est loin d’être anodin. Très loin… Si c’est un allemand, cela risque d’être un peu compliqué pour les cigales d’Europe du Sud. L’idée c’est donc, pour beaucoup de pays de la zone euro, d’empêcher que le poste de gouverneur ne tombe dans l’escarcelle de l’Allemagne.

« La Banque centrale européenne (BCE) s’apprête à changer de visage. Au cours des deux prochaines années, les mandats de quatre des six membres du directoire vont arriver à échéance. Dont le plus important : celui de Mario Draghi, le président de l’institution, qui quittera ses fonctions le 31 octobre 2019. Officiellement personne n’est candidat et la nationalité importe peu. En réalité, plusieurs capitales se livrent à une guerre d’influence depuis des mois.

Berlin et Madrid sont les plus offensifs. L’Espagne mise sur son ministre de l’Économie Luis de Guindos pour remplacer le portugais Vitor Constancio, actuel vice-président de la BCE, dont le départ est prévu fin mai. L’intéressé n’a pas avoué être candidat, mais pour la presse espagnole, c’est un secret de polichinelle. L’Espagne attend son heure depuis que lui a échappé la présidence de l’Eurogroupe, que de Guindos avait briguée en 2015. Depuis 2012, le directoire de la banque centrale ne compte plus aucun représentant espagnol.

Un Allemand à la place de Draghi

Car les intentions de Jens Weidmann, actuel patron de la Bundesbank (banque centrale allemande) et président de la Banque des règlements internationaux (BRI), ne font pas de mystère… Même si, en novembre, celui qu’on taxe de “faucon” (favorable à une politique monétaire peu accommodante) répondait aux Échos qu’il ne faisait pas campagne et qu’ “un banquier central n’est pas un politicien”.

L’Allemand, qui a étudié à Aix-Marseille et fait un stage à la Banque de France, a des raisons d’espérer. La première puissance économique de la zone euro n’a jamais occupé la présidence de l’institution. Elle a, par ailleurs, perdu son bastion historique : la direction “Économie” de la BCE, où sont élaborées les prévisions d’inflation et de croissance, qui déterminent les décisions monétaires »…

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Charles SANNAT

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