D’après une dépêche de l’agence Reuters relayée par le site Boursier.com, la fréquentation dans les centres commerciaux a chuté de 9 % lors du très important week-end du Black Friday.

Reste à voir l’impact final sur le chiffre d’affaires, car si la fréquentation peut être en baisse, les dépenses cumulées et les achats des présents peuvent en partie compenser, par une éventuelle hausse de leur panier moyen, la baisse de fréquentation.

« La chute de fréquentation a atteint 15 % pendant la seule journée de samedi, jour traditionnellement de plus forte affluence, avec une grande disparité entre l’Île-de-France et les autres régions, les blocages des routes et ronds-points ayant davantage pénalisé les centres de province uniquement accessibles en voiture. »

On apprend également que les distributeurs vont rencontrer le ministre de l’Économie, pour évaluer les impacts financiers du mouvement des gilets jaunes et aussi de convenir d’éventuelles mesures d’accompagnement pour le secteur…

Dans toutes les entreprises, la marge se fait « à la marge », c’est-à-dire sur les derniers pour cent de gains ou de chiffre. Quand une entreprise obtient une marge de 5 % après impôts, cela signifie que si elle perd 15 ou 20 % de chiffre, elle perd la totalité ou presque de sa marge.

Le système est bien plus fragile que ce que l’on pense à une baisse même marginale de consommation qui peut entraîner des effets très importants. C’est pour cela que la grève de la consommation peut être une arme économique redoutable.

Elle est aussi à double tranchant, car en consommant moins dans une économie où le PIB dépend à 70 % de la consommation, cela conduit tout droit à une récession.

Le fond du problème c’est de faire évoluer notre PIB et de réduire la part de la consommation et d’y augmenter la part de l’économie circulaire et de la réparation. Cela ne peut se faire que sur des périodes relativement longues et il faut évidemment que ce soit expliqué, et partagé dans le cadre d’un grand projet national.

Les multinationales ne peuvent que voir d’un mauvais œil l’idée de réduction de la consommation, car c’est pour beaucoup d’entre elles une baisse des profits.

Charles SANNAT

Source Reuters via boursier.com ici

Please complete the required fields.