Le surendettement a baissé en France en 2020 en raison de la crise du Covid… et il n’y a là rien de surprenant.

Bien au contraire, ce qui arrive était très prévisible.

Officiellement et afin de rester politiquement  correct, ou plus précisément « socialement » correct, « le surendettement a nettement reculé en France pendant la pandémie, selon la Banque de France mardi, un reflux en partie dû aux aides gouvernementales mais qui cache sans doute un retard dans le traitement de certains dossiers ».

Il est peu probable que l’effet retard dans le traitement des dossiers explique véritablement la baisse du nombre de dossiers.

On ne veut pas le dire, mais la réalité c’est que le surendettement est rarement lié à des soins médicaux qu’il aurait fallu payer mais plutôt à un comportement de consommation excessif et disproportionné par rapport aux revenus. Des revenus qui peuvent être importants, car ce qui est très surprenant quand on regarde les dossiers qui passent en commission, c’est que nous ne parlons pas forcément de gens au SMIC. Même les « aisés » peuvent être surendettés ce qui surprendrait plus d’un pauvre !

Si nous parlons de 24 % de dossiers en moins qu’en 2019, c’est parce que donc d’une part les gens ont nettement moins consommé pendant les périodes de confinement et d’interdiction des produits non-essentiels, et aussi parce que de l’autre côté, le gouvernement a signé de très nombreux chèques pour remplir et garnir les comptes de nos concitoyens les plus modestes et c’est très bien.

Résultat, ces sommes sont venues donner du mou là où il n’y en avait généralement pas, et la fermeture des magasins, des bars, restaurants ou cinéma a permis également de limiter les dépenses de loisirs.

Du coup, la crise n’a pas poussé plus de gens vers la commission de la Banque de France et c’est une bonne nouvelle dont on peut se réjouir.

Une bonne nouvelle qui ne doit pas nous faire crier victoire trop tôt, car avec la hausse du chômage, la fin des aides prévisibles également, de même que le retour vers une normalité économique et le risque d’une pandémie « durable » malgré la vaccination, ce mouvement de baisse des dossiers de surendettement pourrait être que de courte durée.

Charles SANNAT

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Source AFP via Boursorama.com ici

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