Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

Classiquement, en économie, il y a un lien évident entre le taux de chômage et l’inflation.

L’inflation, c’est l’augmentation généralisée du niveau des prix.

L’inflation augmente durablement dans deux cas et uniquement dans deux cas

Soit parce que la demande augmente, soit parce que la perte de confiance dans la monnaie est généralisée. C’est ce qu’il se passe quand une monnaie s’effondre comme en Argentine en 2001, au Zimbabwe ou dans la république allemande de Weimar.

Soit parce que la demande augmente : si la demande augmente, c’est que le pouvoir d’achat progresse. Pour que le pouvoir d’achat progresse au niveau macroéconomique (la moyenne nationale et pas que votre salaire à vous), il faut que les salaires montent. Pour que les salaires montent, il faut qu’il n’y ait plus de chômage. Logique, car dans ce cas, la marchandise devenue rare, c’est les travailleurs. Si toutes les entreprises veulent des travailleurs, et qu’il n’y a pas assez de travailleurs pour toutes les entreprises, alors le prix du travailleur augmente et… le prix du travailleur c’est le… salaire évidemment !

De temps à autre, une matière première, comme au hasard le pétrole, peut augmenter fortement et provoque un pic d’augmentation des prix, mais cela n’est pas durable, car cette augmentation vient casser la croissance et la demande. Du coup, avec moins de demande, les prix baissent… Donc cette éventualité n’est pas retenue par les économistes, raison d’ailleurs pour laquelle ils parlent d’inflation « hors énergie ».

Voilà ainsi pour la théorie économique de base, et vous conviendrez que finalement, c’est relativement simple tous ces mécanismes.

Aux États-Unis, c’est officiellement le plein emploi mais sans inflation !

Du coup… ça ne colle plus par rapport à ce que je viens de vous expliquer juste en haut.

S’il y a le plein emploi aux États-Unis, alors l’inflation doit monter.

Or l’inflation ne monte pas plus que les salaires…

Donc il y en a qui disent que l’on nous « mentirait » bien un peu aux entournures…

Sachez donc que l’on ne nous ment pas et j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer.

On habille la réalité, et tout le monde fait mine de croire à ces belles fictions officielles.

Sur le graphique ci-dessous, vous avez une comparaison.

Taux de chômage contre taux de participation

Que faut-il comprendre ?

La courbe claire qui monte montre le taux de chômage exprimé dans la colonne de droite qui baisse pour atteindre les 4 %…
Hélas, l’autre courbe, la bleu foncé, montre le taux de participation de la population à la population active.

Historiquement, les deux courbes évoluent sensiblement ensemble avec quelques légers décalages.

Pourtant, cette fois, et depuis l’énorme crise de 2007/2008, le taux de participation s’effondre en même temps que le taux de chômage, lui, baisse officiellement.

C’est là l’immense trou noir.

Cela montre sans ambigüité possible qu’il n’y a pas de plein emploi aux États-Unis, ni ailleurs dans le monde.

Cela montre que s’il n’y a pas de plein emploi, alors il ne peut pas y avoir de hausse de salaires, et que s’il n’y a pas de hausse de salaires, il ne peut pas y avoir d’inflation car les mécanismes économiques sont « simples ».

Il n’y a donc pas de reprise

Sans reprise réelle et forte, alors il n’y a pas de possibilité de croissance.

Sans croissance soutenue, il n’y a aucune façon de rembourser les dettes.

Si l’on ne peut pas rembourser les dettes et que les déficits continuent, on ne peut pas réduire sensiblement ni les injections de liquidités, ni augmenter fortement les taux.

Si l’on ne peut pas faire tout ça, alors les monnaies ne peuvent pas s’apprécier dans la durée. Si les monnaies ne peuvent pas s’apprécier, alors elles perdent de la valeur.

Si les monnaies perdent de la valeur, alors il faut stocker ses avoirs dans des actifs tangibles.

CQFD, car finalement, les mécanismes économiques sont des choses assez simples (encore faut-il prendre la peine de les expliquer). Mais je crois vous l’avoir déjà dit !

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Charles SANNAT

« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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