“Panique fiscale sur l’automobile”, c’est le titre presque alarmant de cet article de BFMTV puisqu’au mois d’août, la croissance des ventes automobiles a été au rendez-vous avec, tenez vous bien, 40 % d’immatriculations en plus. Avec un tel taux de croissance, on devrait entendre pavoiser le gouvernement, mais là… non, il n’y a pas de quoi se vanter, et derrière cette hausse se cache un changement de norme et de fiscalité qui risque de poser de gros, très gros problèmes !

“Une phrase clé pour faire comprendre l’impact des nouvelles normes mondiales qui s’imposent à l’industrie automobile, quatre lettres qui changent tout : WLTP (pour Procédure mondiale harmonisée d’homologation de véhicules légers) remplace la norme dite NEDC en place depuis la fin des années 90. De nouveaux tests de consommation et d’émission de polluants qui se rapprochent des conditions de conduite habituelles : la vitesse moyenne est quasiment doublée par rapport à l’ancienne norme, l’accélération est plus forte de 50 %, la température du moteur est plus basse au démarrage.

Résultat, les émissions de CO2 sont affichées comme plus importantes avec les nouvelles normes (entre +15 % et +30 % en moyenne, 24 % à 31 % chez PSA, l’un des rares constructeurs à communiquer là-dessus en toute transparence)”…

Pas grave, on s’en fiche en fait ! La réalité c’est que les voitures d’aujourd’hui polluent moins que celles d’hier, mais comme on a besoin d’argent, on prouve qu’elles polluent plus pour les taxer plus !!

Conséquence logique, les malus antipollution vont littéralement exploser si le gouvernement ne revoit pas et très rapidement le barème, et quand on dit exploser, ce n’est pas un euphémisme.

Tenez, regardez les chiffres avancés par BFM :

“Tout tient dans les calculs de bonus-malus : une voiture qui émet 120 g NEDC pourrait être affichée à 160 g WLTP, différence fiscale : un malus de 4 500 € sur une voiture à 20 000 € le choc sera rude. À 190 g, c’est même 10 000 € de malus, si l’administration fiscale ne change pas sa base de calcul. Or Bercy n’a encore rien communiqué, et c’est bien pour cela que les constructeurs ont décidé d’immatriculer à tour de bras tout ce qui bouge. Face au risque de hausses de prix importantes, mieux vaut encore proposer au client des « occasions zéro kilomètre ». Pour les véhicules de société, la pilule pourrait être encore plus dure à avaler, si on reprend l’exemple d’une voiture dont les émissions affichées passeraient de 130 g à 160 g au kilomètre, la taxe sur les véhicules de société passerait de 900 € à 3 500 € selon Jean Pagezy (PCA services)”…

Oui, vous avez bien lu, pour une voiture de 20 000 euros, et il n’y en a pas beaucoup à ce prix-là en neuf, il faudra tout de même débourser 4 500 euros de plus, ce qui est considérable !

Ça va couiner dans les chaumières et dans les concessions automobiles. On peut dire que décidément, la rentrée de notre mamamouchi jupitérien a des chances d’être chargée, et il risque de ne pas toucher terre, ce qui pour Jupiter n’est rien de moins que normal !

Charles SANNAT

Source BFMTV ici

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