Mes chères impertinentes, chers impertinents,
J’avais émis une alerte pour la crise du Covid, une pour la crise inflationniste. Aujourd’hui j’évoque une crise financière touchant notre pays.
Je dis souvent qu’affirmation ne vaut pas argumentation et que nous vivons dans un monde médiatique ou politique où l’on nous assène des affirmations sur tous les sujets possibles et imaginables en oubliant presque systématiquement la nécessaire argumentation. En réalité, une affirmation est une conclusion. Je vais donc partager avec vous pourquoi j’arrive à cette conclusion qu’une crise financière imminente touchant notre pays est désormais possible, et précisément entre le 11 octobre et le 29 novembre 2024.
Le 11 octobre c’est l’agence Fitch qui a rendu son analyse sur la solvabilité de notre pays. Refusant d’être celle qui allait mettre le feu aux poudre, elle a maintenu la note de la France à AA- en la plaçant sous perspectives négatives ce qui signifie que, sauf miracle budgétaire, notre note sera dégradée la prochaine fois, en 2025. Mais Fitch qui a dit dans sa note d’analyse des choses passionnantes n’est pas la seule à rendre son avis. L’agence Moody’s nous notera le 25 octobre. L’agence Standard & Poor’s nous notera le 29 novembre. Cette période du 11 octobre au 29 novembre est donc un moment de tous les dangers pour notre pays et la moindre mauvaise notation peut déclencher une attaque des marchés. Voilà pour la date.
Ensuite les faits. Quand l’agence Fitch vous dit dans son rapport qui sera lu par les marchés que “les finances publiques, en particulier le niveau élevé de la dette publique par rapport au PIB et le piètre bilan en matière d’assainissement budgétaire, constituent un point faible de la notation” ou que ” l’incapacité à mettre en œuvre un plan crédible de consolidation budgétaire suffisante à moyen terme pour stabiliser le ratio dette/PIB, par exemple en raison d’une opposition politique ou de pressions sociales” vous devez comprendre que tout le monde a compris. Et si les agences de notation viennent de comprendre et plus grave l’écrivent même sans dégrader la note en elle-même, comment réagiront les marchés à votre avis ? Attendront-ils la mauvaise note ou vont-ils l’anticiper ? Vous l’avez compris, rien ne dit que les marchés ne prendront pas les devants… notamment en cas de blocage politique et justement le blocage politique menace !
Une classe politique d’accord sur rien, un gouvernement Barnier qui tente la motion de synthèse en conciliant des positions politiques et économiques à ce jour inconciliables ou presque. Vous allez assister dans les prochains jours à un combat de coqs entre tous les prétendants à une “stature nationale”, au concours Lépine des hausses d’impôts, aux hurlements appelant à la baisse des dépenses publiques. La gauche dira qu’il faut faire payer les méchants riches et continuer à arroser les gentils pauvres. La droite dira qu’il faut libéraliser, réduire les normes et les dépenses publiques. Le RN dira qu’il faut économiser sur tous les coûts directs et indirects de l’immigration. La gauche hurlera au racisme systémique et à la xénophobie en affirmant que l’immigration rapporte à la France. Au bout du compte, ce sera une période de cacophonie et d’incertitudes.
Pensez-vous que les marchés et nos créanciers aiment l’incertitude ?
Pensez-vous qu’ils attendent de nous et de notre classe politique une hausse de l’incertitude ?
La réponse est non.
Vous l’avez compris, tout est réuni, pour rendre possible une crise financière.
Cette crise financière peut être imminente car la période la plus délicate est celle qui s’ouvre et qui va jusqu’au 29 novembre pour la dernière notation par une agence de la solvabilité de notre pays alors qu’au même moment notre classe politique va étaler ses désaccords et ses haines devant le monde entier.
C’est en raison de cette situation et d’autres éléments qui étayent la gravité de la situation des finances publiques au bord de la cessation de paiement, que je ne rendrai pas public et réserve aux abonnés de la lettre stratégie pour ne pas prendre le risque de créer de panique, que j’en suis arrivé à la conclusion qu’une crise financière imminente frappant la France était devenue possible.
C’est pour cette raison aussi que je viens d’achever la rédaction d’un dossier spécial intitulé “Faillite de la France, ces signaux que personne ne veut voir” et qui est disponible dans vos espaces lecteurs. Pour vous abonner c’est ici.
Je vous y détaille tous ces signaux faibles et forts qui montrent l’état dramatique de nos finances publiques. Je vous partage également les mesures à prendre pour éviter de tout perdre. Vous aurez également, autant de notes et flash que nécessaires en fonction de l’évolution de la situation financière de notre pays et des discussions à l’Assemblée Nationale sur le budget et donc les évolutions fiscales qui nous frapperont au porte-monnaie. Je serai à vos côtés dans ces moments compliqués pour vous aider à mieux comprendre ce qu’il se passe, ce qui se décide et comment s’adapter et protéger chacun de vos “magots”, petits et gros, si durement acquis. Pour tous vous avez la vidéo du JT du grenier de la semaine consacrée à ce sujet et à l’analyse de ce que Fitch vient d’écrire sur notre pays.
Pour télécharger votre dossier, c’est directement dans votre espace lecteur ici.
Tout abonnement donne un accès immédiat à ce dossier, mais aussi à l’ensemble des dossiers déjà édités, soit des dizaines de dossiers et des centaines de pages d’analyses, de conseils et de stratégies de développement patrimonial que vous pourrez adapter à votre situation personnelle et bien évidemment aux parutions des 12 prochains mois. Pour vous abonner, tous les renseignements sont ici !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu.
Préparez-vous !
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
Pour m’écrire [email protected]
Pour écrire à ma femme [email protected]
« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
IMPORTANT. En vous connectant directement sur le site insolentiae.com vous pouvez accéder aux articles malgré tous les blocages. Si vous ne recevez pas la Newsletter ou si cette dernière était bloquée, pensez à vous connecter directement. Je ne cesse les publications qu’au mois d’août et entre Noël et le jour de l’an. A noter les abonnés orange.fr et wanadoo.fr sont particulièrement touchés par le phénomène inexplicable de non réception des lettres quotidiennes. Inscrivez-vous gratuitement avec une nouvelle adresse mail.
Lecture de votre dossier sans doute passionnante… Le but de la “gauche”, de la “droite”, des “institutions de régulation”, des syndicats”, des agences de notation”, … est le même car tenus par les mêmes :
1) Sur-endetter le pays.
2) Créer une crise, appelant les français à “accepter”
3) Proposer et faire accepter aux français des pseudos réponses à la crise (et c’est là que l’on ne doit pas accepter au non de la “bonne gestion” et du “redressement” (redressement qui n’existera jamais car “ils” créent des crises pour justement piller la France dans un cycle sans fin)
4) Nous faire vendre nos fleurons : Nucléaire, barrages, réseaux, abandonner nos monopoles étatiques pour créer des rentes capitalistiques, aggraver encore et encore le rapport de répartition de la valeur ajoutée entre capital et travail (moins de salaires, plus d’heures, plus de rendement du capital), vente des actifs de l’Etat et accaparement de certains droits en cassant la législation (terrains inconstructibles le devenant, pourquoi pas abandon de la loi littorale, …)
On est piégé, il n’y a pas de solution collective… il faut se préparer sachant qu’il n’existe pas de bonnes solutions mais des “moins pire” …
Bonjour, merci pour votre analyse.
Soit la gestion d’etat a été calamiteuse ou bien ce capitalisme n’est-il pas qu’une prédation dont chacun paie le prix de son esclavage ?
Je pratique la démission silencieuse depuis 15ans sans quémander une aide publique ou sociale, mon travail suffit à pourvoir à mes maigres besoins. Inutile de préciser que ma consommation très modérée n’a pas soutenu les emplois ni gonflé le PIB.
Une CASiO à 19,90 remplace avantageusement une jeager lecoultre à 15k.
L’austérité qui arrive ne m’impactera pas ou peu, mais certains vont pleurer.
Ce que nous estimons être une évolution n’est qu’un remplacement de personnes.
L’intérêt supérieur de l’intelligence ne réside pas dans l’analyse mais dans la prise de décision…
Bonne austérité.
Réduire les dépenses : une nécessité absolue. Encore faudrait-il ne pas en oublier et pas des moindres. Augmenter les recettes : pas seulement les confiscatoires. Personne ne parle de la relance du PIB : sortie des traités internationaux qui plombent nos activités industrielles, artisanales et agricoles. Avec un PIB plus haut, le ratio dette/PIB serait plus faible. Mais, la croissance économique de la France n’est pas dans les plans de l’euro-mondialisme, bien au contraire.
Personnellement je ne crois pas à une France qui s’écroule seule dans son coin, la chute, si chute il y a, sera mondiale (sauf peut être pour la Corée du Nord) et elle cessera de creuser une dette bien plus importante que financière, celle environnementale.
Nous dansons sur un volcan depuis au moins 20 ans, la vraie crise (pas la mini de 2008) qui nous attend personne ne sait quand elle arrivera mais entre avoir une économie française (et mondiale) ruinée ou un environnement ruiné il faudra sans doute choisir.
La seule façon de préserver la vie humaine (ou tout au moins la civilisation humaine) sur terre sera sans doute de passer par une méga crise financière et économique qui mettra à plat toutes les économies (interdépendantes) nous fera redevenir pauvres mais consommant peu, détruisant et construisant bien peu.
La question du coût de l’immigration
L’étude de l’OCDE
Selon la Fondation pour l’innovation politique, qui a décortiqué l’analyse de l’OCDE dans sa brochure Immigration présente une conclusion sans appel : Selon l’OCDE, en France, l’immigration coûte beaucoup plus cher qu’elle ne rapporte.
L’OCDE analyse « la contribution nette à la fois des immigrés et des natifs issus de l’immigration en pourcentage du PIB du pays d’accueil » sur 13 années de données disponibles (2006-2018).
Si l’on prend en compte les « biens congestibles » (fourniture d’eau, d’énergie, services publics, transports en commun) et les « biens purs » (« ceux dont chacun peut bénéficier sans en priver les autres »), la contribution budgétaire nette des immigrés « représente un coût d’environ 20 milliards en 2018 » et, si l’on prend en compte la première génération de descendants d’immigrés, un coût d’environ 33 milliards d’euros en 2018… La population des demandeurs d’asile n’est pas couverte dans la population immigrée ciblée .
Si nous gardons le même pourcentage actualisé sur le PIB 2023, , le déficit serait de 39,6 milliards d’euros pour les immigrés et leurs descendants directs, sans compter le surcoût de l’immigration irrégulière. Exactement l’estimation de l’OID .
Cette dernière a été portée à 53,9 Mds d’euros en 2023 du fait essentiellement de la prise en compte pour la première fois des dépenses médicales générées par la consommation de drogue pour la partie relevant de l’immigration, et accessoirement de l’augmentation du coût de l’hébergement d’urgence .
Personne ne nie l’apport au PIB du pays des migrants légaux qui occupent un emploi. Nous avons nous-même, rapporte 21,13 milliards d’euros à l’Etat.
Mais l’immigration ne se limite pas à l’immigration de travail, loin s’en faut , qui n’est affichée que par 13% des migrants, loin derrière les motivations étudiantes (35%), et familiales (32%). Sans doute ce chiffre pourrait -il être amendé du fait de ceux qui ne sont pas venus prioritairement pour occuper un emploi mais finissent par chercher du travail et de ceux qui l’ont trouvé dans le secteur informel.
C’est , au global , moins d’un tiers des immigrés et de leurs descendants directs. Les autres génèrent des coûts sociaux, régaliens, sociétaux, sécuritaires, humanitaires ou éducatifs qui ne sont nullement compensés par les taxes sur leur consommation
Aucun spécialiste n’oserait aujourd’hui prétendre que l’immigration actuelle rapporte plus qu’elle ne coûte. Les économistes de gauche comme Jean Christophe Dumont tablent sur un déficit actuel minime (19 milliards d’euros). Il est beaucoup plus important (71 milliards d’euros) pour les économistes « de droite » comme Gérard Pince. Et colossal pour ceux dit « d’extrême-droite » comme André Posokhow (entre 256 et 298 milliards d’euros).
Les études sérieuses et sourcées comme celles de l’OID se situent au milieu de la fourchette et en cohérence avec celles de l’OCDE et d’autres organismes internationaux.
La frilosité a longtemps été la ligne de repli des politiques de gauche sur l’immigration .
Mouais,
La Grèce est notéee BBB- et elle emprunte sur cinq ans a un taux d’intérêt inférieur à la france.
Les notations ont aucun sens.
Les agences de notation ont perdus toutes crédibilités depuis la crise des subprimes en 2008 dans l’évaluation des instruments financiers ou trois semaines avant le crasch la notation était de AAA+ pour les risques financiers des subprimes.
Ceci dit la france est en faillite et avec environ 250 milliards de dettes supplémentaires par an (plus de 150 milliards par an de déficit supplémentaire + les intérêts de la dette) nous sommes dans le mur depuis longtemps.
Vive macron et ceux qui l’on élus et réélus.
Comme dirait VG préparer vous !
Bonjour Charles je me suis régalé hier soir avec votre vidéo. Merci.