Commençons par définir ce qu’est un pauvre au sens statistique du terme et économique donné par l’Insee. Un pauvre selon l’Insee, c’est une personne en situation de pauvreté monétaire, disposant de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu médian, soit 1 216 euros pour une personne.
Si vous gagnez moins de 1216 euros par mois vous êtes statistiquement considérés comme pauvre. Mais il y a plusieurs formes de pauvreté, elle n’est pas que matérielle, elle est aussi affective par exemple ou culturelle. Bref, la définition de l’Insee est uniquement “monétaire”, mais la pauvreté est bien plus protéiforme que cette vision très réduite. On parle par exemple des pauvres d’esprit… qui peuvent être riches par ailleurs monétairement parlant ! Le bonheur ne se résume pas qu’à la pauvreté ou à la richesse. Nous connaissons tous les autres facteurs nécessaires au bonheur.
Le niveau de pauvreté reste stable, mais élevé avec 14,4 % de la population en 2022 en France métropolitaine, selon l’indicateur annuel de l’Insee, publié jeudi 11 juillet. En 2022, 9,1 millions de personnes se trouvaient en situation de pauvreté monétaire.
Les principaux nœuds de difficultés se situent sur les dépenses énergétiques et donc essentiellement de chauffage en très forte augmentation ou les dépenses d’eau par exemple. Des éléments qui doivent être considérés comme des biens essentiels et dont l’état doit maitriser le cout et la facturation à la population. Il ne s’agit pas d’encadrement des prix mais… de service public et de biens communs. C’était la logique de compagnies nationales, comme celles des chemins de fer, de la poste ou bien évidemment d’EDF qui n’ont rien à faire dans la giron du privé.
Charles SANNAT
« Insolentiae » signifie « impertinence » en latin
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« À vouloir étouffer les révolutions pacifiques, on rend inévitables les révolutions violentes » (JFK)
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La pauvreté en France est largement entretenue par le fait que beaucoup préfèrent vivre des subsides de l’Etat que d’un travail! Des offres d’emploi non pourvues sont légions :
Les français font la grève du travail , et je peux le comprendre, compte tenu du peu d’attractivité de celui-ci par rapport à des subventions et/ou du black !
S’y rajoute , l’assurance maladie et les cotisation retraite et autres qui sont davantage des taxes que des assurances !
Le temps partiel non choisi , l’absurdité des horaires décalés, rendent le retour à l’emploi problématique .
En clair, il ne permet pas aujourd’hui de poursuivre le projet d’une vie meilleure !
Dans les deux cas , c’est de la survie !
Avec 1216 euros, vous êtes déjà un mort vivant .
Bonjour Charles,
Vous avez raison, la définition de la pauvreté par l’Insee est extrêmement réductrice.
Les pauvres sont généralement pauvres en tout car notre EducNat ne leur apprend plus grand chose, elle ne sert qu’à les transformer en bon con-sommateurs :
-ils ne savent plus cuisiner et achètent du congelé ou des plats industriels,
-ils ne savent plus coudre pour réparer ou fabriquer par eux-mêmes leurs vêtements,
-ils ne savent plus bricoler, car tout est devenu compliqué, normé… il faut appeler l’électricien, le plombier, aller chez le garagiste,
-avec des puces électroniques de plus en plus présentes, l’obsolescence programmée est presque partout,
-les contrôles techniques deviennent de plus en plus contraignants pour vous forcer à faire de l’anti-durable et à jeter à la poubelle
-les DPE ne vont bientôt plus laisser sur le marché locatif que des appartements ou des maisons à des tarifs prohibitifs,
Tout cette modernitude coûte très cher, un SMIC ne suffit plus.
Le “Vous ne posséderez rien mais vous serez heureux” sonne plus que jamais faux, la vraie éducation, celle qui apprend à devenir un homme, à apprendre qui on est et d’où on vient, à comprendre son environnement, à se satisfaire de choses simples et à évacuer le superflu est plus que jamais essentielle.
@BRGJGKMR: bien vu ! tout est là.
@Pierre je vous mets au défi de postuler à ces postes vacants si vous n’avez pas les compétences ou bien vous les avez mais avec un beau trou dans le CV pour diverses àet revenir nous faire un compte rendu.
Les clichés et les arguments à l’emporte-pièce ont la vie dure, la réalité bien plus nuancée et cruelle
Alors qu’il suffit de traverser la rue…
C’est à partir des installations de grandes surfaces, la mondialisation et le passage à l’Euro que tout s’est accéléré.
On en voit les conséquences aujourd’hui et on le paie cher.
j’aimerais que quand on parle de “pauvres” (qui, bien entendu sont nombreux en France), on mette de côté les habitants des banlieues et quartiers immigrés (de quelque génération que ce soit) qui vivent, très largement, de l’assistanat social de toutes caractéristiques et de toutes les formes de l’économie illégale, ressources jamais prises en compte dans “les classements “. Si quelqu’un ici met en doute cela, je l’attends à La Castellane, ou à Frais Vallon (ou à la Savine) à Marseille.
Je fais partie des pauvres, des ultra pauvres mêmes. Je coche toutes les mauvaises cases:
-mère célibataire
-maman d’un enfant avec handicap (celui invisible qui fait que personne ne vous prend au sérieux et vous cloisonne dans les “mauvaises mères”)
-cheffe d’une micro entreprise (pour gérer mon emploi du temps et mon fils scolarisé à la maison…). Mon entreprise était correcte mais non essentielle (et oui, le savon, c’est pas essentiel!) et l’absurdité de la situation à fait que je n’ai pas résister, après huit ans, aux trois ans de crise sanitaire (oui parce que le quoiqu’il en coûte il fallait aussi cocher les bonnes cases!!!) et on vous rajoute aussi les modifications de réglementation des cosmétiques qui vous dépouillent des petits sous de côté pour être conforme aux normes européennes…plus draconiennes que pour certains “médocs” et identiques que vous fabriquiez 1000 produits par an que par jours (absurde), il devrait y avoir des paliers en fonction de la quantité produite en laboratoire…mais les technocrates et le bon sens…).
-détentrice d’un master suisse mais pas reconnu en france (alors que c’est un master Bologne…) alors je peux faire quelques remplacement en lycée pro (parce que là de toute façon il faut juste faire le garde chiourme en essayant de ne pas trop se faire agresser et désengorger les salles de perm…ça c’est la priorité, pas que les loulous puissent passer leur exam avec le meilleur bagage possible), mais attention, vous ne devez surtout pas être autoritaire, vous n’avez plus les moyens d’exercer votre autorité, il faut être “bienveillant”, la bonne blague…alors n’en déplaise à vos lecteurs, Charles je fais partie des gueux qui ont des aides, mais qui juste en essayant de s’en sortir par mon travail et ma volonté n’y arrive plus car trop de coups de bâton. Et les aides c’est pareil, il faut pouvoir cocher les bonnes cases….
“Un pauvre selon l’Insee, c’est une personne en situation de pauvreté monétaire, disposant de revenus mensuels inférieurs au seuil de pauvreté, fixé à 60 % du revenu médian, soit 1 216 euros pour une personne.”
Avec ce genre de définition il est impossible de diminuer le nombre de pauvres.Cela ne tient aucun compte du niveau des dépenses nécessaires. Et si les revenus augmentent, le revenu médian augmente aussi donc il reste autant de pauvres même s’ils sont plus “riches” qu’avant. Le seul moyen de réduire le nombre de pauvres selon cette définition serait d’augmenter la proportion de personnes ne disposant que de revenus très très bas de façon à baisser le revenu médian et donc le seuil de pauvreté. Absurde, non?
“A quoi sert de tout posséder si l’on perd son âme ?” – Lao Tse ou Confucius…
De toutes façons “Les riches ce sont les méchants et les pauvres les gentils…. Voilà pourquoi tout le monde veut être riche” – Coluche
Et
“Les riches c’est fait pour être très riches et les pauvres très pauvres” – Don César (De Funès)
Bien le bonjour de la côte Basque 😉
“Il ne s’agit pas d’encadrement des prix mais… de service public et de biens communs. C’était la logique de compagnies nationales, comme celles des chemins de fer, de la poste ou bien évidemment d’EDF qui n’ont rien à faire dans la giron du privé.”
Dans le programme de LFI ; mort de rire
COMME TOUJOURS C’EST LE COMPLEXE ROBIN DES BOIS LES RICHES MECHANTS ON DOIT LES VOLER
LES PAUVRES LES GENTILS
JE SUIS INSEE PARLANT UN PAUVRE A LA RETRAITE MAIS PROPRIO DE MA MAISON MON POTAGER ET UN VERGER ME CHAUFFE AU BOIS
ET SI JE FINIS LE MOIS AVEC 50€EN POCHE JE SUIS COMPTANT
SEULEMENT JE ME CONSIDERE PAS PAUVRE J’AI UNE FAMILLE AIMANTE VIE A LA CAMPAGNE LOIN DU BORDEL PARISIEN ET UNE PETITE VIE SOCIALE PENARD
PAUVRE??? L’ARGENT NE FAIT PAS TOUT
Ce qui appauvri en premier est le coût du loyer avant celui de l’énergie : on revient à la transition énergétique et la baisse drastique de la consommation de gaz, pétrole et électricité…
Il est intéressant de remarquer que l’UE veut définir le SMIC comme 60% des revenus médian… Ce qui, si c’était appliqué, supprimerait tous les travailleur pauvre, mais uniquement avec un passe-passe entre rémunération et revenu. En réalité, au vu de la définition, on ne peux pas enlever la pauvreté, à moins de mettre en place le salaire/revenu unique.
Un politicien qui vous promet d’éradiquer la pauvreté vous ment, s’il vous promet d’éradiquer la misère, il ne ment peut-être pas.
Je connais un pauvre qui a 900 € de retraite et une maison à 1 million 500 000 €. Je suis triste pour lui.
Nous vivons dans une société où tout est de plus en plus complexe.
Conséquence : la marginalisation de nombreuses personnes a suivi.
La nation se divise, les rancœurs s’accumulent.
Clap de fin à l’horizon.
Je suis pauvre, mais je vis comme un riche, parce que je me contente de ce que j’ai.
Le contentement apporte le bonheur, même dans la pauvreté.
L’insatisfaction apporte le malheur, même dans la richesse,
Il n’y a pas de pire fléau que l’esprit de convoitise.
Le bonheur c’est de continuer de désirer ce qu’on possède déjà.
Frederic Lenoir
Cet indicateur vaut ce qu’il vaut, mais tous les indicateurs hurlent que la précarité explose. Et ca fait 30 ans que c’est la faute des précaires.
Et si on essayait la gauche ? Faut il encore la trouver.
Je connais des tas de pauvres qui ne peuvent se passer de leur Appareil Numerique pour Utilisateur Surveillé (ANUS ) et ne choisissent pas specialement du bas de gamme! Il y a aussi les adeptes de Mc Do et autre junk food qui seraient plus riches si ils se donnaient la peine de cuisiner. Encore faut il le vouloir.
Je suis à la retraite et donc je suis riche puisque je “gagne” 241 euros de plus que le seuil de pauvreté !!!! ouf !!! je suis sauvée….. Trêve de plaisanterie !!!! je sais coudre, cuisiner tout cela je le fais, mais voilà le GRAND HIC !!! je possède un vieux véhicule de 22 ans et l’abruti qui a passé le contrôle technique m’a bousillé mon véhicule !!!! bruits de casserole et j’en passe donc je n’ai pas les moyens de m’acheter un “super- véhicule -suv -électrique je me “farcis” des ralentisseurs …. BREFF …. je vais traverser ma modeste allée et je vais aller rendre visite à notre super héros pour qu’il me remplace mon véhicule hé hé hé
Juste à titre d’indication je suis à la retraite et je ne pars pas au Maroc non je vis modestement. j’ai plus de 70 printemps…. je n’ai JAMAIS voté pour le dézingué.
Quand quelqu’un avec 2700 euros de retraite, aucun bien immobilier et un train de vie très modeste n’arrive pas à finir la fin du mois, il est plus pauvre qu’une personne qui a 1200 euros de revenus et gère si bien son budget qu’elle n’a aucun souci de fin du mois.
@Frederik
Relisez Carl Menger et son avis sur l’aspect subjectif de la théorie de la valeur! Il faut parfois changer de lunettes pour voir la réalité en face!
Le calcul de la pauvreté absolue (à la Suisse) , le recensement des besoins physiologiques, est paternaliste et même condescendant.
Le calcul de la pauvreté relative (à la française) est plus réaliste pour qui ne vit pas dans sa grotte où sur son île. De plus, les normes s’imposent à tous sur le territoire, d’où la nécessité de ne pas gagner trop peu par rapport aux concitoyens environnants.