L’immobilier monte toujours…

Et bien non.

Cette affirmation est totalement fausse et du haut de mes presque 50 ans je sais que l’immobilier peut valoir, beaucoup, beaucoup moins cher.

J’ai connu un temps avant les années 2000 où l’immobilier était profondément ringard, où être propriétaire était synonyme de fil à la patte !

J’ai connu le m² à Paris dans le 16ème arrondissement à 10 000 francs, soit 1500 euros d’aujourd’hui.

Puis j’ai connu la hausse de l’immobilier concomittante à la baisse des taux.

Lorsque les taux montent l’immobilier,  acheté presque toujours à crédit, baisse.

C’est le principe de vases communicants.

Pas de crédit immobilier = pas d’acheteurs solvables = crise immobilière = baisse des prix = baisse des mises en chantiers = baisse de l’emploi dans le BTP et = à terme à une crise du logement !

La hausse des taux s’amplifie, les prêts chutent de près de 20 %.

“2022, année exceptionnelle pour l’immobilier. Mais plutôt en termes de baisse. La production de crédits immobiliers a chuté de 19,9 % en 2022 et le nombre de prêts accordés a diminué de 20,5 % par rapport à l’année précédente, selon les chiffres de l’observatoire CSA/Crédit Logement communiquées ce mardi 17 janvier.

« Une telle chute ne s’était pas constatée depuis l’automne 2008, au plus profond de la crise financière internationale venue des États-Unis », pointent les auteurs de cette étude, référence dans le secteur. Ce fort recul est à mettre en perspective avec l’augmentation observée en 2021 de 3,8 %, selon la même source.

Une revalorisation insuffisante du taux d’usure.

Cette dégradation est notamment liée aux « relèvements successifs » du principal taux de refinancement de la BCE mi-septembre, début novembre et dans une moindre mesure le 21 décembre, et à une revalorisation insuffisante du taux d’usure le 1er octobre.

Un taux moyen de 2,22 %

Le taux moyen des crédits accordés par le secteur privé était de 2,22 % au quatrième trimestre 2022, contre 1,05 % pour la même période en 2021 et 1,17 % en 2020. En octobre, il a franchi pour la première fois depuis sept ans les 2 %, à 2,05 %, selon l’observatoire.

Il faut remonter à 2016 pour constater un taux comparable, à hauteur de 2,07 %. La durée des nouveaux prêts immobiliers en 2022 court en moyenne sur près de 21 ans (248 mois).

Et… ils montent toujours les taux !!

Enfin, 65,2 % des prêts bancaires concernant l’accession à la propriété ont été octroyés sur une durée comprise entre 20 et 25 ans, contre 55,2 % l’année dernière.

Apport personnel en augmentation (il a progressé de 43,5 % en 4 ans, ce qui correspond à un supplément d’apport de 7 mois pour les ménages emprunteurs dont les revenus n’excèdent pas trois fois le montant du smic), hausse des taux, inadéquation du taux d’usure qui entraîne une impossibilité de prêts par les banques, baisse des prix, effondrement de volumes, incertitudes, blocages et encadrement des loyers, sans oublier l’inflation et la terrible fiscalité pesant sur les propriétaires et vous avez toutes les conditions réunies pour déclencher une terrible crise immobilière en France.

Charles SANNAT

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Source Ouest-France.fr ici

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