Cela fait plusieurs années que je défends l’idée que les grandes villes (les très grandes et en France nous n’avons que l’Ile de France qui réponde à cette définition), celles tentaculaires qui dépassent les 10 millions d’habitants sont obsolètes. Elles doivent leur essor d’abord à la révolution industrielle qui nécessitait de regrouper dans un même lieu des milliers de bras pour faire tourner les usines. Elles reposent également sur une gabegie énergétique et sur la consommation à outrance de charbon, puis maintenant de pétrole.
La lame de fond c’est effectivement le retour en grâce des petites villes, où il fait bon vivre et où le télétravail permet d’exercer des activités professionnelles pouvant être lucratives.
Les petites villes de demain, sont aussi l’avenir d’une nouvelle organisation du pays en circuits courts et où notre occupation du territoire rendra aussi plus soutenable notre développement économique.
Ni un exode ni une révolution, mais une véritable lame de fond. Les ménages plébiscitent ces cités à taille humaine afin de concilier espace et mode de vie urbain. https://t.co/3akGFf3mQZ
— Challenges (@Challenges) November 6, 2022
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Malheureusement tous les professionnels n’ont pas la même opinion, cfr les déserts médicaux par exemple. Et il faut un minimum de services pour que la vie soit agréable
Les services médicaux restent près des petites ou villes moyennes et c’est logique Il suffit donc de vérifier avant d’acheter pour migrer, évidement les prix des biens augmentent étant plus recherchés.
Les français , comme les autres, aspirent à une qualité de vie correcte. Il est logique qu’ils préfèrent les villes moyennes, voire la nature. Mais nos gouvernements depuis des décennies gèrent le pays avec des idées du XIX ème siècle: centralisme et monarchie absolue parisiens: hors de Paris point d’intelligence, point de travail. L’aménagement du territoire c’est un maillage de villes disposant de tous les services publics nécessaires et reliées entre elles au moins par un réseau de transport. A cette seule condition viendront s’installer industries et services privés et donc la population s’y développera. Ce sera en quel siècle?
Tout ceci est l’évolution d’une société. Mouvements migratoires des populations vers des pôles plus attractifs. A condition bien sûr que l’état parisien omniprésent ne mettent pas des bâtons dans les roues avec des lois et autres normes ubuesques !
Ce sont des personnes jeunes, avec ou sans de très jeunes enfants, en très bonne santé, qui quittent les grandes villes. Ils pourront un bon moment se passer de services essentiels car n’en n’ayant pas besoin. Par contre dans 20 ou 30 ans, si cela ne s’est pas arrangé, ils vont vite être rattrapés par les ennuis…
Si les grandes villes se vident au profit des villes moyennes, les moyennes deviendront grandes…(car les « petites » villes n’intéressent pas grand monde : commerces, services en sont absents…
Les déserts médicaux sont l’obstacle N°1, c’est un scandale de voir le monde médical agglutiné sur les lieux de choix, il suffit de regarder une carte de densité des agents médicaux.
Une grave injustice car nous cotisons tous au même niveau. Combien de temps durera ce scandale ?
Dans nos campagnes, au regard d’une population particulièrement âgée, aux besoins importants, s’affiche une pénurie de médecins.
Le serment d’hippocrate devient une hypocrisie car, dans bien des campagnes, qui sonne à la porte d’un médecin se voit généralement confronté à un refus.
Je ne blâme pas le médecin pour autant qui ne peut satisfaire toutes les demandes car il a ses limites et à l’impossible nul n’est tenu.
ok pour l’instant il fait bon vivre dans les villes de taille moyenne – mais, rassurez vous dans quelque temps la population sera remplacée par des gens venus d’ailleurs qui poseront les mêmes problèmes que dans les grandes villes actuellement –
Un département a su gérer ses villes moyennes avec une bonne répartition de l’emploi. Ce qui conduit à de moindres déplacements, une vie familiale moins stressante : c’est la Vendée
En Loire-Atlantique, le pôle Nantes St Nazaire a tout concentré et c’est une catastrophe en matière de circulation. Les élus principaux ont oublié Châteaubriant et Ancenis et autres villes moyennes. Et ils construisent un hôpital sur une île à Nantes. C’est du n’importe quoi.
Bonjour,
Pour répondre à Simone.
C’est déjà le cas.. les maires ont des quotas de populations type immigrés, ZUP à intégrer dans les petites villes .. sinon ils ne reçoivent pas les primes d’état ( au logement et autres)
Pour moi : pur fantasme; la concentration urbaine est une dynamique historique dont l’une des causes n’est autres que le gain de rendement dans tous les sens du terme.
La notion de circuit court est valable uniquement pour une partie ou toute si vous voulez de l’alimentation. Tout en sachant qu’à l’heure actuelle le toute n’existe pas.
Le circuit court ne fonctionne pas à énergie pas cher ! Sera t’il plus rentable en doublant son prix ?
Le télé travail et ces limites … problématique de management et à terme possible survenu de sous traitance avec mise en concurrence parce qui a ne pas voir le salarié autant pas le payer.
Quid des transports à énergie peu abondante ?
Moi la question que je me pose est la suivante ? Si dans un pays pauvre ou en passe de le devenir un peu plus une organisation territoriale équilibrée allait de soi , pourquoi n’existe t’elle nul part dans le monde et dans l’histoire ?
La réalité est qu’un aménagement du territoire à un coût important et demande une réelle implication et planification de la part de l’état. Sinon , c’est deguelasse mais c’est bidon ville !
J’habite dans une région où, quand j’étais gosse, les petites gares étaient noires de monde le matin pour aller travailler. Chaque petit village avait son école maternelle. Chaque petite ville avait ses artisans et ses petits commerces, 4 ou 5 médecins pour 5000 habitants. Des marchés très étendus toutes les semaines et dans pratiquement chaque village. On y trouvait de tout, pour 3 fois rien. Je n’idéalise pas, j’ai vécu ça en 1970-1980. Aujourd’hui, la démographie a chutée de 50%, déserts médicaux, pauvreté, délinquance. Les petits commerces ont disparus, il reste des Lidl et des Aldi où les chômeurs vont faire leurs courses hors des centre-ville déserts. Les écoles maternelles sont en partie fermées, comme les classes dans les collèges, réduites à peau de chagrin. Les gens fuient vers les villes, surtout les jeunes. Certains villages n’ont plus d’école du tout. C’est dramatique. Les intellos des années 80 ont voulu une France industrialisée sans usine, dans cette nouvelle ère où être plombier ou coiffeur était considéré comme un échec de vie. Les gouvernants actuels sont tout aussi déconnectés de la réalité, car à l’heure de l’écologie, on ne fait rien pour les régions des grands massifs forestiers Français. Au lieu de ça, on tente de piller ce qui reste de l’épargne des Français en les forçant à acheter des caisses à 30.000 balles à crédit. Nous allons sombrer. La seule solution pour nos enfants, c’est hors de la zone Euro, ce piège des années 80 qui se referme sur nous.
Et il faut rajouter à cela une autre tendance historique qui est que les régimes socialiste aiment parquer en ville leur population.
>Donc suivant l’avancement du programme, la campagne peux vite devenir un endroit assez dur à vivre.
Pas sur que le néo rural y trouve son compte.
Mais par principe, M Sannat n’a pas tord, on est sur une tendance de la part des gens à vouloir retourner au vert, dans des lieux de vie un peu plus à taille humaine.
Et on est toujours mieux avec un jardin cultivable, un entrepôt et une ferme à coté.
Par contre pour le niveau de vie faudra peut être repasser.
On a toujours tendance à dire que les gens de la campagne vivaient mieux que ceux des villes pendant la guerre. Certes , il était toujours aussi pauvre. ils n’ont pas vraiment eu de chute de leur niveau de vie, l’un dans l’autre après c’est la mort, donc ….
Mais bon comme dit le patron avec jutesse :
Il est déjà trop tard mais tout n’est pas perdu.
PARIS DEVIENT LE “GRAND PARIS”
Ce sont les mots clés d’un projet très bien documenté accessible partout sur le web.
C’est une des illustrations en cours du programme de Davos pour la France. Les classes moyennes sont chassées par le montant exhorbitant de l’habitat et des services.
Le budget de la police est en diminution (et pas l’inverse) au profit des systèmes de sécurité et des milices assurant le gardiennage des résidences privées. Le modèle est emprunté à celui de Los Angeles, de New York, etc. et des grandes villes d’Amérique Centrale, du Sud et du reste du monde en général (A l’exception de la Chine).
Dans un second temps (quand tout est sécurisé chez ceux qui en ont les moyens uniquement), le problème des SDF, des logements insalubres et de l’immigration prendra tout le temps qu’il faudra pour le régler (ou pas).
Reste un frein pour les familles ayant des ambitions pour leurs enfants: la concentration d’écoles d’excellence à Paris, meilleures garanties pour se préparer aux fameuses grandes écoles. Ces familles-là ne sont prêtes à quitter Paris. Reste à savoir quel poids elles représentent en pourcentage du total des foyers avec enfants à scolariser. S’il est significatif, l’exode urbain sera ralenti, voire inversé lorsque les enfants arriveront à l’âge du collège et du lycée. Sinon, les villes moyennes continueront à se développer.