Pour Joachim Fels, directeur général et conseiller économique mondial chez PIMCO, “l’époque où les banques centrales ne faisaient évoluer les taux que par paliers de 25 points de base (pb) est révolue”.
“La raison pour laquelle 75 points de base est la nouvelle norme dans cette phase du cycle de resserrement est évidente : face à la poursuite du dépassement massif de l’inflation, les banques centrales se concentrent intensément sur le maintien de l’ancrage des anticipations d’inflation à long terme. Actuellement, tous les responsables politiques semblent être guidés par le vieil adage selon lequel seuls les faucons vont au ciel des banques centrales et sont donc déterminés à, selon les mots de Jerome Powell lui-même, s’y tenir jusqu’à ce que le travail soit fait”.
En clair ?
Les banques centrales vont augmenter les taux autant que nécessaire pour briser nette cette inflation.
Pour le faire il ne faut pas rêver il faudra aller nettement plus haut que les 0.75 % de taux que nous avons en Europe !
Et lisez la suite de son analyse.
“Etant donné l’incertitude quant au niveau du taux d’intérêt neutre non observé, les décideurs ont clairement indiqué qu’ils souhaitaient voir l’inflation suivre une trajectoire descendante durable, ce que j’interprète comme au moins plusieurs mois de baisse de l’inflation de base. Cette trajectoire descendante pourrait rester insaisissable pendant un certain temps, en particulier aux États-Unis, compte tenu de l’accélération des hausses de salaires, qui sont d’importants moteurs de l’inflation dans le secteur des services, et de la perspective de la poursuite de fortes augmentations de la composante logement de l’IPC”.
“Bien que l’on ne sache pas exactement quel est le niveau final des taux requis pour faire le travail, je soupçonne qu’il est plus élevé que le taux maximal des fonds fédéraux de 4,25 % que les marchés évaluent actuellement. Ce qui est clair, cependant, c’est que la tâche ne peut être accomplie sans infliger plus de douleur. Il faudra que les marchés financiers souffrent davantage, car les conditions financières constituent le mécanisme de transmission de la politique monétaire, et cela devrait se produire à mesure que les banques centrales continueront de relever leurs taux et que la Fed réduira son bilan. La souffrance du marché du travail sous la forme d’une hausse du chômage est nécessaire pour empêcher une nouvelle accélération des salaires, et elle est susceptible de se produire en réponse au resserrement passé et futur des conditions financières. Par conséquent, le proverbial atterrissage en douceur attendu par les banques centrales et vanté par les marchés ces derniers mois me semble plutôt improbable”.
Pour résumer, nous n’en sommes qu’au début de la hausse des taux.
Il faudra créer une récession sans doute forte et profonde pour casser l’inflation.
Il n’y aura pas un atterrissage en douceur.
Si c’est pas doux, cela sera violent.
Si c’est violent, cela sera un krach de tout.
L’hiver vient.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Investing.com ici
Et ça fait deux ans que vous en parlez, au tout début du Covid. Et là vos anciennes vidéos peuvent en témoigner.
En résumé plus court : Sauve qui peut c’est la panique mais comme le disait Paul Reynaud (le chef du gouvernement français au moment de la défaite de 1940) “La route du fer est coupée”, nous connaissons la suite.
Aujourd’hui c’est la route du gaz qui est coupée, toujours les mêmes incompétents.
L’union européenne c’est la guerre et la ruine et non la paix et la prospérité comme cela nous a été seriné à plus soif.
” La souffrance du marché du travail sous la forme d’une hausse du chômage est nécessaire ”
Et qui dit chômage dit crise économique profonde .
C’est encore les travailleurs qui vont payer le prix fort…, pas les actionnaires ni les investisseurs .
Pour être efficace sur l’économie française, la remontée des taux devrait atteindre au moins +25%. Or regardez le taux actuel, il est à +0,75%. L’écart est énorme. Je n’y crois pas, en fait même les Etats-Unis ne pourront pas régler cette montagne d’inflation de plus en plus pressante.
Notre modèle éco va s’effondrer comme jamais, seuls les plus fort survivront au Krach du millénaire.
Sandro…
Simple… Devient actionnaire.