“Immobilier : ça y est, les prix baissent à Paris et dans les grandes villes” c’est le titre presque victorieux de cet article du Parisien. qui poursuit … “A Paris, Lyon ou Marseille, la tendance se confirme. Les prix de l’immobilier, qui avaient beaucoup grimpé ces dernières années, baissent. La situation économique compliquée provoque une désaffection vis-à-vis des grandes agglomérations“.
“Effectivement, sur ces dernières années, la capitale n’a pas été épargnée : attentats, mouvement des Gilets jaunes, grèves et, depuis un an, les deux confinements contre l’épidémie de Covid-19 qui ont accéléré le besoin d’ailleurs et d’espace. Résultat, d’après Meilleurs Agents, le site d’estimation immobilier, les prix ont baissé de 1,8 % en un an et de 1,5 % rien que sur les trois derniers mois.
Mais tous les biens ne sont pas logés à la même enseigne. Si les studios jusqu’aux trois-pièces continuent de se vendre, les grands appartements connaissent une certaine désaffection. « Au bout de deux confinements, les couples avec enfants sont peu disposés à investir dans des quatre/cinq-pièces qui représentent près de 20 % du parc, poursuit Me Delesalle. Les autres acheteurs de ce type de biens sont les étrangers et, comme ils ne sont plus là, cela se ressent sur les prix. »
Besoin d’ailleurs et envie d’espace !
Et c’est dans cette formule fort bien trouvée que réside le changement d’usage de la ville qui devient nettement moins attractive pour les familles et pour les anciens.
Ce que le quotidien francilien résume de la manière suivante “enfin, le développement du télétravail change aussi la donne. « La proximité de son lieu de travail n’est plus un critère de choix, souligne Yann Jéhanno, président du réseau d’agences Laforêt. Ça change quand même pas mal les perspectives.”
Oui, cela change évidemment tout.
Les prix peuvent-ils repartir à la hausse à Paris ?
Oui répond le journal qui précise que “l’attrait économique de la capitale, la construction du supermétro, les Jeux olympiques en 2024, le manque de constructions neuves et une épargne sans précédent (plus de 200 milliards d’euros) sont autant d’arguments qui vont dans le sens d’une stabilisation, voire d’une reprise des prix dans les années à venir”.
Nous verrons bien ce qu’il se passera, mais ce qui est certain, et vous connaissez mon point de vue sur les immobiliers plus que l’Immobilier en général, c’est que les programmes neufs ou très récents seront nettement plus recherchés que les vieux immeubles énergivores, mal fichus et difficilement rénovables dans des conditions économiques pertinentes.
Charles SANNAT
« Ceci est un article ‘presslib’, c’est-à-dire libre de reproduction en tout ou en partie à condition que le présent alinéa soit reproduit à sa suite. Insolentiae.com est le site sur lequel Charles Sannat s’exprime quotidiennement et livre un décryptage impertinent et sans concession de l’actualité économique. Merci de visiter mon site. Vous pouvez vous abonner gratuitement à la lettre d’information quotidienne sur www.insolentiae.com. »
Source Le Parisien.fr ici
A comparer : baisse par arrondissement et insécurité par arrondissement. Je ne sais pas si vous vous en rendez compte mais des pays comme le Japon dresse des cartes de Paris avec des arrondissements à ne pas fréquenter.
Eh bien, pour une fois, j’espère que vous vous trompez, mais je crains qu’en fait, ce ne soit pas le cas.
Les Français vont encore plus avoir tendance à se réfugier dans des banlieues sans âme, dans des “constructions neuves et bien foutues”, mais désespérantes de banalité, d’homogénéité, d’hygiénisme, des villes entières où il n’y aura pas d’autre liens sociaux que des salles de sport (chacun sur son appareil, isolé des autres), et des centres commerciaux constitués de gigantesques drive-in où on récupérera son paquet de course de plus en plus rapidement, en évitant soigneusement toute “perte de temps” à discuter avec un quelconque caissier ou livreur.
Tout ça pour être plus vite rentré chez soi, enfermé et “connecté” avec un monde extérieur fantasmé et inexistant. Et même quand c’est possible, le rêve sera de ne presque plus devoir quitter son habitation, grâce au télétravail et aux livraisons en tout genre. Déjà qu’il faut bien comprendre que les bistrots et restaurants ne rouvriront plus jamais, ne nous faisons pas d’illusion, l’état d’urgence de la crise Covid est fait pour durer, même si ça changera de nom ou d’objet dans l’avenir.
Pendant ce temps-là, nos centre-villes qui avaient un charme certain, continueront leur chute, leur décrépitude, seront transformés en squats permanents, et à habitations pour “classes populaires”, c’est-à-dire de gens venus d’un peu partout, hors du marché du travail. Puisque ces vieux bâtiments sont “vieux et mal fichus”, ils n’auront qu’à disparaître sous la crasse en se dissolvant lentement. Ils s’arrangent déjà pour édicter des normes de plus en plus absconses pour être certain que ces maisons ne soient plus adaptables. En d’autres termes, ça deviendra des quartiers inhabitables et infréquentables. On peut d’ailleurs déjà voir cette tendance dans de nombreuses villes de province.
Tout ce qui faisait la douceur de vie en France s’évanouit, et est même fortement encouragé par le pouvoir en place qui a une vision purement mécaniste et utilitariste de la vie humaine. Du passé, faisons table rase, disaient-ils. Et ils sont sur le point d’achever leur destruction systématique. Là où Ceaucescu a échoué (dissoudre la vie à la campagne pour parquer les habitants dans des cages à poule dans des villes nouvelles), nos dirigeants sont en train de réaliser ce projet démentiel.
Et quand ces bobos se rendront compte qu’ils sont définitivement prisonniers de leur rêve d’un monde parfaitement hygiénique et écolo, et qu’ils ne peuvent plus voyager nulle part pour ne pas “endommager la planète”, il sera trop tard…
Je suis un peu désappointé que vous ne notiez pas cet effet délétère.
” les vieux immeubles énergivores, mal fichus et difficilement rénovables dans des conditions économiques pertinentes.”
helas ce sont les plus nombreux et il faut bien se loger; sauf à revenir à la population “française” des années 50, c.à.d. 50 millions d’habitants….
Il y a un indicateur qui n’est jamais pris en compte dans l’achat immobilier qui est pourtant essentiel pour mesurer la résilience d’une ville pour faire face au changement avenir. C’est la densité de la population au KM2. Paris est 4em en haut de la liste au classement mondial avec 27 462 habitants KM2. Elle est supérieure à Tokio (17 000), Génève (12 750), Delhi (11 979), Gaza (9 983), Sao Paulo (7 783), Hong Kong (6 480).
Paris 4ème ville au classement mondial. Et attention a la tentation de certaine ville a vouloir confondre la densité de la ville et la densité de l’agglomération pour travestir la résilience réelle. Car si on prend la densité de la ville Paris est au niveau de ville de pays pauvres. Avec en pratique une absence de résilience sur le réchauffement climatique, la résilience aux pandémies, la violence urbaine, l’insécurité, la gentrification entre riche et pauvre.
N°1 Dacca 46 997
N°2 Le caire 43 079
N°3 Calcutta 40 249
N°4 Paris 21 0644
N°5 Séoul 17 211
La question qui faut se poser est il logique que les prix de l’immobilier a Paris qui n’a aucune résilience sur le réchauffement climatique vu la densité de sa population soit aussi cher ?.
A l’évidence le prix de l’immobilier d’un grand nombre de ville des pays occidentaux est pas dans une logique de long terme. c’est comme acheter de l’immobilier avant la deuxiéme guerre mondiale alors que vous savez celle qui vont être bombardé. Ce n’est pas rationnel. L’activité économique ? y’a pas plus mobile dans une industrie tertiaire comme a Paris. De surcroit quand on fait un sondage sur l’amour des Cadres pour Paris…
Que fait on a paris gauche, droite comme écolo on ne cesse de construire des immeubles d’habitations…. au lieu de raser des quartiers entiers comme la fait Haussmann mais cette fois ci pour faire des parcs. Certaine ville devrait passer par un prix administré par l’état et avoir un plan d’aménagement du territoire pour mettre fin au déséquilibre de ces capitales régionales que provoque ces villes.
JO de 2024??? A huis clos. Que ce soit SM Manu Ier ou Conchita au pouvoir.
Avec une activité économique qui ne redémarre pas, avec un besoin de vivre mieux et moins cher (faute de revenus suffisants), Paris devient comme les centres villes US: elle va être désertée.
Hélas! Les villes exportent leur délinquance, leur pourriture et autres trafics -de drogue notamment- vers les campagnes.
Dans cette désaffection de l’immobilier parisien prétendue, on ne parle jamais de l’inexistence des places de parking dans les immeubles Haussmannien !
Quelle incidence dans l’achat ?
Sachant qu’au Japon, on ne peut acheter une automobile si on n’est pas propriétaire d’une place de parking, le français ne réagit il pas de lui même, pour une fois sans le dictat des zautorités, à une règle antisymétrique !
Il faudrait aussi évaluer la durabilité du phénomène télétravail. Peut-on imaginer un monde ou chacun vit isolément devant son écran?
Quelles en seront les conséquences ?
N’oublions pas que nous avons besoin de relations proches, comme nous avons besoin d’une famille avec des liens charnels. J’entends beaucoup de désenchantement de personnes qui avaient pourtant applaudi des 2 mains ce télétravail.
Est-ce que ce surinvestissement dans le potentiel informatique n’est pas dangereux ? Peut-on garantir une sécurité absolue dans ce domaine quand on vérifie chaque jour les méfaits des hackers encouragés par leurs gouvernements, ex. Chine et Russie ? Quand on est conscient de notre dépendance face aux GAFAM ?
Je suis étonné que l’on fasse l’impasse sur ces questions.
Mon cher Charles,
Parisien de naissance n’ayant jamais quitté Paris, ayant connu (et regrettant amèrement) le Paris de Doisneau aux pavés luisants, peuplé de “vraies gens”, qui, en sus d’être constitué d’habitations “énergivores, mal foutues, etc” (ce qui est une réalité, même dans l’haussmanien), était noir et crasseux, pour autant, je ne partage pas votre pronostic tendant à voir se développer un engouement pour un habitat moderne et je souscris à 100% aux observations de votre correspondant “Pierre 82”.
Il se peut que l’avenir vous donne raison, ce qui voudrait dire, non pas que les gens seraient devenus raisonnables, mais que, oublieux de leurs racines, n’ayant aucun sens du beau, ils se seraient accommodés de vivre dans un univers banal et médiocre.
Un habitat de ce type me serait-il donné que je n’en voudrais pas.
Soyez remercié pour votre admirable travail d’information.
Voyons en arrière : fin 90 Paris devenait une ville de nantis chassant le populos (“On assassine Belleville” et antérieurement Les Halles + le centre Geoges Pompidou mais bien sur on ne touche pas au Marais ni moins à la mairie de Paris; ça reste presque que d’époque)
L’insécurité augmente et se dissémine avec des zones de non-droit en périphérie qui polluent les transports en commun, déjà saturés et puants, rien que pour faire la rak sur les Champs et tout ailleurs où ça vaut le coup !
Le réseau routier saturait aussi, les bus devenaient des bétaillères et quant aux bus de nuit, attention !
Donc, oui, au Japon on a établi une carte : la rive gauche est en rouge au nord intra-muros et à l’orange vers la Seine, la frontière !
Rive droite c’est en vert, sichur ! Sauf que cette carte montre qu’extra-muros vers porte d’Italie et au-delà ou encore Montrouge, ben on est en rouge ! Mais les nippons s’en foutent car il n’y vont pas.
Bref, en voyant en arrière Paris souffrait déjà de troubles respiratoires à raison d’une gouvernance gnan-gnan laxiste de Jospin-Chirac à nos jours et donc désormais le covid enfonce le clou tout comme il a bon dos pour purger les ehpads et tout ce qui perçoit retraite.
Ok, c’est là une analyse sauce Physiocrate mais à comprendre que Paris, depuis 20 ans au moins pour ceux et celles qui devaient vivre dedans et alentours, n’offrait que des situations contradictoires à gérer !
Conclusion : avec de la fermeté (choix politique) et de la lucidité sociétale (mais où se trouve l’agora de celle-ci ?) on aurait pu arriver au meme résultat !
Bisous (nours)!