C’est un article du quotidien canadien Le Devoir qui revient sur le dernier rapport du FMI alertant sur l’endettement massif des ménages dans le monde avec, pour le FMI, la formation d’une véritable bulle du crédit à la consommation.
“L’augmentation de l’endettement des ménages peut stimuler l’économie à court terme, mais elle finit surtout, au bout de quelques années, par plomber la croissance et l’emploi en plus d’aggraver les risques de crise financière, prévient une étude du Fonds monétaire international. Or l’endettement des ménages a globalement continué de croître dans le monde depuis la terrible crise financière de 2008, particulièrement au Canada.”
« Au début, le [produit intérieur brut] réagit positivement aux augmentations de l’endettement des ménages, en même temps que la consommation, l’emploi, les prix de l’immobilier et la valeur des actions des banques », constatent les experts du FMI dans un chapitre d’analyse de son prochain Rapport sur la stabilité financière dans le monde dévoilé mardi. « Cependant, après un an ou deux, la dynamique entre l’endettement, le PIB, l’emploi, l’immobilier et les banques se renverse de façon négative. »
Dans une étude qualifiée de plus détaillée à ce jour sur le sujet et basée sur l’analyse de 80 pays, ces experts estiment, par exemple, qu’en moyenne une hausse de 5 % du poids total de la dette des ménages dans l’économie d’un pays réduira sa croissance de 1,25 % sur trois ans.
Source : rapport sur la stabilité financière dans le monde du Fonds monétaire international
Il faut bien garder en tête que tous les crédits ont toujours le même principe macro-économique, à savoir qu’emprunter c’est dépenser aujourd’hui l’argent que l’on gagnera dans les prochains mois ou sur les prochaines années…
C’est donc évidemment prendre sur la croissance future puisqu’après il faut rembourser. Le crédit est donc comme une injection de croissance à court terme.
Charles SANNAT
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