Castaner annonce la création d’un « office national de lutte contre la haine ».

Cet office « sera chargé de coordonner pour la gendarmerie nationale à la fois l’enquête [sur cette profanation] pour que tous les moyens soient mobilisés, mais aussi l’ensemble des enquêtes sur les actes antisémites, antimusulmans, antichrétiens que nous connaissons sur notre territoire en zone gendarmerie », a poursuivi le ministre de l’Intérieur. « Il sera chargé aussi d’accompagner l’ensemble des acteurs de tous les territoires et de faire le lien avec la police, la justice, pour que les auteurs de ces actes ignobles soient condamnés », a-t-il dit.

Je suis très, très gêné par ce nouveau ministère de la vérité à la sauce orwellienne, car lorsqu’un acte délictueux est commis, et c’est notamment le cas avec la profanation de 107 tombes au cimetière juif de Westhoffen, dans le Bas-Rhin, c’est l’acte délictueux qui est visé.

On enquête pour trouver le ou les coupables de cet acte.

Avec un office de lutte contre la haine la dérive sémantique et d’approche est évidente, on quitte le domaine pur des actes délictueux qui doivent être réprimés pour entrer sur le terrain de la bonne pensée et de la mauvaise pensée.

Je peux détester le rouge, ou le brun…

Je peux penser.

Je peux haïr, ou aimer, tour à tour et sans exclusivité.

Je peux aimer les raviolis et détester les épinards… avoir même une haine pour les légumes… ou la viande ce qui arrive aux végans, et qui n’est pas gênant tant qu’ils n’agressent pas les bouchers.

Cela nous ramène à l’essentiel.

Ce qui est réprimé chez les vegans, ce n’est pas la haine de la viande, c’est l’attaque d’une boucherie et l’agression du boucher.

Le vegan doit avoir le droit de haïr la viande, de la détester, et même de la vomir si bon lui chante !

Empêcher de haïr c’est empêcher d’être libre.

L’amour n’existe que par opposition à la haine, et vous me trouverez toujours du côté de ceux qui plaident pour l’amour, parce que c’est le sentiment le plus puissant, le plus merveilleux et le plus beau. Pour autant il ne faut surtout pas judiciariser les sentiments, car cela ouvre la porte évidemment aux crimes contre la “pensée” juste, édictée par les “zautorités” compétentes.

L’étape suivante c’est le goulag et le camps de redressement… ou la police pré-crime qui vous embastillera non pas en fonction de ce que vous aurez fait (vos actes) mais ce que vous pourriez faire puisque vous ne pensez pas comme il faut (et quand bien même vous pensez réellement mal).

L’office national de lutte contre la haine, luttera donc LA haine, mais il n’existe pas LA haine, il y a des haines… et elles sont toutes différentes, trouvant leurs causes ou leurs justifications dans des contextes très différents.

L’office national de lutte contre la haine, c’est donc le début du ministère de la vérité et c’est une bien mauvaise nouvelle et un très mauvais service à rendre à tous.

Charles SANNAT

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Source Le Point ici

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