Ben Salmane, ne semble pas être un souverain à qui tout réussi ! C’est même l’inverse, car pour le moment, de la guerre ratée contre le Yemen aux menaces iraniennes, sans oublier les attaques houthis contre les installations pétrolières du royaume, jusqu’à la privatisation du géant pétrolier Aramco dont la production représente rien de moins que 10 % de la production mondiale totale ce qui est considérable, rien ne fonctionne franchement comme prévu.

On pourrait même dire que cela “merdoie” dans les grandes largeurs.

Avec ses 47 milliards de dollars pour le seul premier semestre 2019, selon les résultats rendus publics au mois d’août dernier, Mohammed Ben Salmane a longtemps estimé la valeur boursière de la compagnie pétrolière au chiffre astronomique de 2 000 milliards de dollars, soit plus que les valeurs de Google et Apple réunis !

Le Prince voulait obtenir 100 milliards de dollars de la vente de ses 5 premiers % de la compagnie… Mais personne n’a voulu introduire en bourse la Saudi Aramco, car même si à Wall-Street l’argent n’a presque pas d’odeur, Saudi Aramco, est vraiment opaque, très opaque et faute de transparence personne n’en a voulu…

Cela en dit long, très long sur la véracité des comptes de ce géant saoudien.

Du coup, Ryad, n’espère plus que 25 milliards des Saoudiens eux-mêmes qui vont se faire couillonner par cette introduction en bourse.

D’ailleurs comme le note Courrier international,

“Aramco en appelle au patriotisme des Saoudiens”

“Ces dernières semaines, Saudi Aramco occupe pratiquement tous les panneaux d’affichage des grandes villes saoudiennes. “Bientôt au Tadawul”, annoncent les publicités, en référence à la Bourse de Riyad où la compagnie pétrolière publique compte faire son entrée le mois prochain.

Depuis que l’accueil mitigé des investisseurs étrangers a conduit le groupe à limiter son ambition aux investisseurs du pays et de la région, le marché intérieur lui est devenu vital. La révision à la baisse de cette introduction en Bourse risque de mettre à rude épreuve le programme économique du prince héritier Mohammed ben Salmane.

Dans le pays, cette entrée en Bourse suscite l’enthousiasme et même les responsables religieux encouragent les citoyens à y prendre part. Abdullah Al-Mutlaq, membre du Conseil des grands oulémas, a déclaré :

La souscription est halal [licite] !!”

Mais ce n’est pas parce que c’est licite et halal, que ce sera une bonne affaire, bien au contraire. L’Arabie Saoudite, n’a en réalité plus beaucoup de pétrole, et souhaite vendre au plus offrant les parts de son entreprise qui peut-être ne vaut plus tripette, ce qui en ferait l’une des plus grandes tentatives d’escroquerie.

Mais plus grave, si personne n’en veut… c’est qu’il y a un loup, et le loup évidemment, se situe autour des réserves qui restent réellement à extraire donc des bénéfices futurs.

S’il y a moins de pétrole que prévu, il va falloir accélérer sérieusement la transition énergétique !!!

Charles SANNAT

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Source Courrier International ici

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