En Italie, les stagiaires de plus de 50 ans sont de plus en plus nombreux.
Comme chaque jour, Stefano Fedele quitte son travail à la Cour de cassation. Cet informaticien n’a pas de vrai contrat. Malgré ses 60 ans, il est ici en stage. “Je m’occupe des dossiers, de l’archivage, et de la préparation des audiences. Normalement, c’est une tâche toute simple qui devrait être accomplie par un stagiaire jeune, pas par moi” se lamente le sexagénaire.
26 000 stagiaires de plus de 40 ans
Stefano est en stage depuis sept ans, depuis qu’il a été licencié de son poste de technicien en informatique. Il touche 600 euros par mois de chômage. En tant que stagiaire, il ne cotise pas pour sa retraite. Son indemnité de stage n’est qu’un complément de revenus de 400 euros. Dans les tribunaux italiens, ils sont plusieurs centaines à être dans le cas de Stefano. Et le phénomène ne concerne pas que le secteur public. On compte aujourd’hui 26 000 stagiaires de plus de 40 ans dans la péninsule, soit 18 % de l’ensemble des stagiaires. En cause : la dérégulation de ce type de formations. En Italie, le stage n’est plus réservé aux jeunes car aucune convention avec une université n’est exigée.