“La Chine rassure, les actions brillent, les taux remontent”
C’est le titre de cette dépêche de l’agence Reuters, car les nouvelles sont rassurantes!

“Le regain d’appétit pour le risque, alimenté en outre par l’espoir d’un accord commercial entre Washington et Pékin, a été illustré parallèlement par une forte remontée des rendements obligataires, dont le plongeon récent avait fait revenir la peur d’une récession”.

“Il y a beaucoup d’optimisme et des sentiments de joie parmi les investisseurs aujourd’hui. C’est grâce aux indicateurs économiques chinois qui dépeignent un tableau très favorable”, résume Naeem Aslam, chez Think Markets.

“Les indices PMI mesurant l’activité manufacturière en Chine ont en effet montré un rebond inattendu en mars. Celui calculé par Caixin/Markit s’est établi à 50,8 le mois dernier, alors que les économistes interrogés par Reuters prévoyaient qu’il resterait inchangé à 49,9. Cet indice fait écho à celui, officiel, paru dimanche, qui est ressorti à 50,5 contre un plus bas de trois ans à 49,2 en février”.

Donc en gros, les marchés regardent la Chine, bien plus que l’Europe par exemple. Si la guerre commerciale n’a pas vraiment lieu et que la production chinoise ne s’effondre pas, alors, tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

Du coup, “l’amélioration du sentiment de marché fait remonter les rendements obligataires, celui des Treasuries à dix ans repassant au-dessus de 2,48%, en hausse de plus de sept points de base, après le plus bas depuis fin 2017 touché jeudi à 2,34%”.

Cette phrase barbare signifie que les investisseurs préfèrent aller jouer les sous à la bourse que sur le marché obligataire, comme il y a moins de volontaires pour acheter les dettes, les prix de l’argent à prêter qui se fait plus rare monte. C’est un problème classique de flux et de vases communicants. Si l’argent va sur les actions, il y en a moins pour les obligations et inversement.

Finalement, vous ne voyez-là que l’une des conséquences de la non-hausse des taux. L’argent gratuit coule à flot, alors on achète à profusion des actions et de l’immobilier.

Nous assistons au gonflement des bulles classiques que les banques centrales ont renoncé pour le moment à percer.

Charles SANNAT

Source Reuters via boursorama.com ici

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