Pas de surprise sur le front des taux, et à “l’Ouest rien de nouveau”!
La Fed anticipe une longue période de «patience» sur la hausse des taux (ce qui revient à dire qu’il ne va rien se passer).
“La Banque centrale américaine a confirmé son changement de cap mercredi. Elle pourrait même ne pas relever ses taux d’intérêt cette année, dans la perspective d’un ralentissement plus marqué de la croissance aux États-Unis”.
Des taux entre 2.25 et 2.5%, c’est donc le maximum que l’économie américaine puisse supporter et j’avais toujours dit que les taux ne pouvaient guère dépasser les 3% seuil de couinements et de grandes douleurs économiques dans une économie… de la dette! J’en avais parlé dans cet article ou dans celui-ci il y a quelques mois déjà.
Dans un économie de la dette et dans un pays où tous les crédits sont souscrits à taux variables, chaque remontée de taux est dangereuse.
Lorsque tout le monde est surendetté, monter les taux est explosif puisque cela augmente le remboursement mensuel de tous les emprunteurs et au bout du compte cela augmente proportionnellement à la hausse des taux, le taux d’impayés…
Quand tout le monde a trop de dettes, il ne faut pas être devin pour prévoir que les taux ne pourront pas monter si haut que cela.
L’implication est identique à ce que nous disons depuis des mois pour ne pas dire des années.
Si monter les taux est impossible, alors l’argent va “perdre” du pouvoir d’achat et les “bulles” vont grossir, notamment la bulle boursière et immobilière.
Mais ce n’est pas tout, “la Fed confirme sa décision de ralentir le rythme de réduction de son bilan à partir de mai et de cesser totalement cette baisse en octobre. C’est en gros ce que souhaitait Wall Street, inquiète que la sortie de l’assouplissement quantitatif par le retour sur le marché d’obligations du Trésor et de titres gagés sur des hypothèques aboutisse à faire remonter trop vite les taux longs”.
En plus la FED ne va pas pouvoir réduire son bilan aussi rapidement qu’elle voulait le faire croire.
Je ne suis pas du tout surpris!!
Charles SANNAT
Source Le Figaro ici
