S’imaginer que la mondialisation ne serait que dans un sens, à savoir “on exploite” et “ils” se laissent exploiter, c’était faire preuve d’une grande naïveté au mieux ou d’un grand complexe de supériorité du “petit blanc” en particulier “anglo-saxon” car la mondialisation des 30 dernières années nous la devons aux Anglais et surtout aux Américains.

Alors oui, la Chine explose et monte en gamme. Les Allemands vont le découvrir à leurs dépens, eux qui pensent que “Das” qualité juste germany… mais pas du tout, du tout.

Alors oui les Chinois vont montrer qu’ils sont aussi capables d’innover et d’inventer…

Alors oui, les labos de recherche iront aussi en Chine…

Nous sommes condamnés par les règles absurdes de cette mondialisation que nous pouvons parfaitement changer ou refuser de jouer de la sorte.

Dire qu’il n’y a aucune alternative, c’est accepter le mensonge de nos propres bourreaux.

Charles SANNAT

BEIJING, 2 octobre (Xinhua) — La Chine est depuis longtemps considérée comme “l’usine du monde”, fabriquant une grande quantité de produits de faible qualité, mais elle a également l’image d’une nation incapable de générer des idées et produits créatifs.

Cependant, cela commence à changer, et la Chine comble actuellement son retard en matière d’innovation. Des drones à l’intelligence artificielle, en passant par Internet et l’ingénierie génétique, certaines sociétés innovantes chinoises sont maintenant des pionniers de l’innovation mondiale et changent le panorama commercial et technologique du pays.

“C’est un marché immense doté de grandes opportunités”, affirme Dai Xiang, co-fondateur et directeur général d’Enpower Energy, fabricant de batteries ioniques aqueuses, lesquelles sont plus propres, plus sûres et plus efficaces que les piles plomb-acide.

Après avoir passé 20 ans aux États-Unis, en tant que cadre supérieur pour des start-ups de la Silicon Valley, Dai Xiang a décidé de rentrer en Chine et de lancer sa propre entreprise. Pour exploiter le marché du stockage d’énergie, Dai Xiang et ses amis ont créé Enpower Energy en 2012, avec un capital social de 5 millions de yuans (environ 746 270 dollars), dans la province orientale du Jiangsu.

“Nous recevons beaucoup de soutien de la part du gouvernement local”, note M. Dai. Enpower Energy fournit des solutions de stockage d’énergie éolienne et solaire pour les ménages et entreprises, alors que des politiques préférentielles lui permettent d’attirer des talents et de rester dans le Jiangsu pendant trois ans sans avoir besoin de payer de loyer.

Cette société, qui compte plus de 50 employés et environ 66 millions de yuans d’investissements totaux, envisage de mener des tests à grande échelle de ses batteries ioniques aqueuses d’ici la fin de l’année et de lancer leur production de masse d’ici mi-2017, note M. Dai.

“Nous deviendrons le deuxième fabricant mondial de batteries ioniques aqueuses, derrière l’américain Aquion Energy, et nous prévoyons des revenus commerciaux de plus de 2 milliards de yuans à l’horizon 2020”, ajoute-t-il.

Durant la majeure partie du boom économique chinois de ces dernières décennies, la main-d’œuvre et les capitaux ont afflué vers la fabrication de vêtements et de téléphones mobiles. Cependant, la Chine ne veut plus être seulement “l’usine du monde”. Les décideurs politiques souhaitent que la future croissance économique puise davantage ses forces dans les nouvelles technologies, les idées novatrices et les nouveaux modèles commerciaux.

“Faire de la Chine un pays créateur et un leader dans le secteur scientifique et technologique, voilà ce que nous devons faire aujourd’hui pour poursuivre le développement”, a déclaré le président chinois, Xi Jinping, lors de l’ouverture du sommet du G20 en septembre.

D’importantes dépenses en matière de recherche et développement, un grand nombre de diplômés scientifiques et ingénieurs et une vague de nouvelles entreprises sont autant de signes illustrant que la Chine a le potentiel d’être à l’avant-garde de l’innovation mondiale.

Selon une enquête internationale menée par l’Université Cornell, INSEAD et l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle, la Chine fait actuellement partie des 25 économies les plus innovantes.

Par rapport à la liste de 2015, la Chine a progressé de quatre places et est ainsi devenue la première économie à revenu intermédiaire à entrer dans le top 25, traditionnellement dominé par les économies fortement développées.

Les progrès réalisés par la Chine dans le classement de l’innovation mondiale se reflètent également dans ses entreprises. Le pays abrite aujourd’hui des sociétés parmi les plus innovantes au monde, en particulier dans les technologies mobiles, les biotechnologies et les services médicaux.

Dans la liste 2016 des Entreprises mondiales les plus innovantes du magazine Forbes, qui classe les entreprises selon leur capacité d’innovation “à l’heure actuelle et à l’avenir”, Shanghai RAAS Blood Products occupe la 16e place.

D’après une autre enquête menée par le magazine Fast Company, Huawei se classe 13e pour “avoir pris le dessus dans la compétition sur le marché mobile international”.

Lancé dans un petit atelier de la ville méridionale chinoise de Shenzhen en 1987, Huawei est depuis devenu l’un des principaux fabricants mondiaux d’équipements de télécommunications. Avec des dépenses en recherche et développement représentant 10 % de son budget annuel, Huawei attire de nombreux regards dans un contexte où le gouvernement encourage l’innovation et l’entrepreneuriat afin que la créativité stimule une économie au ralenti.

Malgré sa volonté de promouvoir l’innovation, la Chine continue d’accuser un retard sur certaines questions.

Ren Zhengfei, fondateur de Huawei, reconnaît que le pays doit œuvrer davantage pour protéger la propriété intellectuelle.

“Ce n’est qu’en protégeant la propriété intellectuelle que la Chine produira davantage d’inventions. Assurer le respect de l’originalité permettra d’attirer davantage de personnes dans ce domaine et d’aider les idées originales à se développer en industries”, explique-t-il.

Quant à Dai Xiang, il pense que le gouvernement chinois doit approfondir la réforme pour réduire les formalités administratives.

Les qualifiant de processus douloureux, Dai Xiang note qu’il lui a fallu huit mois pour faire enregistrer une joint-venture avec l’Institut de l’Université Tsinghua, dans la province du Hebei.

“Les procédures administratives doivent être simplifiées”, souligne-t-il.

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