C’est un article de La Dépêche, qui revient sur le scandale du miel frelaté inondant les marchés français et européens.

« Allongés au sirop de sucre, élaborés à partir de maïs ou de riz, faussement étiquetés bio : plus de 30 % des miels vendus en Europe sont frelatés. Des eurodéputés socialistes interpellent la Commission. »

La principale menace pesant sur le secteur apicole, c’est la fraude, pas les pesticides, assure Norberto Garcia, professeur argentin et président de l’Organisation internationale des exportateurs de miels.

Dans une question écrite à la Commission européenne, Éric Andrieu, Jean-Paul Denanot, Guillaume Balas, Gilles Pargneaux et Virginie Rozière interrogent l’exécutif sur ses stratégies pour contrer le phénomène du miel frelaté.

« Le miel constitue aujourd’hui le troisième produit le plus frelaté dans le monde. » C’est ainsi que commence la question envoyée à la Commission, qui suggère une révision du règlement sur les denrées alimentaires d’origine animale, la mise en place de technologies d’analyse plus poussées et un renforcement des règles de traçabilité et d’étiquetage au sein du marché intérieur.

Une question pertinente, puisque, selon les tests menés en 2015 par la Commission européenne sur plus de 2 000 échantillons de miel, 32 % des miels vendus dans l’UE n’étaient « pas conformes ou soupçonnés de ne pas l’être ». La même année, une enquête de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes souligne que près de 43 % des miels analysés en France ont été déclarés « non-conformes » ou « non-satisfaisants »…

Il faut nuancer la nuance sur les pesticides !

« La principale menace pesant sur le secteur apicole, c’est la fraude, pas les pesticides. » Cette phrase m’a fait bondir car elle mélange des choux et des carottes et cela n’a rien à voir.

Il ne faut pas confondre ce qu’il se passe au niveau des ruches et de l’extinction qui touche les abeilles, et pour laquelle les pesticides jouent en partie un rôle, et la notion de fraude commerciale, car c’est bien de cela dont on parle, de fraude commerciale.

Il faut donc encore une fois nommer la chose. Fraude et tromperie commerciale.

D’ailleurs, quand les années sont mauvaises en France, certains petits malins vont chercher du miel ailleurs et dans des contrées parfois éloignées pour remplir leurs pots en le vendant estampillé « Made in France », une fraude commerciale difficile à prouver et à démontrer sans enquête comptable approfondie.

Il faut dire que le miel est un sacré marché, juteux qui plus est, d’ailleurs c’est bien pour cette raison qu’Arnaud Montebourg tente de mettre la main sur ce secteur (mais avec quelques difficultés) puisque rien qu’en France et partout en Europe, la demande en miel augmente.

Notre production est loin de pouvoir combler la demande, puisque sur 40 000 tonnes de miel consommées en 2015, seulement 16 000 tonnes ont été produites chez nous !

Source La Dépêche ici

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